La Longue Nuit de l'Exorcisme - Lucio Fulci (1972)

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eric draven
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Message par eric draven »

KX69 a écrit :Ben ,ce film m'a un peu fait chié. Le plan curé de campagne et petit village italien bof... et c'est presque aussi rythmé qu'un Derrick. Honnétement si c'etait pas un fulci, je suis pas sûr qu'il y aurait autant de fan.
:shock: :shock: :shock: Même si ce n'etait pas un Fulci, je pense que ce film aurait autant de force et succés pour toute les qualités qu'on a déjà cité.
Comparé ce film à un Derrick... je ne sais quoi répondre là!! Tu me cloues le bec!!

Si tt les Derrick avait la trempe de ce film, non seulement je serai un fan assidu mais la serie jouirait d'une gloire internationale et pas seulement chez la menagère de + de 40 ans et le couple de petits vieux endormis!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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KX69
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Message par KX69 »

Je comparais pas le film à un Derrick, je disais juste qu'il était pas trés rythmé. Ce film m'a ennuyé et ce n'est pas les quelques scénes de cruauté gratuite et d'érotisme racoleur (même si je reconnais leur côté malsains) qui peuvent le sauver de sa platitude.
Haribo
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Message par Haribo »

KX69 a écrit :Je comparais pas le film à un Derrick, je disais juste qu'il était pas trés rythmé. Ce film m'a ennuyé et ce n'est pas les quelques scénes de cruauté gratuite et d'érotisme racoleur (même si je reconnais leur côté malsains) qui peuvent le sauver de sa platitude.
et bah je reconnais pas dans ces mots le film de Fulci !
La cruauté du film sert admirablement le propos (l'opposition campagnards/ citadins, la religion opium) et l'érotisme tordue de Barbara Bouchet nourrie totalement le personnage et l'intrigue. Il y a rien de gratuit dans tout ca, c'est même un point très clair sur lequel le film se distingue.
Coup de maître.
eric draven
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Message par eric draven »

Personnellement je ne trouve ni la cruauté ni la violence gratuite ds ce film mais tt à fait justifiée tout comme l'érotisme qui n'y est pas racoleur mais y trouve sa place, un érotisme malsain justifié par le scénario justement..
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Haribo
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Message par Haribo »

On s'en fout peut-être mais là c'est pas le cas.
Donc gruik gruik !
Superfly
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Message par Superfly »

et de toute façon même si c'est racoleur on s'en fout !!!! :lol: Florinda Balkan se faisant massacrer à coup de chaine merde c'est quelque chose. Je préfère ca que de me taper le gros Orson et son traineau :lol: :lol: :lol: :lol:

pardon Haribo .. je poste sous mon vrai nom. :lol: :lol:
Modifié en dernier par Superfly le lun. juin 14, 2004 8:35 pm, modifié 1 fois.
Haribo
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Message par Haribo »

woaw t'as vu j'ai anticipé ta réponse ! 8)
KX69
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Message par KX69 »

Vous avez sans doute tous raison mais il n'empêche que je me suis quand même bien ennuyé. Coup de maître? ...Bof, j'en suis toujours pas persuadé.
eric draven
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Message par eric draven »

Moi je dis: Revois le, donne lui une seconde chance et essaie de te plonger ds l'atmosphère du film.. :wink:
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Haribo
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Message par Haribo »

KX69,
écoute un peu les bons conseils du Dr Draven...
KX69
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Message par KX69 »

eric draven a écrit :Moi je dis: Revois le, donne lui une seconde chance et essaie de te plonger ds l'atmosphère du film.. :wink:
Je ne suis pas contre mais ça ne sera pas facile vu que je me suis débarrassé de ma VHS (je l'ai frappée à coup de chaîne :wink: ) et que je dois avoir environ 200 films à voir d'abord.
Dragonball
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Non si sevizia un paperino de Lucio Fulci (1972)

Message par Dragonball »

"Non si sevizia un paperino"



Image


Dans un petit village perdu dans les montagnes siciliennes, des enfants sont assasinées. De plus en plus excédé par l'inéfficacité de la police et les multpiles fausses pistes, les villageois ne tardent pas à porter leur soupçon sur une jeune fille qu'ils soupçonnent d'être une sorcière.
Un de mes Fulci préféré. Pas de zombis en pleine décomposition ici ni de vielles maisons baroques aux spectres sanguinaires, mais un petit village au premier abord tout ce qu'il y a de plus charmant et paisible, mais se craquelant peu à peu de toute part sous le poid de la violence, des frustrations et des lourds secrets.

Non si sevizia un paperino ("La longue nuit de l'exorcisme ") est très peu démonstratif, et ses quelques explosions de violences n'en sont que plus impréssionnantes.

L'ambiance y est particulièrement pesante, malasaine, ambiance que certaines scènes décalées ne font que renforcer, comme par exemple lorsqu'une jeune femme propose à un gamin de coucher avec elle.


La musique du film est particulièrement soignée. Celui si ce clôt d'ailleurs par une magnifique chanson qui reste longtemps à l'esprit.



