Après QUAND LA MARABUNTA GRONDE et LA GUERRE DES MONDES, George Pal et Byron Haskin s'associe de nouveau pour LA CONQUETE DE L'ESPACE, rien de moins ! En 1955, aucun homme n'a encore mis le pied dans l'espace (ni même un autre morceau de son corps) et ce film se base en grande partie sur un livre de science-fiction. Mais ce qui frappe à la vision du film, c'est le contraste que l'on peut trouver entre d'un côté un contenu purement fantaisiste et naïf avec une approche serieuse et plausible. Les premieres images du film sont aussi surprenantes puisque l'on a un peu l'impression de découvrir 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE avec un design plus 50s. On retrouve donc une base spatiale en forme d'anneau qui gravite autour de la terre pendant que des hommes bossent a la creation d'un super vaisseau a même de les emmener là où aucun homme n'est jamais allé ! L'analogie avec 2001 se poursuit puisque l'on sera surpris par quelques bidules similaires que d'aucun n'hesiteront pas à me dire que je suis en train d'exposer une theorie tirée par les cheveux : une reparation d'une antenne defectueuse, un petage de plomb, la discussion entre l'equipe et des membres de leurs familles, quelques phrases evoquant le fait que le Terre est le domaine des humains (bon, la, c'est plutot 2010). Cependant, LA CONQUETE DE L'ESPACE ne contient pas d'extraterrestre, pas de monolithe ni même de mobiler Louis XV. Les effets spéciaux sont fort sympathique même s'ils ne sont pas parfait et les images en Technicolor apportent beaucoup au spectacle. Serieux, LA CONQUETE DE L'ESPACE le sera même lorsque des personnages se lancent dans de longues tirades philosophiques peu interessantes. La fin du film nous prouvera que l'Amérique aime construire des Légendes !
Rigolo et fantaisiste, LA CONQUETE DE L'ESPACE l'est tout autant avec un astronaute amusant dont le point d'orgue est une discussion avec sa petite amie. Le doublage français en rajoute des tonnes et c'est assez énorme ! Rigolo, aussi, le traitement du japonais de l'equipage surtout lorsqu'il se lance dans un larmoyant discours sur "le petit peuple du Japon". Pour résumer, le Japon est un tout petit pays qui a peu de ressource, c'est horrible, et ils sont obligés de manger avec des baguettes car ils n'ont meme pas de métal pour fabriquer des fourchettes. Impossible de rester sérieux devant une telle tirade !
LA CONQUETE DE L'ESPACE, c'est donc un peu bidule protéiforme ou on ne sait jamais si la séquence suivante sera drole (volontairement ou pas) ou sérieuse voire tragique. A l'arrivée, on se retrouve devant un film que l'on peut difficilement qualifier de "bon" mais que l'on ne peux pas non plus trouver "mauvais". En gros, je ne sais pas ! Le plus important, c'est que j'ai passé un bon moment et c'est, là, l'essentiel !
Vu a la Cinématheque avec une copie francaise (générique francais et titre francais sur des photos à l'intérieur du film ce qui ne se fait plus du tout de nos jours) au format cinéma (plein cadre 1.33) mais quand meme passablement fatiguée (rayures et tâches innombrables, quelques bouts de pellicule manquant). Le son lui crachouillait pas mal. Mais, encore une fois, rien qui ne gache le spectacle...
