Scénar, bazooka et huile
Juan Degas (Erik -Poncherello- Estrada) dit "le valet de carreau", est un trafiquant d'arme de retour à Hawaï après s'être mis au vert quelques années en Suisse. Voulant recommencer sa vie du bon pied, il cherche tout d'abord à faire place nette et commandite le meurtre d'une "brune avec une robe turquoise". Avec une description aussi foireuse, il était logique que les 2 benêts transformistes en charge du délit se viandent... C'est donc ce qu'ils font, éveillant ainsi les soupçons de la vraie brune avec une robe turquoise ("woua, j'ai la même robe, c'est sûrement moi qu'on voulait tuer!") et de sa copine blonde (moyen pratique pour les différencier) qui sont en fait toutes 2 des agents dont on ignore la nature car peut importe.
Le valet de carreau ayant maintenant dévoilé ses intentions (trafiquer des armes chinoises avec une grosse étoile rouge en papier collée dessus et tuer des brunes turquoises), il ne peut plus faire machine arrière et renvoie encore et encore ses tueurs tenter éliminer les filles, vestige d'un passé qu'il préfère oublier.
Mais pendant ce temps, celles-ci organisent leur défense et appellent en renfort 3 autres bimbos et 2 mecs dont un qui se casse la gueule 2 fois en 20 secondes...
Les altercations cordiales se poursuivent donc et augmentent en intensité jusqu'à ce que la véritable identité du valet ne soit révélée (oui, en fait c'est le mec qui jouait dans Chips !!) et qu'enfin, la brillante équipe de 95D puisse se mettre en route et prendre l'homme d'assaut au bazooka.
Critique, Trejo et cuissot
Une nouvelle réalisation du père Andy avec encore et toujours des p’tites poulettes gaulées qui courent, des substitues phalliques énormes crachant de l’explosif au kilo, des gros seins et des fesses… heu non. En fait là, on a un gros problème. Attendez, je regarde la jaquette… humhum…ok… playmate… Sidaris… hum… Tout à l’air normal et pourtant, alors que le film démarre bien et que les explosions sont bien plus fréquentes qu’à l’habitude, ce film se caractérise par l’absence totale de fesses nues en gros plan et de scène de douche… Carrément étrange… Les acteurs de ce film sont-ils sales pour ne se laver ensemble à aucun moment ? Je suis perplexe. De plus, si nous avons bien entendu droit au jolies filles et aux décolletés plongeant, nous devront aussi déplorer la pauvreté des séquences nichons pourtant récurrentes dans les réals du bonhomme. Ben alors qu’est ce qui se passe mon p’tit gars ? Blasé ? Pas la pèche ? Des soucis à déclarer ?
Quoiqu’il en soit, c’est ainsi et, même sans être un gros pervers, il faut bien reconnaître que le film perd beaucoup de son intérêt…
Comme dit plus haut, le film se « rattrape » (si on peut dire) en revanche sur les explosions, nombreuses, puissantes et bien entendu grotesques puisqu’on retrouve là le concept intéressant d’utiliser son bazooka à bout portant sur un homme armé d’un couteau. Les grands moyens en somme.
Le scénario est comme d’hab bien niais et incompréhensible, toujours découpé en 2 histoires qui s’entremêlent mollement, le tout arrosé d’exotisme avec la présence remarquable par exemple de quelques Ninjas. Ce qui nous donne du reste une séquence des plus sympathiques avec deux Ninjas qui déboulent de nul part. Une fille en dessous sexy sort son flingue, en shoote un, il est projeté contre une vitre, gros bruit d'éclat de verre et de verre qui tombe mais pourtant, la vitre n'est pas brisée!!! Sidaris touch.
Au chapitre des scènes drôles, nous avons aussi une reproduction de la scène des miroirs de "opération dragon" mais dans une salle de bain rectangulaire avec juste 6 miroirs répartis sur 2 côtés de la pièce... Effet garantit.
Nous retrouvons comme d’habitude les effets de recyclage inhérent aux réals du monsieur avec encore une fois l’acteur Rodrigo Obregón au casting. Grande tristesse toutefois, l’homme qui fût le grand méchant des 3 films précédemment évoqués (Hard Ticket to Hawai, Enemy Gold et Dallas Connection) n’apparaît cette fois que furtivement sous le nom de Marlene (« Large Marge » en VO)... Arg, ça c'est de la mise au placard où je m'y connais pas.
Outre ce second rôle très secondaire, nous serons ravis de trouver dans ce film l’excellent Danny Trejo dans le rôle toutefois… d’un asiatique ! Soit…
Voici maintenant venu l’instant de la Sidaris-jauge :
6 séquences nichons très brefs, limites pudiques
3 explosions au lance-grenades
1 explosions au lance-missiles
4 explosions au bazooka (dont 4 à bout portant sur le même mec)
1 explosion via objet télécommandé
0 fesse
0 douche
1 plans "couché de soleil"
1 scène de combat féminin dans l'huile
100% de silicone
Ce qui nous fait un petit 4 Sidaris sur 10… C’est très léger tout ça monsieur et s’il n’y avait pas eu tant d’explosion, nous aurions chut à 3 direct…
Les répliques clefs :
"Il suffit, c'est une approche cérébrale que je veux: Une balle dans la tête"
"Mon p'tit copain veux plus que je fasse de combats dans l'huile, il trouve sa dégradant pour moi"
"En tant qu'équipe, nous pouvons être aussi formidable que le pont de Londres"
"C'était pour les affaires et non personnel. L'ennui c'est que les affaires me touchent toujours personnellement"
"- Chérie, comment à tu appris à tirer de cette façon ??
- Avec papa..." (le salaud...)
"Le gars avec les moustaches qui fait asiatique s'appelle Tong" -> Là ils parlent de Danny Trejo!
La jaquette du DVD
