Sin City - Frank Miller & Robert Rodriguez (2005)
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Je remonte vu que le DVD est sorti depuis ; j'ai l'édition double et c'est de tooooute beauté (boitier fourreau agréable au toucher, cartes de Noël présentant les perso...)
Sur petit écran le film est toujours aussi jouissif ; les scènes surréalistes en CGI me gênent toujours un peu (les mecs font des sauts de cabri improbables et défient les lois de la gravité) ; les enchainements de plan ultra fidèles au découpage de la BD ressemblent toujours autant à des faux raccords, mais rhaaa putain qu'est-ce que c'est bon de temps en temps des films comme ça, complètement décomplexés, à base de durs à cuir, de femmes fatales et de putes sans le moindre second degré (et pourtant Tarantino rodait dans le coin). Et quelle brochette d'acteurs...
Sur petit écran le film est toujours aussi jouissif ; les scènes surréalistes en CGI me gênent toujours un peu (les mecs font des sauts de cabri improbables et défient les lois de la gravité) ; les enchainements de plan ultra fidèles au découpage de la BD ressemblent toujours autant à des faux raccords, mais rhaaa putain qu'est-ce que c'est bon de temps en temps des films comme ça, complètement décomplexés, à base de durs à cuir, de femmes fatales et de putes sans le moindre second degré (et pourtant Tarantino rodait dans le coin). Et quelle brochette d'acteurs...
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Il y a déjà des tests en ligne, dont celui de DVDTalk, dont je mets ici les extraits les plus intéressants :
http://www.dvdtalk.com/reviews/read.php?ID=19223
"Though Buena Vista's promise of "over 20 minutes of additional footage" falls short (more on that later), fans are treated to a handful of scenes that were previously seen only in the original books. "The Hard Goodbye" features a few interesting new bits, including a terrific sequence where Marv stops by his mom's house for a quick visit. "The Big Fat Kill" gives a few supporting characters a touch more screen time---including Manute, Shelly, and the ever-popular Miho---and even beefs up the gore another notch. "That Yellow Bastard" adds more character moments, including a few new visitors while Hartigan's laid out in the hospital (leaving "The Customer is Always Right" as the only unaffected story in the bunch). These additions don't make Sin City an entirely new movie, but it's nice to see more scenes from the original series get their chance to shine on the small screen.
As mentioned earlier, each of the four stories can be viewed individually---complete with their own new opening title cards [sample] and closing credits. Unfortunately, the credits make up the large majority of this "new footage", so don't expect 20 more minutes of full-on action and you won't be disappointed. Though it's really unfortunate that the advertising technically promises much more than it actually delivers, the new version is still a big step closer to an exact duplicate of the original story. For long-time fans of Sin City, that should certainly be good enough. NOTE: For those who enjoyed the theatrical cut of the film, don't worry: that version also remains intact for this release (front and center on Disc One, while the re-cut stories make up the bulk of Disc Two), so you don't need to own both to get the complete picture. Let's hope we see more of this in the future."
http://www.dvdtalk.com/reviews/read.php?ID=19223
"Though Buena Vista's promise of "over 20 minutes of additional footage" falls short (more on that later), fans are treated to a handful of scenes that were previously seen only in the original books. "The Hard Goodbye" features a few interesting new bits, including a terrific sequence where Marv stops by his mom's house for a quick visit. "The Big Fat Kill" gives a few supporting characters a touch more screen time---including Manute, Shelly, and the ever-popular Miho---and even beefs up the gore another notch. "That Yellow Bastard" adds more character moments, including a few new visitors while Hartigan's laid out in the hospital (leaving "The Customer is Always Right" as the only unaffected story in the bunch). These additions don't make Sin City an entirely new movie, but it's nice to see more scenes from the original series get their chance to shine on the small screen.
As mentioned earlier, each of the four stories can be viewed individually---complete with their own new opening title cards [sample] and closing credits. Unfortunately, the credits make up the large majority of this "new footage", so don't expect 20 more minutes of full-on action and you won't be disappointed. Though it's really unfortunate that the advertising technically promises much more than it actually delivers, the new version is still a big step closer to an exact duplicate of the original story. For long-time fans of Sin City, that should certainly be good enough. NOTE: For those who enjoyed the theatrical cut of the film, don't worry: that version also remains intact for this release (front and center on Disc One, while the re-cut stories make up the bulk of Disc Two), so you don't need to own both to get the complete picture. Let's hope we see more of this in the future."
