Réalisé par Bruno Mattei avec Antonio Passalia au scénario cette fois, le film est plutôt sympathique à suivre tant on sent que le réalisateur s'est amusé à le faire.
Tourné dans de beaux décors naturels, un sublime jardin verdoyant aux fontaines et bassins somptueux, tranchant nettement avec le reste des décors, un coin de studio emmenagé en palais impérial qui avait déjà servi l'année précédente pour Caligula et Messaline, ces aventures se laissent regarder sans déplaisir.
Bruno Mattei ne fait que reprendre certaines scènes du film de Tinto Brass - la séquence où un supplicié se voit ficeler le pénis avant qu'on le force à ingurgiter un tonneau de vin OUIIIIIIIIIIIIII un kiki ficelé



Tout ceci donne un air quelque peu historique au tout mais surtout accentue l'aspect fauché et le comique de l'entreprise, comique que vient renforcer le jeu de l'acteur principal, Rudy Adams. Bruno Mattei a du choisir le pauvre acteur pour sa lointaine ressemblance avec Malcolm Mc Dowell qu'il essaie d'imiter le plus possible à grands renforts de grimaces. Néron est alors plus un pitre, un fanfaron exubérant qu'un empereur sombrant dans la folie.
Quant aux fameuses scènes sexuelles annoncées par le titre, elles demeurent plus que soft et decevront les amateurs de torrides sensations et autres forcenés de l'érotisme. Ils devront se contenter de trés sages plans de saphisme, quelques scènes de lits plutôt molles, quelques plans de zolies nudité frontale aussi bien masculine



Ce ne sont pas les fameuses orgies qui apporteront un peu de souffre au film, l'étroitesse de la salle aux orgies ne permettant pas à plus de trois couples de s'ébattre aux pieds du lubrique Néron... dans tous les sens de l'expression!
Afin de se rapeller ses excès passés, Bruno Mattei nous gratifie de quelques scènes gore du plus bel effet comme cette castration en gros plan d'un jeune éphébe folasse que Néron ne peut épouser sans être accusé d'homosexualité.



Outre Piotr Stanislas le bien membré, spécialiste du film érotique et porno, notre campagnarde vacharde Francoise Blanchard adorée, la Fanny Magier, Vladimir Brajovic ou la grasse Betty Roland déjà tous présents dans Caligula et Messaline viennent completer le casting de ce péplum qui vole au ras des jupettes mais on sent que les comédiens se sont bien amusés et ce plaisir est quelque part communicatif.
Sans jamais sombrer dans le n'importe quoi comme Les orgies de Caligula de Lorenzo Onorati ou l'édifiant et pétophile Messaline, impératrice et putain de Bruno Corbucci, Nerone e Poppea doit se prendre comme une parodie bon enfant de son illustre modèle.
Bon enfant, c'est ce qu'est Mattei, un réalisateur qui ne se prend pas au sérieux et on l'aime pour ça!