Alors, ce soir, ce fut le Tobe Hooper et Stuart Gordon...
Dance of the dead :
NUL

Un blasphème pour Matheson !
?/20
Dreams in the witch house :
Stuart Gordon aime Lovecraft c'est un fait. Que Lovecraft eût aimé Stuart Gordon, on peut en douter ; en fait, à regarder "Castle Freak", "Re-animator", "From Beyond" voire même l'excellent "Dagon", je me demande si on lit la même chose. L'effort de l'adaptation étant l'hommage d'un fan envers le Fantastiqueur, mea culpa dirons-nous. Après tout, Gordon se fait plaisir et on ne va pas le lui reprocher. Le texte de Lovecraft avait de quoi être puissant cinématographiquement parlant. Quand je me souviens des passages oniriques hallucinants sur les errances nocturnes de l'étudiant, la fièvre était quelque peu au rendez-vous ; c'était pas aussi fort qu'un
Cauchemar d'Innsmouth ou qu'un
Le monstre sur le seuil, mais force était de constater que la lecture de cette
Maison de la sorcière avait le goût d'une délicieuse liqueur. Il est donc dommage que le rendu ne soit pas au rendez-vous, dans le traitement déjà. Pour l'approche et le respect du récit, il y a des infidélités "normales" : adapter Lovecraft me paraît aussi aisé qu'adapter Burroughs. Mais tout de même, dans le traitement, le rat est il faut le dire bien ridicule. Au-delà de ça, j'apprécie le risque. La musique de Band est inégale et a un air d'un tube italien sur "Felicita, felicita" (en deux, trois notes, j'ai pensé à ça, désolé

). Les acteurs s'en sortent très bien, notamment l'étudiant. Quelques effets graphiques bien menés, pour un film qui n'a guère d'impact dans son exploration de la possession psychique, la faute à avoir tirer sur l'intrigue initiale qui n'est pas aussi simpliste que le rendu ciné (maison hantée, la sorcière qui hante et qui demande le sacrifice... Ce ne sont que des toiles de fond dans le récit). On regrettera alors l'absence de tension et du Saint Frisson dans ce film somme toute classieux et efficace. 12/20