Zombie - 1978 - George Romero
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En fait, la version de Cannes a été baptisé "Director's Cut" lors de sa première sortie chez Anchor Bay ; mais, quand il est ressorti dans la boite "Ultimate", il a été renommé "Extended Version"... Grosse nuance donc ! Romero étant de toutes façons son propre producteur à l'époque de Laurel, j'aurais tendance à considèrer que les deux montages sont autant des "director's cut"...
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Le truc je crois c'est que ce premier montage n'était en fait pas finalisé(J'arrive pas à retrouver l'interview de Romero ou il s'en expliqueManolito a écrit :En fait, la version de Cannes a été baptisé "Director's Cut" lors de sa première sortie chez Anchor Bay ; mais, quand il est ressorti dans la boite "Ultimate", il a été renommé "Extended Version"... Grosse nuance donc ! Romero étant de toutes façons son propre producteur à l'époque de Laurel, j'aurais tendance à considèrer que les deux montages sont autant des "director's cut"...

Le problème du terme "Director's cut" c'set que ça ne veut rien dire, surtout face à un indépendant comme Romero.
Not only does God play dice, but... he sometimes throws them where they cannot be seen - Stephen Hawking
J'ai aussi lu, je ne sais malheureusement plus où, que la version longue était la "préférée" de Romero ; je ne sais plus si c'était une interview de Romero ou d'un de ses producteurs américains d'alors (avec soupçon de volonté de faire de la pub pour le coffret AB...). Donc, je n'ai pas d'avais très arrêté sur la question... Même si, je suis d'accord, la logique veut effectivement que la "theatrical version" soit la bonne. Les exemples de films passés en festival dans des versions non définitives, puis raccourcis après à l'initiative du réalisateur, on en trouve effec tivement des tonnes dans l'histoire du cinéma (le dernier Lynch étant le cas le plus retentissant récemment)...
Il la desapprouve tellement la version longue, George Romero, qu'il a enregistre un commentaire audio en compagnie de Christine Romero et Tom Savini pour le coffret Laserdisc sorti en 1995 (1994 ?) chez Elite Entertainment. Coffret titré "Widescreen - Director's Cut" et qui contenait pour la première fois la version longue du film en vidéo aux Etats-Unis.meltingman a écrit :Il me semble que Romero a toujours dit que SA version était celle sortie en salles aux USA. Le montage plus long de 139 minutes n'était qu'un montage fait rapidement pour pouvoir présenter le film à Cannes. Il me semble que Romero désapprouve totalement ce montage.
La mention "the original director's cut" sur le DVD Anchor Bay depuis longtemps épuisé est assez bien trouvée pour brouiller les pistes. C'est en effet le montage original du réalisateur mais certainement pas celui qu'il considère comme le meilleur.
A ma connaissance, c'est aussi la premiere fois qu'un commentaire audio etait enregistre sur ce film, le DVD n'existait meme pas ! Le coffret contient en outre, le script de la scene finale avec le suicide ainsi que pas mal d'autres supplements fournis par un mec du nom de Romero.
Le genre de coffret qu'on ne vend pas !

Cela dit, je suppose que tout le contenu a ete repris dans la grosse boiboite de Anchor Bay sorti finalement tres recemment par rapport a ce coffret CAV.
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Ta memoire te joue des toursarioch a écrit :Cool !
Je crois que c'est Hitcher qui avait dit avant la sortie du DVD francais que la version cannoise est un 4eme montage. On s'etait pris le nez, je crois !

J'ai jamais parlé d'un 4eme montage.
Par contre j'ai toujours dis que ce que beaucoup appellent le "director's cut" est en fait le "montage cannois", et que le vrai director's cut est ce que l'on appelle le "theatrical cut".
J'avais du te mentionner ça à l'occasion de l'article de Dinkian, qui utilise l'appellation "director's cut" de façon inadaptée, puisqu'il compare le "montage cannois" avec le montage d'Argento.
Enfin bon, c'est pas grave, mais ça alimente la confusion.
PS: si tu veux parler d'un 4eme montage, il y a celui non officiel, sorti sur un DVD allemand, qui se contente de mixer toutes les versions pour arriver à la durée la plus longue, mais il s'agit plus d'une bidouille de l'editeur que d'un vrai montage.

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.

