
Max, un anthropologue, disparait sur une île maudite où il étudiait les moeurs d'une tribu. Son épouse accompagnée d'Edouard, le frère jumeau de Max, partent pour l'île afin de découvrir ce qui s'est passé. Pour Edouard , il s'agit d'une plaisanterie macabre. Une prostituée est alors tuée, apparemment par Max. Le doute s'installe. Max est il vivant, quel jeu joue t'il? Edouard et sa belle-soeur vont alors passer une nuit sur l'île, une nuit de terreur qui aboutira à l'abominable révélation...
On est ici face à un fantastique d'atmosphère lent, terriblement pesant qu'il finit par en devenir étouffant.
Dés l'ouverture, il émane de The lost tribe quelque chose d'inquiètant qui met mal à l'aise, une angoisse sourde qui ne nous quittera plus jusqu'à l'explosion de folie finale.
The lost tribe c'est tout d'abord une curieuse histoire de haine et de mort entre deux jumeaux representant chacun des forces opposées, l'eternel combat du Bien et du Mal jusqu'à leur parfaite juxtaposition.
Ce qui est interessant ici c'est que par le biais d'un scénario tortueux, l'existence des deux frères est sans cesse remis en question de même que le dédoublement de pesonnalité auquel on songe par instants ceci menant alors vers un fantastique surnaturel que vient renforcer la petite fille de Max, télépathe et visionnaire, recepteur des terribles evenements qui se passent sur l'île, seul élément justifiant l'existence réelle de ce pére-fantôme.
C'est d'ailleurs elle qui tout au long du film narre en voix-off les évenements, apportant un coté encore plus trouble à l'ensemble.
Afin de renforcer l'ambiguité des rapports de Max et son jumeau, Laing crée une relation amoureuse entre Edouard et sa belle-soeur que Max lui avait jadis volé.
A partir de là et malgré les détails dont il parséme son film, on en vient de plus en plus à douter de l'existence de Max, probable projection d'un cerveau malade.
Cette lutte trouvera son apothéose dans la dernière partie du film se déroulant sur l'île, lieu étouffant dont la moiteur n'a d'égal que le malaise qui en émane, chaque parcelle de cette nature sauvage suintant la peur. Au milieu de cette nature remplie de mystres trône cette vieille cabane abandonnée où trainent amulettes et gri-gris.
Laing parvient à atteindre un climax de peur des plus impressionnants, mettant en exergue cette nature dont l'Homme veut violer les secrets pour se les approprier pour mieux la voir se retourner contre lui en lui prenant sa vie afin d'assouvir sa vengeance.
Ceci menera à l'époustoufflant final tout imprégné de folie et de terreur qui vous saisit à la gorge.
L'effroi qui s'empare d'Edouard, désormais seul dans la cabane en proie à d'abominables visions à quelque chose de viscéral, atteignant des summum de terreur, le tout étant filmé comme un long cauchemar hallucinatoire où chaque bruit, chaque image vient se rajouter à la peur existante.
Entrainé dans un tourbillon de folie où les morts momifiés viennent le chercher de leurs membres décharnés, où la Mort semble à chaque instant frapper à sa porte tapie au coeur de la nuit, chaque son en devenant alors l'horrible manifestation. Edouard trouvera la réponse à ses questions lorsque la porte s'ouvrira laissant apparaitre la (une?) vérité, créature hagarde et ébouriffée arrivant au terme de sa vengeance.
Malgré cette rationalité apparente, The lost tribe continuera à jeter le trouble dans notre esprit. La conclusion malgré cette logique laissera planer l'ombre du doute tant sur le personnage de Max/Edouard que sur la petite fille aux dons prémonitoires. Quelque soit l'idée que s'en fera le spectateur, l'ultime image à un gout amer et inquietant.
Laing apporte un soin et un dépouillement caracterisant le thriller psychoogique ce qu'est finalement The lost tribe même si Laing lui confère une aura de mystère.
Ceci le rend passionnant d'un bout à l'autre, la tension ne se relachant jamais. Beau, intelligent, terrifiant, The lost tribe bénéficie en plus des magnifiques paysages naturels et sauvages de Nouvelle-Zelande et d'une interprétation trés juste de John Bach dans le double rôle des jumeaux, un John Bach nu au fessier tout rebondi en plus..



A cela s'ajoute la partition extraordinaire, lancinante qui achève de donner au film cette dimension de peur qui restera encore en nous aprés que les lumières se soient rallumées.