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Sin City de Roberto Rodriguez & Frank Miller
Roberto Rodriguez est un réalisateur boulimique qui semble vouloir tout faire à un rythme effréné. Il tient tous les postes importants sur ses films, passe d’un univers à l’autre sans forcément prendre le temps de digérer ses erreurs, l’univers qu’il traverse. On reconnaît largement qu’il est pétri de bonne volonté, qu’il possède une certaine fougue qui tendrait à le rendre sympathique. Malheureusement, ses métrages sont généralement catastrophiques, réalisé en dépit du bon sens, sans rigueur particulière. L’annonce de sa décision de porter à l’écran Sin City a fait trembler plus d’un. Comment un réalisateur qui a tendance à bâcler son travail parviendra t-il à rendre justice aux romans graphiques de Frank Miller ? Quand ce dernier fut promus au poste de second réalisateur, on commençait déjà à respirer, les conditions de tournage ont aussi amené un peu d’eau au moulin et rassurer sur le respect porté à l’œuvre. Enfin, pour finir, le casting connu emporta la plupart des suffrages et à juste cause. Finalement, Sin City se présentait sous un jour plutôt favorable, mûri par une volonté de fer de la part de Rodriguez au point de laisser sa carte de syndiquer pour bénéficier de Miller à la réalisation et la présence en guest de son pote Tarantino.
L’ambiance est au film noir, à la transposition sans faille du comics. L’œuvre est parfaitement retranscrite au point de représenter exactement les cases, le découpage de Miller. Le respect est total, il n’est plus question d’adaptation, mais de retranscription, d’une simple transposition de medium. Malheureusement, cet exercice affiche certaines limites et apporte également certaines leçons. Le film tel qu’il est présenté est fidèle, une parfaite réplique, mais l’on se rend rapidement compte que tout ne fonctionne pas, que le passage du comics au cinéma en effectuant une simple animation de l’image n’offre pas un résultat concluant. Le métrage souffre d’un statisme infernal qui a tendance à l’ampouler sévèrement. Le film est lourd dans sa démarche, l’intrigue a beau aller à cent à l’heure, à aucun moment on ne se sent pris dans le tourbillon de folie qui habite l’image. C’est fixe, ankylosé comme se débattant dans ses propres marais.
Cet écueil résulte d’un choix, d’une volonté d’offrir un exercice de style autour de l’adaptation. A l’image d’un Ang Lee sur Hulk, Rodriguez a voulu opérer une forme. Il abolit la création pure au profit d’un simple changement de medium. Ang Lee avait simplement exprimé son interprétation du découpage en utilisant les outils même du cinéma, là où Rodriguez les rejette. A aucun moment, le cinéaste ne donne l’impression de réaliser un film de cinéma. L’exercice est suffisamment intéressant et déroutant pour que l’on se soucie finalement moins du résultat que de la démarche. On est prêt à pardonner cette errance, féliciter le travail, l’idée – sûrement Miller est aussi à impliquer.
Sin City se démarque et c’est déjà beaucoup. Il offre de la matière là où les précédents films de Rodriguez ne représentaient que du vide. Mais au-delà de la démarche, il y a bien sûr les trois histoires qui composent le film, toutes issues de l’imagination de Miller. Elles sont terrifiantes, jouissives au possible et offrent aux différents acteurs et actrices qui les composent des rôles en or où peuvent pleinement s’exprimer une facette de leur talent qu’ils trouveront difficilement ailleurs. Miller sonde la noirceur de l’âme humaine, sa monstruosité au sein d’une ville que l’on devine tentaculaire et qui recouvre comme un linceul ses habitants. La ville du péché porte bien son nom, elle gangrène les gens, les étouffe, elle offre un terrain de jeu aux psychopathes, aux ripoux. Seules quelques âmes immaculées parviennent parfois à surnager dans toute cette noirceur opalescente.