Et pourtant...
Ok, reste a eclaircir pourquoi Romero dit qu'il prefere la version longue, qu'il adoube un coffret Director's Cut qui propose donc la version longue, etc... Ca reste tres flou ! Je ne sais plus ou j'ai vu ca mais Romero disait qu'il faisait des films longs et que c'etait genant car les distributeurs voulaient toujours lui raccourcir ses films.
Un autre truc amusant, dans le dossier de presse francais du coffret, ils insistent bien sur le fait que la version du film proposé et la version américaine et PAS un Director's Cut.
Un autre truc amusant, dans le dossier de presse francais du coffret, ils insistent bien sur le fait que la version du film proposé et la version américaine et PAS un Director's Cut.
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On est donc deux à s'époumoner….hitcher a écrit : Par contre j'ai toujours dis que ce que beaucoup appellent le "director's cut" est en fait le "montage cannois", et que le vrai director's cut est ce que l'on appelle le "theatrical cut".
Arioch as tu le LD dont tu parles que l’on puisse écouter ce que dit Romero sur cette version ? Mieux ! Qui l’a déjà écouté ? Parce que dans le coffret AB il n’en parle effectivement pas, ce qui me conforte dans ce que je pense, cette version n’est en rien un montage finalisé.
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arioch a écrit :Oui, il est a ma maison le coffret 4 LD noir tout beau ! Vous allez pas me forcer a le reecouter quand meme ? Je l'ai fait quand je l'ai achete (y'a encore le prix dessus et ca fait peur !) et pas depuis...
SIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! Il t'as couté très cher et je ne comprend même pas que tu ne le connaisses pas par coeur !
Au boulot !



