
Je viens de découvrir le fim récemment et il me hante encore.
Une des plus grandes expériences cinématographiques de ma vie.
Que dire, sinon qu'on affaire là à un pur chef-d'oeuvre du chambara, du film japonais, et du cinéma mondial tout simplement.
Kobayashi choisit ses angles de vue, construit son échelle de plans, son découpage de telle façon que la tension monte inexorablement vers une issue qu'on devenira fatale et démentielle.
De plus, il s'appuie sur un éclatement de la narration littéralement millimetré qui donne au film un rythme parfait et quasiment irréel. Ainsi, la tragédie contée se renforce progressivement pour atteindre des cîmes émotionelles dévastatrices.
Et que le voyage se montre fascinant, ce noir et blanc majestueux qui parvient à nous retransmettre d'une façon sans équivoque le jeu fiévreux et intensément habité de Tatsuya Nakadai.
La musique de Toru Takemitsu s'accorde de manière éloquente aux images et contribue énormément à la réussite du film.
Kobayashi livre ici une puissante dénonciation d'un système féodal absurde et inhumain ainsi que de ces codes( notamment le Bushido).
Un pamphlet contre toute forme d'autorité, sans concession.
Dieu que la scène-titre est poignante!!!!!:shock:
Selon moi, HARAKIRI représente le film parfait, un idéal de cinéma.

Du grand art, respect sensei Kobayashi!
PS: On notera une intervention très instructive de Christophe Gans à propos du film sur le DVD Z2 sorti chez Carlotta.
