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Après un cataclysme nucléaire, des villageois, qui se trouvaient dans une cave viticole au moment de la déflagration, sortent à l'air libre et découvrent que la région rurale où ils vivaient a été changée en un désert de cendres. Ils vont tout de même tenter de s'organiser et de survivre. Une question les travaille : sont-ils les seuls survivants ?
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Les survivants de Malevil
Après le déjà insolite "L'alliance", Christian de Chalonge revient dans le domaine du fantastique avec ce "Malevil", adaptation d'un fameux roman de Robert Merle. SF rurale et française donc, mais qui évite pourtant la plupart des handicaps dont souffre parfois le cinéma fantastique français. Intelligent, clair, techniquement soigné, bien joué par une troupe de très bons acteurs populaires (Serrault, Dutronc, Villeret, Trintignant, pour les plus connus), "Malevil" évite de faire efftrontément Bis, et ne sombre pas non plus dans le travers opposé, à savoir une prétention auteurisante imbuvable.
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La Vieille de Malevil, à la recherche de son fils attardé qui a disparu dans le désert de cendres...
On est particulièrement saisi par le travail sur les décors, magnifiques, par la transformation de la belle région campagnarde en un terrain lunaire et mortifère, sur lequel se tiennnent, encore debout, les momies des victimes du feu atomique, où des chevaux morts aux traits encore tordus par la souffrance.
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A gauche, Trintignant dans le rôle de l'inquiétant Directeur, chef d'une étrange communauté de survivants réfugiée dans un tunnel...
L'évolution de la communauté de Malevil, la régression de la civilisation vers un état barbare, et puis cette fin en forme d'interrogation... Tout cela fait de "Malevil" un film captivant, qui se renouvelle efficacement tout au long de ses deux heures. Son défaut, c'est sans doute son rythme particulier. Pas forcément ennuyeux, mais lent, rythme auquel il faut s'adapter, mais qui participe de la poésie étrange de ce bon film.
Vu sur CineFX dans une très bonne copie scope, mono d'origine.