Sin City est un exercice filmique diablement intéressant, mais au-delà de ce simple fait, en tant qu’objet de cinéma, il souffre de carences évidentes qui encombrent notre totale appréciation. Peut-être que le film aurait gagné à mélanger ses récits, à les faire rebondir au fil des apparitions de personnages, plutôt que de jouer sur de simples clins d’œil de reconnaissance. Ainsi, le métrage aurait certainement gagné en terme de cinéma pur, ce qu’il aurait perdu dans l’exercice de style. Mélanger les pages de Miller pour un montage plus énergique était peut-être hérétique dans la volonté de Rodriguez. Sin City devient un film un peu boiteux, fonctionnant par séquences, mais jamais par unité, au sein d’une même histoire.
Finalement Sin City est une expérience où le réalisateur a une nouvelle fois exprimé les défauts qui l’accompagnent. Une précipitation, le cruel manque d’une vision, la rigueur. Rodriguez ne parvient pas à imaginer le résultat, se contente de filmer ses idées, sans prendre le temps et la réflexion de savoir où cela mène réellement, qu’elle sera tout simplement le résultat. Cela peut paraître frustrant sur un matériel aussi puissant que Sin City, toutefois, il faut bien admettre que cet exercice possède un charme particulier qui gomme légèrement les erreurs. Sin City le film est à l’image de la ville, un peu malade. Mais que cette maladie est attirante…
Roberto Rodriguez est un réalisateur boulimique qui semble vouloir tout faire à un rythme effréné. Il tient tous les postes importants sur ses films, passe d’un univers à l’autre sans forcément prendre le temps de digérer ses erreurs, l’univers qu’il traverse. On reconnaît largement qu’il est pétri de bonne volonté, qu’il possède une certaine fougue qui tendrait à le rendre sympathique. Malheureusement, ses métrages sont généralement catastrophiques, réalisé en dépit du bon sens, sans rigueur particulière. L’annonce de sa décision de porter à l’écran Sin City a fait trembler plus d’un. Comment un réalisateur qui a tendance à bâcler son travail parviendra t-il à rendre justice aux romans graphiques de Frank Miller ? Quand ce dernier fut promus au poste de second réalisateur, on commençait déjà à respirer, les conditions de tournage ont aussi amené un peu d’eau au moulin et rassurer sur le respect porté à l’œuvre. Enfin, pour finir, le casting connu emporta la plupart des suffrages et à juste cause. Finalement, Sin City se présentait sous un jour plutôt favorable, mûri par une volonté de fer de la part de Rodriguez au point de laisser sa carte de syndiquer pour bénéficier de Miller à la réalisation et la présence en guest de son pote Tarantino.
L’ambiance est au film noir, à la transposition sans faille du comics. L’œuvre est parfaitement retranscrite au point de représenter exactement les cases, le découpage de Miller. Le respect est total, il n’est plus question d’adaptation, mais de retranscription, d’une simple transposition de medium. Malheureusement, cet exercice affiche certaines limites et apporte également certaines leçons. Le film tel qu’il est présenté est fidèle, une parfaite réplique, mais l’on se rend rapidement compte que tout ne fonctionne pas, que le passage du comics au cinéma en effectuant une simple animation de l’image n’offre pas un résultat concluant. Le métrage souffre d’un statisme infernal qui a tendance à l’ampouler sévèrement. Le film est lourd dans sa démarche, l’intrigue a beau aller à cent à l’heure, à aucun moment on ne se sent pris dans le tourbillon de folie qui habite l’image. C’est fixe, ankylosé comme se débattant dans ses propres marais.
Cet écueil résulte d’un choix, d’une volonté d’offrir un exercice de style autour de l’adaptation. A l’image d’un Ang Lee sur Hulk, Rodriguez a voulu opérer une forme. Il abolit la création pure au profit d’un simple changement de medium. Ang Lee avait simplement exprimé son interprétation du découpage en utilisant les outils même du cinéma, là où Rodriguez les rejette. A aucun moment, le cinéaste ne donne l’impression de réaliser un film de cinéma. L’exercice est suffisamment intéressant et déroutant pour que l’on se soucie finalement moins du résultat que de la démarche. On est prêt à pardonner cette errance, féliciter le travail, l’idée – sûrement Miller est aussi à impliquer.
