Reçu le dvdr en question. Origine VHS trèèèès fatiguée, avec un petite perte de son en plein milieu (environ 1mn30) .1h32, couleurs un peu passées. Mais bon, comme le film ne semble pas à ce jour avoir survécu autrement, c'est ça ou rien...
Quel film!
Flight to Holocaust est bien conforme à sa petite réputation qu'il se traîne ça et là. A savoir un excellent téléfilm-catastrophe et qui se permet non seulement de se trouver dans le haut du panier mais également de pourvoir aussi donner quelques leçons de suspense à d'autres machins qui sont arrivés après lui (et meme à certains d'avant 77). (A noter que visiblement il s'agissait à la base d'un pilote pour une série TV qui n'a jamais vu le jour?)
Un groupe de 3 sauveteurs chevronnés (Patrick Wayne, Chris Mitchum, Fawne harriman) spécialisés en travail de haut vol sont appelés à la rescousse. Un avion vient de s'encastrer dans une tour de L.A. La carlingue penchant dangereusement dans le vide n'a pas explosé et plusieurs passagers sont bloqués et blessés. Impossible de creuser le fuselage sans risquer de faire s'écraser l'avion à terre : les 3 sauveteurs vont intervenir depuis l'extérieur afin de tenter de maintenir la carlingue en équilibre.
La mise en scène nerveuse de Kowalski (caméra à l'épaule, travelling/panoramiques en pagaille, caméra embarquée à bord de voitures, camion, sur des manèges...) donne à penser qu'il tente à s'échapper du format consensuel/televisuel. Il y a une ambition qui est vraiment autre : on sent que Kowalski est passé par des spectacles "grandioses " genre Krakatoa-east of Java. Il donne un rythme au film que beaucoup de téléfilms de la même époque ne possèdent décidément pas (genre Fire ou Flood, que j'aime bien pourtant à la base!)
Les présences de Patrick Wayne et Chris Mitchum : hormis la facilité d'être "fils de", ils possèdent une carrure d'acteur et de cascadeur inattendues. certains cascades réalisées sans filet sont assez impressionnantes (les scènes de manèges en hauteur au début du film, notamment) et leurs capacités athlétiques, y compris pour l'actrice Fawne Herriman, sont mises à rude épreuve. Le tout dans une atmosphère quelque peu nonchalante (une sous-intrigue ponctuée de malversations de la part du persoannge de Patrick wayne conforte cette idée de série TV basée sur le groupe, car le récit est plus orienté vers les personnages au début et à la fin).
Les effets spéciaux : honorables. Si le moment où l'avion percute la tour est curieusement rapide, les diverses transparences de l'avion encastré dans la tour, les deux tentatives de sauvetage extérieurs, les scènes d"hélitreuillage de la carlingue, diverses secousses... je ne sais qui a fait les SFX visuels, mais cela ressemble au travail effectué par Jim Danforth ces années-là. Là aussi, pour un téléfilm, on sent des moyens supérieurs à la moyenne et les dernières vingt minutes sont là pour le prouver.
Bonne tension graduelle pour culminer
, effectué de manière spectaculaire à la fois en plans extérieurs/recréation dans les studios Burbank des environs de la catastrophe, miniatures et scènes en équilibre dans le vide. Comme je disais, les dernières 20 minutes sont passionnantes.
Film catastrophe oblige, on a donc une ribambelle de "stars" qui viennent compléter le casting de héros. Peut-être plus tout à fait connus aujourd'hui et peu sur le territoire français, ils étaient toutefois populaires aux USA en 1977. Paul Williams (qui compose aussi la musique et la chanson du film), Sid Caesar, Desi Arnaz Jr (fils de Lucille Ball et Desi Arnaz, donc), Lloyd Nolan, Rory Calhoun (pas encore propriétaire du Motel Hell), Greg "Mission Impossible" Morris,... et au programme des victimes : trachéotomie en direct.
J'avais un peu peur d'avoir trop attendu pour voir le film et conséquemment, avoir des attentes trop importantes. il n'en fut rien et FLIGHT OT HOLOCAUST rempli son contrat haut la main. Un rythme régulier, une action parfois excitante (si, si), quelques plans de coupes pas très heureux - histoire de respecter les sacro-saintes coupures de pubs déjà présentes aux USA à cette époque. Mais un spectacle vraiment très sympa au final. A ranger auprès d'une autre réussite du genre, Crash de Barry Shear.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?