Nouvelle adaptation de l'opéra de Mozart au cinéma, Après celui de Bergman, que je n'ai pas vu, à ma courte honte, mais je vais réparer cet affront...
En fait, il faut vraiment que je le voie, car n'ayant encore jamais vu ni écouté en entier cet opéra (ou alors dans ma plus tendre enfance, faut que je révise, là), car si vous ne le savez pas, Branagh, habitué à la langue de Shakespeare, a oublié celle de Gœthe...
Ainsi, la Flute Enchantée de Branagh reprend non le libretto original en allemand, mais celui en anglais (contrairement à celui de Bergman, bien en allemand).
Losey (anglais tout comme Branagh) n'avait pas fait la bourde pour son Don Giovanni (que j'ai vu, pour le coup...).
Heu, c'est moi ou y'a outrage?...
Mozart a écrit cet opéra pour l'allemand, il me semble... Je trouve choquant de le traduire en anglais, ou tout autre opéra non destiné à toute autre langue (aaah, Carmen en anglais!!).
Ils en feraient une tête, si on chantait Porgy and Bess en français, non?
EDIT:
Le doublage en français des chansons de "My fair Lady" (Cukor) dans la vf, issus de l'adaptation française de la pièce, me semble tout aussi choquante...
La flute Enchantée (Keneth Branagh/Mozart)
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La flute Enchantée (Keneth Branagh/Mozart)
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"La flute enchantée" de Bergman utilise un livret... en suédois !! Je crois que ce n'est en fait que relativement récemment (quelques décennies) que les opéras ne sont en principe plus chantés dans des versions traduites lorsqu'ils sont présentés hors de leur pays d'origine... En principe, j'irais voir le Branagh cette semaine, vu que c'est un film fantastique... 

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t'es sur???????????Manolito a écrit :"La flute enchantée" de Bergman utilise un livret... en suédois !! Je crois que ce n'est en fait que relativement récemment (quelques décennies) que les opéras ne sont en principe plus chantés dans des versions traduites lorsqu'ils sont présentés hors de leur pays d'origine... En principe, j'irais voir le Branagh cette semaine, vu que c'est un film fantastique...





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L'adaptation cinématographique d'opéra est un genre assez curieux, qui, généralement, recouvre en fait de grosses commandes officielles, souvent assez onéreuses, destinées à l'évidence à ne pas vraiment rencontrer le public. Non pas parce que le public ne pourrait pas aller voir un opéra au cinéma, mais surtout parce que ces projets sont souvent pensés en dépit du bon sens. Dans les exemples relativement récents, seul le premier acte du "Carmen" de Rosi me paraît être une vraie réussite, un exemple pertinent de ce que pourraient être de tels longs métrages.
Ici, Branagh veut éviter la banalité et transcrit "La flute enchantée" dans un univers évoquant vaguement celui de la 1ère guerre mondiale. La greffe paraît parfois artificielle. On oscille alors entre films de guerre, fantastique gothique e onirisme surréaliste. Branagh se lâche complètement sur le numérique, parfois avec de bonnes idées, et parfois avec des exécutions fortement ratées. Il s'abandonne aussi à ses excès de lyrisme et de créativité qui peuvent le rendre irritants ; et parfois, ça fait très mal : le célèbre chant de la Reine de la Nuit est un incroyable ratage, le personnage titre volant dans les airs à toute allure, quelque part entre "Dragonball Z" et la Fée Clochette, au rythme des vocalises rendues célèbres par les pubs pour riz taureau ailé... Aïe !!!
Heureusement, d'autres passages sont très réussis, par exemple les numéros de papageno où la truculence de Branagh passe à merveille. Reste un spectacle très ambitieux, mais foncièrement raté et inégal, provoquant l'ennui plus qu'à son tour. Dommage...
Ici, Branagh veut éviter la banalité et transcrit "La flute enchantée" dans un univers évoquant vaguement celui de la 1ère guerre mondiale. La greffe paraît parfois artificielle. On oscille alors entre films de guerre, fantastique gothique e onirisme surréaliste. Branagh se lâche complètement sur le numérique, parfois avec de bonnes idées, et parfois avec des exécutions fortement ratées. Il s'abandonne aussi à ses excès de lyrisme et de créativité qui peuvent le rendre irritants ; et parfois, ça fait très mal : le célèbre chant de la Reine de la Nuit est un incroyable ratage, le personnage titre volant dans les airs à toute allure, quelque part entre "Dragonball Z" et la Fée Clochette, au rythme des vocalises rendues célèbres par les pubs pour riz taureau ailé... Aïe !!!
Heureusement, d'autres passages sont très réussis, par exemple les numéros de papageno où la truculence de Branagh passe à merveille. Reste un spectacle très ambitieux, mais foncièrement raté et inégal, provoquant l'ennui plus qu'à son tour. Dommage...