Kwaheri: Vanishing Africa de Thor L. Brooks et Byron Chudnow
La première partie est consacrée à l'Afrique en péril, dont les vestiges sont en train de disparaitre à cause de la folie des hommes. On est qu'en 1964, mais la voix off insiste lourdement "Old Africa is dying, maybe tomorow she will only exists in our memory". Au programme, maladies, sorciers (scène rigolote avec un nain qui veut une taille normale, et un albinos qui souhaite avoir la couleur de ses frères), faculté de s'adapter à un milieux hostile (des gardiens de vaches qui se nourrissent de sang frais mélé à du lait et de l'urine le tout au milieux de centaines de mouches qui virevoltent) scènes de chasse (espèces vouées à disparaitre à cause de la demande occidentale, Ivoire etc...)
Mais c'est au bout d'une demie-heure que ce mondo prend une tournure innatendue! Un véritable récit d'aventure au fin fond de l'Afrique noire à la recherche du "Witch Doctor of the Skulls".
Terrible!!! Nos deux explorateurs en camping car s'enfoncent au coeur de l'Afrique sauvage, glanent des infos concernant ce fameux docteur, ce qui les mène droit vers les hautes terres de Kwaheri.
La ils rencontrent un vieux sage (qui a 90 femmes et plus de 200 enfants) qui pourrait bien etre ce mysterieux sorcier, mais non, lui même ne pratique pas ce genre d'opérations, pour trouver leur bonhomme, il faudra s'aventurer bien plus profondément, au dela des terres interdites!
Alors ils croisent une tribu de pygmées qui va les accompagner pour un bout de chemin. Au programme, ils dansent le twist et traversent de longues cavernes avec bateau et paquetage sur le dos, ils remontent la rivière au gré de terribles efforts (enfin, ce sont les pygmées qui bossent, ça sent l'aventure coloniale quand meme, mais cela semble se passer dans la bonne humeur).
Enfin, c'est au son des tam-tams qu'ils sont acceuillis chez ce fameux witch doctor, un des seuls à détenir ce grand savoir qui lui permet de réaliser des trépanations sans hygiène ni anesthésie et pourtant "soit-disant" plus de 95% de réussite (plus que dans les hopitaux occidentaux comme dit la voix off). Et la, la scène...terriblement éprouvante...à 4 autour d'une jeune femme, ils ouvrent le crane et opèrent...ce n'est seulement au bout de 7h que la patiente pourra repartir chez elle...pas de points de suture, on emballe le crane dans des feuilles de banane...je doutais de l'autenthicité de l'opération jusqu'à ce qu'on nous présente les ex-patients du docteur, qui ont tous la meme cicatrice au sommet du crane (ils sont obligés de se couvrir la tete pour se protéger du soleil car leur crane reste à nu). Eprouvant pour un film qui a une quarantaine d'années!
J'adore l'ambiance de ce mondo! Voix off tout droit sortie d'un film des fifties, ambiance musicale mystérieuse qui me fait penser au King-Kong de 1933. Sinon, comme d'hab, à ne pas prendre au premier degré tant j'ai eu l'impression de me faire manipuler par le montage...Cela decevra les fan de scènes hardcores (quoique la trepanation...) et graveleuses, mais ravira les amateurs de ces pseudos docu au ton désuet et suranné (plus pour les fans de Mondo Cane que Faces of death donc).
Perso j'adore!!! Surtout que le dvd coute moins de dix euros sur les sites ricains!
Y-en a-t-il qui l'ont vu parmi vous? Qu'en avez vous pensé?