Un classique.
eric draven
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Message par eric draven »

Un excellent Fulci, un des meileurs si ce n'est le meilleur avant sa periode horrifique. Voila en substance ce que j'en ecrivais:

Véritable coup de poing, Non si sevizia un paperino a déjà à son actif le fait qu'il se déroule dans le sud profond de l'Italie, un petit village sicilien où le blanc du paysage va être traversé et obscurci par l'ombre du Mal et de la folie. C'est en soi une première dans le genre que de situer le drame dans un tel lieu mais un réel plaisir tant Fulci va réussir à le mettre en valeur et l'utiliser à bon essiens.

Dès les premières images, quelque chose de malsain émane du film. Fulci dépeint un univers qui va à l'encontre même de la culture et des moeurs de cette Italie profonde.
Ici, les enfants agissent en adultes, fument, parlent ouvertement de sexe, épient les grands dans leur plus stricte intimité mais pourtant, ils continuent d'aller régulièrement à l'église et prier Dieu.
Fulci ose même trangresser les interdits, frisant la pédophilie, thème sous-jacent du film, en laissant un enfant être tenté par une jeune femme nue qui lui propose ouvertement de faire l'amour avec elle.

Non si sevizia un paperino c'est avant tout une symbolique. Ce village typique dissimule derière ses façades le refoulement, l'ignorance, la superstition et la rigidités des traditions. Fulci écorche la religion qu'il montre coupable de bien des maux, renforçant cette ignorance, favorisant l'inculture et la perpétration des superstitions, façades derrière lesquelles se cachent les pires choses, les pires frustrations et excès. On condamne la différence et contribue à une forme de racisme envers tout ce qui est autre, tout ce qui est différent, symbolisé par Patrizia, jeune femme venue de Milan, forcément rejetée et coupable ou la sauvageonne obligatoirement coupable du pire et sorcière qu'on hésitera pas à punir de la plus primitive façon, la lapidation cela n'empêche pas qu'on continue à se justifier hypocritement en invoquant Dieu.

C'est dans un climat malsain que Fulci fait se dérouler son histoire tragique d'assassinat d'enfants aux relans pédophiles, rajoutant encore une dose de malaise renforcé par un érotisme glauque, parfois osé- la scène entre la femme et l'enfant.

La terreur et l'horreur sont omni-présents atteignant des sommets de réalisme insoutenable lors de l'inoubliable séquence de la mort de la sauvageonne, lapidée, ses chairs se déchirant sous les coups de chaînes jusqu'à sa terrible agonie ou le meurtre de l'enfant sous la pluie torrentielle, symbole de purification.

Tout dans Non si sevizia un paperino va contre les institutions et la morale, Fulci, accusateur, balayant tous les tabous à travers une galerie de personnages tous plus ambigus les uns que les autres. Mais pourtant, l'assassin est tout autre, symbole de pureté et d'innocence mais une fois encore d'une férocité ravageuse dans sa signification.

En cela, l'idée du prêtre pédophile est une des plus belles et intelligentes trouvailles dans ce genre de cinéma qu'est le thriller à l'italienne.

Non si sevizia un paperino fascine, Fulci réalisant l'un de ses plus beaux et intelligents métrages, une de ses plus belles réussites .

Bercé par une BO envoûtante, une mise en scène efficace, un décor superbe et l'interprétation fort juste d'une distribution magistrale, Tomas Milian, Barbara Bouchet, Marc Porel et Irene Papas en tête n'a aujourd'hui rien perdu de sa force.

Un chef d'oeuvre incontesté et incontestable du genre, beau, cruel, malsain, hérétique.
Regrettons simplement deux choses: le final trop appuyé où Fulci s'attarde sur la mort de Marc Porel chutant sans fin dans le vide, son corps éclatant sur les rochers et le ridicule titre français lors de sa sortie tardive en salles, La longue nuit de l'exorcisme, qui voulait alors profiter du succés de L'exorciste.
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Dragonball
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Message par Dragonball »

Oui, le moins que l'on puisse dire, c'est que Lucio Fulci, dans ce film, n'y va pas de main morte avec la religion, ni avec l'esprit obtu qui caractérise parfois les habitants des villages réculé, avec pour seule distraction le bistro et l'église !

ça ne m'étonnerait pas que le film ai causé quelques remous à sa sortie.


J'aime beaucoup la scène finale. C'est vrai que celle ci est pourvue d'effet gore assez aproximatif qui n'était peut être pas nécéssaire, mais bon, la façon qu'a Fulci de la filmé, ainsi que, comme je l'ai dit dans le premier poste, le chanson qui l'accompagne, la rende extrement forte.
Manolito
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Message par Manolito »

D'abord, "La longue nuit de l'exorcisme", c'est un casting impressionnant : Barabara Bouchet, Florinda Bolkan, Thomas Milian, Irene Papas, Marc Porel, George Wilson, tout ça dans un même film. C'est surtout un très bon giallo, à la toile de fond originale, et avec un vrai propos sur la confrontation des "deux italies", la rurale et l'urbaine. Un film à montrer à ceux qui considèrent que Fulci n'a jamais eu un vrai scénar dans ses films...
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