Depuis la mort accidentelle de son fils, un jeune flic se sent complètement à côté de la plaque. Il se lance à corps perdu dans une enquête sur une série de meurtre. Ce qu'il découvre du tueur, le renvoie à ses proches cauchemars...
Ce thriller tourné pour le câble, connu ici sous le titre passe partout de Meurtres très ordonnés, n’avait à première vue pas grand-chose pour lui : Un sujet – la traque d’un serial-killer – qui aurait peut–être pu faire sensation 15 ans auparavant mais qui, en 1999, ne provoque qu’un léger rictus frontal du lassitude chez le spectateur, un interprète principal – Stephen Baldwin – pas franchement réputé pour la subtilité de son jeu et la triste assurance de n’assister à aucun débordement de violence physique ou morale susceptible d’épicer un peu le tout puisqu’on est ici à la télévision.
Absence of the good arrive pourtant à se distinguer du lot des innombrables films de serial-killer tournés dans la foulée du succès du Silence des agneaux et de Seven. Une réussite à mettre principalement au crédit de son réalisateur, John Flynn, qui retrouve ici la pêche et l’acuité de regard de ses meilleures bandes des années 70 et 80 (The Oufit, Defiance, Best seller). Pas de complaisance dans la description des agissements du tueur, pas de sentimentalisme non plus dans l’évocation du drame personnel vécu par l’enquêteur du film, la réalisation est sèche, sans effets de manche stylistiques ni commentaire moral, et l’ambiance grisâtre de cette province industrielle américaine touchée par la crise dans laquelle se déroule l’intrigue remarquablement retranscrite à l’écran par le cinéaste.
Autant de qualités qui font qu’on passera sur la prestation très moyenne du pâlot Stephen Baldwin comme sur un final un peu vite expédié.
Le film existe en DVD Zone 2. Il a également été diffusé au moins 2 fois sur M6 ces dernières années.