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L'alibi "ZOMBIE"
Dites, j'ai re-re-re-re-re-re-re-re-re-re-revu Zombie hier soir (ouais, moi et le rugby...) et puis je me suis dit après-coup: prenons BEAUCOUP de recul, où est réellement la critique sociale dans ce chef d'oeuvre ?
Les survivants investissent un supermarché, quelques zombies hagards entre les rayons au travers de quelques plans... Cela suffit-il vraiment à voir une critique acerbe de la société de consommation ? Si je n'avais jamais lu cette analyse, l'aurai-je sincèrement faite de moi-même ? pas sûr en fait... ce que j'aime avant tout, c'est voir des bonshommes bleus courir entre les mort-vivants sur le rythme de Goblin, de sentir un nihilisme ambiant et de jubiler à chaque crâne qui explose...
Pourtant, combien de fois ai-je expliqué au profanne le sens lourd de ce film, son message chargé (comme vous je suis sûr), même dans un contexte plus large lié au genre horrifique en général. Tout ça pour dire quoi ? Je crois qu'on se sert et s'est tous servi de ce film (je vous inclus, hein) pour défendre un genre qui nous tient à coeur, pour justifier notre appétit de sang cinématographique, de violence goresque. Qui de vous n'a jamais dit à un pote, sa mère ou tata Jeanine qui regarde vos DVD avec un grand "Beuarh, comment on peut aimer des trucs dégueu comme ça ?!" que le gore, l'excès est une forme de contestation, que tiens par exemple Zombie...etc. Moi le premier ! (alors que dans le tas de DVD, y'a Brain Dead, des Fulci, Devil's rejects, du cannibal rital, re-animator, masacre à la tronçonneuse...etc)
Je pense que la sortie de ce Zombie a fourni à nous tous un film-emblême pour justifier notre bonheur de voir de la tripe, qu'il a été (et reste) un excellent moyen de défense d'une certaine cinéphilie... Mais au fond, est-ce VRAIMENT l'intérêt de ce film ? Essayez VRAIMENT de prendre beaucoup de recul, de vous demander POURQUOI vous aimez ce film avant de me sauter à la gorge...
La nuit des morts-vivants est-il VRAIMENT un réquisitoire contre le racisme sauvage ? Land of the dead est-il VRAIMENT un film anti-guerre en Irak (moi même je n'y ait jamais cru, c'est pas parce que y'a un pauv' tank...) ? En clair, ne nous ruons nous pas tous dans cette opportunité "Zombie" pour légitimer un cinéma extrême que nous adorons ? Ne met-on pas en exergue le sous-jacent par commodité ?
N'y a t'il pas un peu d'hypocrisie, quoi... et Romero n'est-il pas au final un gros malin (à défaut d'un gros naîf) ?
Votre avis (avec recul, hein)?
Et pourtant, je sais, y'a tata Jeanine qui surrenchérit : "des morts qui revivent, c'est débile, c'est juste pour montrer du sang, c'est des films de pervers !"
Les survivants investissent un supermarché, quelques zombies hagards entre les rayons au travers de quelques plans... Cela suffit-il vraiment à voir une critique acerbe de la société de consommation ? Si je n'avais jamais lu cette analyse, l'aurai-je sincèrement faite de moi-même ? pas sûr en fait... ce que j'aime avant tout, c'est voir des bonshommes bleus courir entre les mort-vivants sur le rythme de Goblin, de sentir un nihilisme ambiant et de jubiler à chaque crâne qui explose...
Pourtant, combien de fois ai-je expliqué au profanne le sens lourd de ce film, son message chargé (comme vous je suis sûr), même dans un contexte plus large lié au genre horrifique en général. Tout ça pour dire quoi ? Je crois qu'on se sert et s'est tous servi de ce film (je vous inclus, hein) pour défendre un genre qui nous tient à coeur, pour justifier notre appétit de sang cinématographique, de violence goresque. Qui de vous n'a jamais dit à un pote, sa mère ou tata Jeanine qui regarde vos DVD avec un grand "Beuarh, comment on peut aimer des trucs dégueu comme ça ?!" que le gore, l'excès est une forme de contestation, que tiens par exemple Zombie...etc. Moi le premier ! (alors que dans le tas de DVD, y'a Brain Dead, des Fulci, Devil's rejects, du cannibal rital, re-animator, masacre à la tronçonneuse...etc)
Je pense que la sortie de ce Zombie a fourni à nous tous un film-emblême pour justifier notre bonheur de voir de la tripe, qu'il a été (et reste) un excellent moyen de défense d'une certaine cinéphilie... Mais au fond, est-ce VRAIMENT l'intérêt de ce film ? Essayez VRAIMENT de prendre beaucoup de recul, de vous demander POURQUOI vous aimez ce film avant de me sauter à la gorge...
La nuit des morts-vivants est-il VRAIMENT un réquisitoire contre le racisme sauvage ? Land of the dead est-il VRAIMENT un film anti-guerre en Irak (moi même je n'y ait jamais cru, c'est pas parce que y'a un pauv' tank...) ? En clair, ne nous ruons nous pas tous dans cette opportunité "Zombie" pour légitimer un cinéma extrême que nous adorons ? Ne met-on pas en exergue le sous-jacent par commodité ?
N'y a t'il pas un peu d'hypocrisie, quoi... et Romero n'est-il pas au final un gros malin (à défaut d'un gros naîf) ?
Votre avis (avec recul, hein)?
Et pourtant, je sais, y'a tata Jeanine qui surrenchérit : "des morts qui revivent, c'est débile, c'est juste pour montrer du sang, c'est des films de pervers !"
Pour essayer de te répondre , je dirai que LA NUIT DES MORTS-VIVANTS ou LE JOUR DES MORTS-VIVANTS sont des films a caracteres sociaux , de meme que MARTIN : critique d'un certain obscurantisme religieux et du conformisme social pour ce dernier , héros noir qui se fait flinguer a la fin pour LA NUIT DES MORTS VIVANTS ( on est en 1968 et le film n'est pas déstiné au public afro-americain ) , anti-militariste prononcé dans LE JOUR ...
Mais ZOMBIE je le vois comme un shoot them up delicieux ancré dans son époque : l'avénement de la société de consommation des années 1970 et ses centres commerciaux .
A la rigueur je dirai que ZOMBIE est le moins politisé des grands films de Romero ( c'est a dire , pour moi , la trilogie et MARTIN ) , en tout cas celui dans lequel cela se voit le moins . Peut-être la reference a la culture des immigrés qui refusent d'abandonner leurs morts est le côté le plus "social" du film .
Je suis donc pleinement d'accord avec toi sur ZOMBIE ( a mon avis comme beaucoup ici
) et je vois meme plus LES FRISSONS DE L'ANGOISSE comme un film """""de gauche""""" que ZOMBIE ( le héros est un pianiste , il se fait battre au bras de fer par une femme , il se fout des perversions sexuelles de son pote etc.).
Mais ZOMBIE je le vois comme un shoot them up delicieux ancré dans son époque : l'avénement de la société de consommation des années 1970 et ses centres commerciaux .
A la rigueur je dirai que ZOMBIE est le moins politisé des grands films de Romero ( c'est a dire , pour moi , la trilogie et MARTIN ) , en tout cas celui dans lequel cela se voit le moins . Peut-être la reference a la culture des immigrés qui refusent d'abandonner leurs morts est le côté le plus "social" du film .
Je suis donc pleinement d'accord avec toi sur ZOMBIE ( a mon avis comme beaucoup ici

Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.