La Conquete de l'Espace (1955) Byron Haskin
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
La Conquete de l'Espace (1955) Byron Haskin
"Fuck The World", Rambo
Avec "La conquete de l'espace", George Pal producteur de SF revient au titre qui l'a propulsé, au space opera de conquête spatiale dans la tradition de son "Destination Lune". Mais là où "Destination Lune" était enthousiaste et positif,"La conquête de l'espace" paraît plus sombre et même plus violent, avec même une dépressérusaition qu'on peut qualifier de Gore pour un film de Major des années 50 ! Au lieu des enthousiastes pionniers, nous avons affaire à des hommes qui doutent, qui se demandent s'ils ne vont pas trop loin et si leurs orgueilleux projets de conquêtes ne sont pas un défi à Dieu ! Une toute autre optique donc, pour un titre tout de même moins charmant que "Destination Lune", plus frais et plus amusant. Je crois que George Pal a eu des problèmes avec Paramount qui ne lui ont pas donné suffisament d'argent pour les SFX, et que d'ailleurs ce titre n'a pas marché, ce qui a mis un terme à sa collaboration avec ce studio et à sa série de films de SF "contemoprain" (Destination Lune, Le choc des Mondes et La guerre des mondes). L'âge d'or de la SF passe alors un peu en reflux, en attendant le grand retour de l'horreur gothique venue d'Angleterre ! La partie sur la Mars n'est pas très réussie, la faute à une représentation un peu tarte de cet astre. Mais ce qui est des voyages spatiaux, "La conqûete de l'espace" et "Destination Lune" restent les premières grandes références hollywoodiennes, influençant notoirement "2001" - ici avec la station orbitale notamment...
Il y a un très bon DVD Paramount en zone 1, au format 1.85 (16/9) par contre
Il y a un très bon DVD Paramount en zone 1, au format 1.85 (16/9) par contre
Modifié en dernier par Anonymous le lun. déc. 04, 2006 6:20 pm, modifié 1 fois.
Ah, il semblerait que j'ai donc dit une connerie. Ce qui a ete projete a la Cinematheque, c'etait donc du plein cadre. Mais quel est le format cinema alors ? Est ce que des 55 on tournait en plein cadre pour ensuite afficher l'image grace a des caches au moment de la projection ? Je pensais que c'etait plutot "Hard Matted" a cette epoque mais je suis un peu bête !
Le Japonais fait tres fort aussi sur Mars. Des qu'il arrive, il ramasse de la Terre rouge et il dit un truc du genre "Quelle bonne terre... On pourrait faire pousser des plantes ici avec de l'eau. Peut etre meme des legumes geants !". Et il sort de sa poche un sachet en disant "J'ai justement amené des graines avec moi !".

En fait, ce n'est pas une scene de depressurisation qui cause des sequelles. Il y a deux passages etrangement sanglant. C'est au moment des decollages lorsque les passagers ne sont pas dans leurs couchettes.
Le Japonais fait tres fort aussi sur Mars. Des qu'il arrive, il ramasse de la Terre rouge et il dit un truc du genre "Quelle bonne terre... On pourrait faire pousser des plantes ici avec de l'eau. Peut etre meme des legumes geants !". Et il sort de sa poche un sachet en disant "J'ai justement amené des graines avec moi !".


En fait, ce n'est pas une scene de depressurisation qui cause des sequelles. Il y a deux passages etrangement sanglant. C'est au moment des decollages lorsque les passagers ne sont pas dans leurs couchettes.
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Vu les nombreuses abération de projection que j'ai vues à la cinémathèque (L'humanoide ou Dr. Jekyll et sister Hyde en 1.33, Senso en 1.66...), j'aurais plus confiance à Paramount qu'à cette institution... En plus, en 1955, tous les grands studios sont théoriquement passés au panoramique; Donc le 1.85 m'a l'air correct... Mais bon, on ne sait jamais...arioch a écrit :Ah, il semblerait que j'ai donc dit une connerie. Ce qui a ete projete a la Cinematheque, c'etait donc du plein cadre. Mais quel est le format cinema alors ?
Oui et non. Le mec se pointe en scaphandre avec la gueule en sang et les oreilles qui saignent. Donc, tu pourrais eventuellement te dire qu'il s'agit d'une depressurisation mais ce n'est pas le cas. En fait, il n'etait pas attache et il a du valdingue dans tous les sens et l'acceleration lui a niqué la tête. La preuve, c'est qu'il arrive la meme chose plus tard a plusieurs personnages pour la meme raison et ils n'ont aucun scaphandre.Manolito a écrit :Il n'y a pas un type qui a un problème de scaphandre comme dans "OUtland" ?
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