Sin City se démarque et c’est déjà beaucoup. Il offre de la matière là où les précédents films de Rodriguez ne représentaient que du vide. Mais au-delà de la démarche, il y a bien sûr les trois histoires qui composent le film, toutes issues de l’imagination de Miller. Elles sont terrifiantes, jouissives au possible et offrent aux différents acteurs et actrices qui les composent des rôles en or où peuvent pleinement s’exprimer une facette de leur talent qu’ils trouveront difficilement ailleurs. Miller sonde la noirceur de l’âme humaine, sa monstruosité au sein d’une ville que l’on devine tentaculaire et qui recouvre comme un linceul ses habitants. La ville du péché porte bien son nom, elle gangrène les gens, les étouffe, elle offre un terrain de jeu aux psychopathes, aux ripoux. Seules quelques âmes immaculées parviennent parfois à surnager dans toute cette noirceur opalescente.
Sin City est un exercice filmique diablement intéressant, mais au-delà de ce simple fait, en tant qu’objet de cinéma, il souffre de carences évidentes qui encombrent notre totale appréciation. Peut-être que le film aurait gagné à mélanger ses récits, à les faire rebondir au fil des apparitions de personnages, plutôt que de jouer sur de simples clins d’œil de reconnaissance. Ainsi, le métrage aurait certainement gagné en terme de cinéma pur, ce qu’il aurait perdu dans l’exercice de style. Mélanger les pages de Miller pour un montage plus énergique était peut-être hérétique dans la volonté de Rodriguez. Sin City devient un film un peu boiteux, fonctionnant par séquences, mais jamais par unité, au sein d’une même histoire.
Finalement Sin City est une expérience où le réalisateur a une nouvelle fois exprimé les défauts qui l’accompagnent. Une précipitation, le cruel manque d’une vision, la rigueur. Rodriguez ne parvient pas à imaginer le résultat, se contente de filmer ses idées, sans prendre le temps et la réflexion de savoir où cela mène réellement, qu’elle sera tout simplement le résultat. Cela peut paraître frustrant sur un matériel aussi puissant que Sin City, toutefois, il faut bien admettre que cet exercice possède un charme particulier qui gomme légèrement les erreurs. Sin City le film est à l’image de la ville, un peu malade. Mais que cette maladie est attirante…
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- Enregistré le : sam. mai 01, 2004 1:55 am
- Localisation : Lyon
y en a un peu marre de ces versions alternatives : version cut, fun cut, recut, expanded, longue, non censurée, definitive, courte même (la passion du christ pour les âmes sensibles). je crois qu'ils nous auront tout fait afin de resortir leurs films en 2, voire 3 versions.
A la base, les version director's cut étaient à l'époque des évènements en soi. Mais depuis l'ère du DVD, ces micros-évènements pour cinéphiles avertis sont devenus de belles opérations commerciales. Désormais tous les films (j'exagère un peu) ont deux versions. D'ici quelques années, ça va être un vrai bordel pour s'y retrouver et classer tout ça.
Désolé pour le presqu'hors sujet.
A la base, les version director's cut étaient à l'époque des évènements en soi. Mais depuis l'ère du DVD, ces micros-évènements pour cinéphiles avertis sont devenus de belles opérations commerciales. Désormais tous les films (j'exagère un peu) ont deux versions. D'ici quelques années, ça va être un vrai bordel pour s'y retrouver et classer tout ça.
Désolé pour le presqu'hors sujet.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
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Ben, je sais pas, il me semble que chaque Sketch devait atteindre presque 1 heure dans la nouvelle version.Fatalis rex a écrit :Heu... Ben c'est pas ça ? Les 4 sketchs remis dans l'ordre bout à bout ?Dragonball a écrit :Avec totu ça je ne sais même plus si les version "films" des 4 sketchs sont toujours prévu. Parce que ça c'était franchement alléchant comme news !
Quelqu'un a des infos ?
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Oui je suis bien d'accord avec toi, y'en a marre des ré-éditions multiples mais en même temps on savait bien que cette édition allait sortir puisqu'elle était dispo en zone 1 au moment de la sortie du zone 2 cet hiver.Machet a écrit :y en a un peu marre de ces versions alternatives : version cut, fun cut, recut, expanded, longue, non censurée, definitive, courte même (la passion du christ pour les âmes sensibles). je crois qu'ils nous auront tout fait afin de resortir leurs films en 2, voire 3 versions.
Faut être vigilent et éviter de trop se faire avoir.
