Manolito a écrit :des ralentis à la Peckinpah (mais réservé surtout aux scènes de viol), pour un produit d'un machisme . Les scènes "extrêmes", par contre, je les ai trouvées relativement quelconques, plutôt complaisantes que réellement choquantes...
Des viols au ralenti, de la complaisance , de la gratuité et du machisme , la recette pour un film réussi à la Eric!!
Voici ce que j'en ecrivais à l'epoque:
Suite au Last house.. de Craven, toujours friands des grands succés américains, Franco Prosperi réalisa La settima donna en 1978.
La trame reste inchangée: vous prenez quelques malfrats particulièrement odieux, quelques jeunes filles souvent innocentes, vous les mettez en confrontation et le reste se fait de lui même. Viols, massacres des belles puis vengeance extrême d'une ou des survivantes et le tour est joué.
Et extrême, le film de Franco Prosperi l'est.
Ici, c'est un un groupe d'étudiantes qui sous la tutelle d'une nonne sont venues répéter leur pièce de théatre de fin d'année dans une superbe villa isolée. A la suite d'un hold-up raté, trois gangsters se réfugient dans la maison et prennent en otages les pensionnaires. Le jeu du massacre peut commencer et Prosperi ne perd de temps.
La violence s'installe dés les vingt premières minutes, une violence souvent gratuite et peu justifiée qui n'a d'autre but que d'attiser les instincts les plus vils du spectateur. L'abominable meurtre de la cuisinière à coups de fer à repasser en est un parfait exemple.
Prosperi installe trés vite un climat malsain, lourd, un huis-clos souvent insoutenable où les trois individus vont donner libre cours à leurs fantasmes les plus sordides et écoeurants.
Viols, humiliations jusqu'à l'hallucinante torture que subira Sheryl Buchanan qui se verra déflorée à l'aide d'un manche à balai

, le réalisateur s'en donnant à coeur joie, usant même du ralenti pour mieux marquer l'aspect ignoble de la souffrance et des sévices endurés.
Chez Franco Prosperi, il n'y a ni régle ni morale, l'homme est une bête dénuée de toute humanité.
L'humanité pourtant on pourrait en trouver trace chez Aldo, le chef de la bande, bellâtre qui derrière sa rudesse laisse entrevoir une ombre de sympathie et de douceur, se laissant même aller à une idylle avec une des étudiantes. Prosperi joue parfaitement avec cette ambiguité tout au long du film ce qui rend le personnage de Aldo plutôt interessant. Mais au bout du compte, tout n'est qu'apparence et les apparences, c'est connu, sont bien souvent trompeuses. Tout n'est que cynisme, hypocrisie et simulacre ce qui multipiera la force et la haine des pensionnaires lors de l'assaut final.
Un des atouts du film est aussi l'originalité de son personnage central, une nonne. Prosperi trouve là un bon moyen de bafouer la religion mais aussi de faire réagir encore pus le spectateur en lui imposant l'humiliation et le viol d'une Soeur.
Cette septième femme du titre original, c'est elle, celle dont le courage et la force sauvera les étudiantes. Elle a entre ses mains leur destin, leur vie et devra renoncer à ses croyances et à Dieu pour les sauver, se transformant en bourreau executeur lors de l'époustouffante séquence finale où, stoïque, elle assistera à la mise à mort d'Aldo par les survivantes transformées en harpies, incroyable et sauvage bastonnade. Scène quasi exutoire pour le spectateur qui se libère ainsi de la tension et la haine accumulée.
Au final, tous les protagonistes s'avérent detestables mais Prosperi à l'instar de ses confrères n'a fait que mettre en exergue le coté bestial de l'Homme.
On retrouvera Florinda Bolkan dans le rôle de Soeur Cristina, fort convaincante en nonne résignée, aux prises avec le beau Ray Lovelock qui est un excellent Aldo, son éternel air sympathique de bellâtre collant parfaitement à l'ambiguité de son personnage. A leur coté, la toujours belle Sheryl Buchanan et Laura Trotter.
Particulièrement éprouvant, il reste l'un des meilleurs films de ce genre que l'Italie ait produit et chacun y verra sa moral