Bon ben une fois le premier épisode vu, je n'avais qu'une seule envie : voir le reste, tout le reste, de suite!
les deux premiers épisodes sont en effet brillants. j'avais la gorge prise d'émotion dans certaines scènes et en effet, les larmes au bord de sortir. Pourtant, pas de pathos facile, pas de mélo ricain lisse à la -disons- Bébé à Un Million de Dollars

-. le but avoué n'est pas faire pleurer les chaumières, loin de là.
J'apporterai deux bémols. Tout d'abord la mise en scène de Nichols qui s'avère bien peu hardie, très pépère et qui repose par instants sur le visuel des SFX pour décoller du simple téléfilm ordinaire. Dommage.
Ensuite pour le dernier épisode SPOILERS
je regrette beaucoup que le personnage du mormon républicain joué par Patrick Wilson soit jeté aux orties de manière si brutale alors que sa mère se voit porté au pinacle. Il disparait totalement, ignoré par la narration, alors qu'il bénéficiait d'un éclairage particulier tout au long des épisodes. C'est incompréhensible et très dur (trop?). Le personange de Pacino (Roy Cohn) bénéficie, bien qu'il s'agisse d'une ordure totale, d'une mansuétude et d'une exposition bien avenante dans le récit.
Sa scène où il se met à nu (au propre comme au figuré) sur la plage devant Ben Shenkman est bouleversante et ses interrogations personnelles, son changement sont parmi les plus terribles du film. je ne comprend pas et je suis resté frustré et faché qu'il soit écarté. Alors que même sa femme se voit dotée d'un final spécifique. END SPOILERS
Sinon, on ne peut que louer les interprétations de chaque acteur/actrice, de Pacino impérial à Meryl Streep fabuleuse
(la scène de baiser entre elle et Emma Thompson est un régal !) et surtout Emma Thompson dans son double rôle d'infirmière et de l'ange...waow. Ses dialogues quant aux scènes d'apparition de l'ange sont excellents et parfois à mourir de rire.
C'est d'ailleurs le grand atout du final, de tenir une gravité dans le propos qui prete aux situations les plus délicates, les plus extremes sans verser dans le melodrame. Tout en ménageant des scènes de comédie arrivant à des moments inattendus.
Bravo à jeffrey Wright pour son inteprétaion de l'infirmier et ses dialogues percutants, sa visibilité, et sa claivoyance sur chaque persoannge et l'état social dans lequel chacun vit . Une partie de dialogue m'a fasciné, aufinish, et c'est bien toute la schizophrénie de beaucoup :
"Je déteste l'Amérique. Je vis en Amérique, mais je ne suis pas obligé de l'aimer."
Bref, une superbe pièce d'instantanné qui a le mérité d'avoir un regard intraitable sur la maladie et ses contraintes, ses délires, ses implications et le regard sur l'autre et la mort. Ayant assisté plus d'une fois à la disparition d'amis ou de leur infection, j'en suis sorti encore plus bouleversé par la lucidité du persoannge principal.
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