Un homme recherche sa femme et sa fille qui ont disparu après avoir quitté le domicile suite à dispute conjugale. La police le soupçonne d’être responsable de cette disparition.

J’aime beaucoup Burt Reynolds mais j’admets volontiers que l’on trouve plus de casseroles que des grands films dans sa globalement décevante carrière.
Là, ça ne me semblait pourtant pas un trop mauvais plan au départ. Si Becoming Colette le précédent film de Danny Huston (fils de John) – que je n’ai pas vu - n’a pas très bonne réputation, Mr north son premier long, sans être exceptionnel, n’était pas dénué d’ambition. Et puis le sujet était intriguant, tout comme l’idée de voir Burt jouait autre chose que les vieux beaux charmeurs.
Et bien pas de bol, c'est pas terrible. Déjà l’interprétation est très moyenne. Angie Dickinson, liftée à mort, et Burt cabotinent sans faire d‘étincelles en dingues de service et Mia Sara, leur victime, joue un peu comme un pied. Reste qu’elle est aussi mignonne que dans ... Ferris Bueller, surtout lorsqu'elle porte sa petite robe déchirée. Visuellement, ça ressemble à un téléfilm (mais ai-je vu le film dans son format d’origine ?), la musique est pompière et surtout on ne saisit pas très bien ce qu’ont voulu faire les auteurs. L’ensemble est assez glauque, assez tordu par moment (on a même droit à un meurtre un petit peu gore) mais c’est filmé avec une étonnante nonchalance et ponctué d’intermèdes comiques à l’humour éléphantesque (cf les personnages des pompistes et du détective en chemise hawaïenne) qui plongent régulièrement le film dans le ridicule.
On pense un peu à Chut ... chut … chère Charlotte pour l’ambiance southern gothique, l’importance des séquences nocturnes, le thème de la malédiction familiale et la tentative de marier ironie et horreur, mais sans l’élégance, la maîtrise du grotesque et de la démesure d’Aldrich.
Danny Huston a depuis laissé tombé la réalisation pour entamer une carrière d’acteur beaucoup plus intéressante (21 grams, Silver City, The Constant gardener).
A noter aussi la présence de William Hickey, dans le rôle du papa de Burt, et - d’après IMDB parce que je ne l’ai pas croisé dans le film - du Daniel Greene des films de Martino.
A voir quand même par curiosité.