
N'ayant que supervisé le second "Kirikou", Michel Ocelot travaille en fait depuis six ans à la création de cet "Azur et Asmar", son vrai second long métrage. Dessin animé totalement numérique, il puise ses influences à plusieurs sources : les enluminures et les vitraux du moyen-âge, les miniatures persanes, les dessins animés en ombre chinoise de Lotte Reiniger et les films d'aventures orientales, en particulier "Le voleur de Bagdad" version Zorda. Un lot d'influences qui permettent au film de se trouver une véritable idendité visuelle, très éloignée des canons répétitifs en pratique dans le cinéma d'animation américain actuel. Le résultat est une splendeur visuelle étonnante, progressant vers toujours plus de décors spectaculaires, riches d'une infinité de détails. Il faut le voir au cinéma !
Il faut s'habituer aux personnages, un peu "bizarres" au premier abord, mais une fois qu'on rentre dans le film, et à partir du moment où Azur arrive dans la ville orientale, c'est un éblouissement non-stop. Un film qui fait confiance à la curiosité et à la faculté d'émerveillement des jeunes spectateurs et parvient à insérer dans son histoire de nombreux éléments contemporains sans pour autant être lourd, anachronique ou trop didactique. Bref, un chef-d'oeuvre du cinéma d'animation, à recommander en particulier à trous les amateurs de cinéma d'aventures orientales, qui seront aux anges ! A signaler, une très belle musique de Gabriel Yared. Signalons encore que la bande-annonce et le matériel promo ne donnent pas vraiment une idée juste du ton du film, beaucoup plus subtil et léger...
Ca sort aujourd'hui dans plus de 500 salles, pour les vacances de la Toussaint...