Tout ce que j'espère, c'est ne pas commettre de doublon...
Voici un topic bien mérité concernant la filmographie riche mais inégale d'un grand maître du cinéma de genre transalpin, j'ai nommé Dario Argento !
On se lance...
L'Oiseau au Plumage de Cristal : Pour son premier film, Argento s'attaque direct au sous-genre qu'est le giallo. Bien que mineure, cette oeuvre introduit d'emblée quelques uns des thèmes fétiches du cinéaste tels que la mémoire visuelle, ainsi que le paysage urbain en tant que lieu-clé de l'intrigue. Un peu suranné, mais fondateur des bases du cinéma d'Argento. 3.5/6
Le Chat à Neuf Queues : Un giallo dans la même veine que sa première réalisation... en plus anecdotique. Bon scénario, mais traitement très académique. On peut s'y ennuyer. 3/6
Les Frissons de l'Angoisse : Le premier coup de maître. Un giallo génial, admirablement mis en scène et brillamment construit au niveau de l'intrigue. Sublime bande-son signée Goblin. Avec une violence graphique plus poussé, par ailleurs (meurtres très sanglants à défaut d'être Gore). Un classique. 5.5/6
Suspiria : Une valeure sûre du cinéma de genre italien, mais je dois avouer que c'est loin d'être mon Argento préféré. Esthétiquement magnifique (quoique cette avalanche de démonstrations visuelles finit par se faire parfois pédante), mais nanti d'un scénario naïf, faiblard et désuet, et de dialogues bien niais. Je m'y suis un peu ennuyé, la dernière fois que je l'ai vu. 4/6
Inferno : Argento surenchérise dans l'esthétisant après Suspiria. Inferno est THE film des outrances visuelles du cinéaste et pourtant, je dois reconnaître avoir été profondément envoûté par son atmosphère, outre ses jeux de couleurs et de lumières éblouissants. Mille fois mieux que Suspiria, selon moi bien sûr. 5.5/6
Tenebres : Mon préféré. Un thriller puissant, ultra-violent, grand-guignolesque et stylisé, à l'intrigue rondement menée, doté d'une époustouflante musique disco composée par Goblin. Je ne m'en lasse pas, ce film me procure une satisfaction rare à chaque revoyure. 6/6
Phenomena : Un beau film fantastique, parfois un peu niais, mais très réussi sur le plan formel et atmosphérique. Cela dit, je n'ai vu pour l'instant qu'une version tronquée diffusée sur M6. 4/6
Deux Yeux maléfiques (segment Le Chat Noir) : Bon sang, j'ai récemment revu par curiosité cette collaboration entre Romero et Argento, et l'adaptation du Chat Noir de Poe par notre ami Dario m'a carrément bluffé. Une plongée dans la folie morbide et angoissante, avec un Harvey Keitel au meilleur de sa forme et une découverte finale bien crade. Excellente musique de Pino Donaggio. Désolé, c'est un péché mignon pour moi. 5.5/6
Le Syndrome de Stendhal : Comme toujours ou presque chez Argento, c'est remarquablement filmé et on y ressent une sacré ambiance. Sauf que la, l'histoire part vite en cacahuètes et Asia finit pas souffrir de sa mise en valeur excessive par son papa. Une oeuvre au climat démentiel, mais trop bordélique dans son intrigue et très mal rythmée, qui plus est. Avec deux ou trois effets numériques bien ratés, de surcroît. 3.5/6
Le Fantôme de l'Opéra : Une adaptation assez ratée de l'oeuvre de Gaston Leroux. Ce qu'on aurait pu considérer comme un beau film baroque au départ sombre vite dans la grosse farce grotesque et pas crédible, à l'image de Julian Sands, ridicule à souhait dans son rôle d'ectoplasme amoureux des rats. Quelques jolies amorces de Gore, néanmoins (langue arrachée et autres). 2/6
Le Sang des Innocents : Retour gagnant au giallo. Séquence d'intro dans un train déjà culte, récit passionnant, sadisme décomplexé dans les meurtres (certains font vraiment mal) et très bonne musique de Goblin. Réalisation un peu terne, par contre, mais quand même honnête. 4.5/6
Card Player : Sans doute LE film de trop dans la carrière d'Argento. Un thriller bidon, sorte de Seven du pauvre avec une esthétique digne d'un téléfilm de la PJ et des séquences de poker virtuel assez inintéressantes. L'intrigue tient quand même plus ou moins en haleine, mais c'est une bien maigre consolation. 1.5/6
Masters of Horror - Jenifer : L'un des moins bons épisodes de la série. Mou, mal filmé et souvent invraisemblable, malgré une variation inversée de la Belle et la Bête plutôt intéressante ainsi qu'une sympathique bande-son signée Claudio Simonetti. Pas foncièrement mauvais, mais loin d'être transcendant. 3/6
Karl the Butcher Jr. en force !