Dolph en a chié étant jeune. Oooooh oui. On sait pas où, on sait pas quand, on sait pas dans quelle guerre mais une chose est sûre : Il en a chié.
Mais voyons le bon côté des choses car aujourd’hui, grâce à cela, il a une jolie cicatrice, la reconnaissance de son pays et un job en Or : Assurer la protection des ministres de la grande nation qu’est l’Amérique. Dans le cadre de ce sympathique boulot, l’homme et son équipe sont donc envoyés en Roumanie, pays où l’on fait des films pas cher et où aura lieu un entretien au sommet qui pourrait bien bouleverser le monde…
Malheureusement, la réunion secrète tourne mal, les membres du service de sécurité tombent comme des mouches et les VIP disparaissent mystérieusement. Les survivants devront dès lors tenter de freiner les commandos qui assiègent sans répit l’hôtel désaffecté dans lequel ils sont cloîtrés…
The Defender est la première réalisation de l’ami Dolph Lundgren. Ce passage derrière la caméra s’effectue en 2004, alors que l’homme s’agite frénétiquement depuis près de 20ans en tant qu’acteur, lattant n’importe qui, n’importe comment et ce dans tous les coins du monde…
Et premier constat, c’est plutôt une bonne idée qu’il a eu le gars. The Defender est en effet une bonne surprise, un huis clos qui marque le retour d’un Dolph tel qu’on ne l’espérait plus vraiment. Certes, l’homme lattait ferme dans le très péchu Direct Action mais globalement, il perdait du terrain, se ramollissait et se noyait dans le vaste monde du direct-to-video mou du genou…
Et bien réjouissons-nous car il semble que ces temps là soient révolus et que le grand blond reprenne enfin du poil de la bête !
The Defender pallie donc intelligemment son manque de budget en situant l’action en Roumanie dans un hôtel vidé de ses clients. L’introduction prend soin de nos présenter rapidement le « vécu » militaire de Dolph puis de nous montrer les enjeux de son poste actuel. La réunion en Roumanie est un peu tirée par les cheveux mais qu’importe car nous voilà bien vite plongé dans un film particulièrement nerveux.
Alors qu’ils campent sur leurs positions et qu’ils sont plutôt détendus, les gardes du corps sont attaqués. Tout d’abord par un petit groupe mais celui-ci décime déjà pas mal de monde. Du coup, quand arrive le second assaut, bien plus violent, la tension commence à bien monter et les différents protagonistes sont contraints de fuir via d’obscurs couloirs. L’assaut final sera quant à lui limite désespéré, laissant nos héros sur les rotules.
L’ensemble est rondement mené, bien filmé, l’image est froide, le sang coule à flots, les commandos ont de la gueule, il en vient de partout et rien ne semble pouvoir les arrêter. Ces assaillants cagoulés, entité invisible, insaisissable et bien entendu innommable ne sont pas sans rappeler le Assaut de Carpenter. Le film s’en inspire clairement, laissant toutefois de côté la « psychologie » des personnages pour privilégier une sombre histoire de complots et de trahison gouvernementale… Ca tient la route même si l’on tombe un peu facilement dans le « tout le monde trahit tout le monde ». Qu’importe, l’effort est louable.
On peut aussi s’attarder sur le discours assez « ironique » délivré par les membres du gouvernement Américain. On critique ouvertement le gouvernement Bush en balançant des phrases du type « On a essayé la force et cela n’a rien donné. Il est peut être temps maintenant de privilégier le dialogue ». Bien vu. Le héros a par ailleurs l’occasion de « pardonner » celui qui, autrefois, avait été son tortionnaire…
Bref, un p’tit film d’action assez bien torché.
Dolph confirmera l’essai avec le tout aussi sympathique « The Mechanic », privilégiant là encore les pays de l’Est avec en plus un certain talent pour la mise en scène et les images léchées (notez au passage l'emploi de cette expression étrange qu'il est difficile d'imaginer sans tomber dans le ridicule).
Bravo mon grand, continue comme ça.
The defender (2004) Dolph Lundgren
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- DeVilDead Team
- Messages : 12859
- Enregistré le : lun. mai 03, 2004 8:18 am
- Localisation : Sur la plage à latter des Ninjas rouges
The defender (2004) Dolph Lundgren
Modifié en dernier par MadXav le mer. oct. 04, 2006 8:06 am, modifié 1 fois.
Ben, pas grand chose à ajouter à ça. Moi, j'en attendais pas grand chose, et j'étais même assez déçu que Sidney J. Furie n'ait pu le réaliser comme j'avais lu que cela était apparemment prévu au départ, et puis j'ai vite changé d'avis. Les moyens sont petits mais bien utilisés, c'est soigné, on s'emmerde pas, il y a de la tension par moment. Vraiment une bonne petite surprise que ce film.
-
- Messages : 13095
- Enregistré le : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Une sympathique petite série B, bien rythmé et au scénario assez couillu.
Si on a encore ici affaire à une histoire de coup tordu ayant lieu dans les plus hautes sphères du gouvernement américain, les motivation des différrents protagonniste s'avèrent cette fois ci assez orignale.
Le truc avec l'ersatz de Ben Laden, fallait quand même le trouver !
Et surtout, fallait oser imaginer un plan pareil !
Très sympa.
Si on a encore ici affaire à une histoire de coup tordu ayant lieu dans les plus hautes sphères du gouvernement américain, les motivation des différrents protagonniste s'avèrent cette fois ci assez orignale.
Le truc avec l'ersatz de Ben Laden, fallait quand même le trouver !
Et surtout, fallait oser imaginer un plan pareil !

Très sympa.

-
- DeVilDead Team
- Messages : 21490
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Tout pareil. Cette pco-production Bauer/Martinez est un spectacle bien péchu, où le petit budget ne grève pas le film. Spectaculaire quant il faut, intimiste quand il le doit et politiquement engagé : le vrai parfum de la série B couillue et carrée.
Peite erreur de mise en scène : juste avant que chaucn ne monte dans l'avion au début : un échange de regards montre tout de suite qui est le traitre. Sans cela, le suspense aurait vraiment fonctionné.
Quelques plans audacieux, un scénario qui ménage quelques surprises (ce qui debvient rare dans ce type de produits)... du boulot sympathique et inattendu de la part de Lundgren, qui donne là un de ses meilleurs films.
Le DVD Z2 Français Edito offre du 16/9, un making of et du 5.1 Vost/VF, ce qui est de bonne facture.
Sidney J. Furie est remercié spécialement en toute fin de générique.
Peite erreur de mise en scène : juste avant que chaucn ne monte dans l'avion au début : un échange de regards montre tout de suite qui est le traitre. Sans cela, le suspense aurait vraiment fonctionné.
Quelques plans audacieux, un scénario qui ménage quelques surprises (ce qui debvient rare dans ce type de produits)... du boulot sympathique et inattendu de la part de Lundgren, qui donne là un de ses meilleurs films.
Le DVD Z2 Français Edito offre du 16/9, un making of et du 5.1 Vost/VF, ce qui est de bonne facture.
Sidney J. Furie est remercié spécialement en toute fin de générique.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?