Sinon, celui là est un de mes Carpenter préféré (Mais en fait, j'adore tout les Carpenter ! ).
J'apprécie particulièrement lorsque Carpenter s'aventure sur le terrain de l'épouvante, voir de l'Horreur pure comme ici, dans "Hallowen" ou encore dans "The Thing", avec lequel "L'antre de la folie " entretient d'ailleurs pas mal de point commun, en particulier une ambiance oppréssante qui ne faiblie jamais et des créatures étranges et particulièrement inquiétantes.
On baigne dans un univers Lovercraftien particulièrement glauque et j'avoue que certaines séquences m'ont bien fait flipper.
Je pense d'ailleurs que c'est de loin le film le plus effrayant de Carpenter.
Manolito a écrit :C'était l'affiche de la sortie en salles française...
Je parlais du nouveau traitement : Typo + couleur un peu différentes (le rouge) + texture sur la gauche. C'est du pinaillage, c'est vrai, mais je préfère cet "update".
Sinon, le film en lui même est quand même une perle du fantastique des 90's. y'a juste certains maquillages / marionettes que je n'aime pas trop, mais bon le film est tellement fort..
Je confirme le miracle. Moi qui pensait qu'il était tombé dans l'antre de l'oubli. Et bien non... Je l'ai également entre les mains et m'apprête à passer une super soirée (jamais vu le film dans de "bonnes conditions ni en vo).
Attention SPOILER, SPOILER, SPOILER
Après avoir revisionné "L'Antre de la folie", il m'apparait encore que
le "final" du film pose problème (du moins en ce qui me concerne). Durant 1 h 10, Carpenter présente un personnage qui prend progressivement conscience du caractère tout relatif de ce qu'il nomme "réalité". OK, la fiction semble contaminer le réel et inversement, afin de déclencher chez notre héros une paranoia bien justifiée... 1H 10 de pur chef d'oeuvre. Puis, l'éditeur apprend à Trent que le fameux manuscrit a été mis en librairie tandis qu'un film s'apprête à sortir. L'acmée de l'Epouvante s'avère ici d'autant traumatisante que la fusion réel / fiction conditionnera complètement l'épanouissement final de la schyzophrénie (toujours présente en filigrannes - cf très belle scène du découpage des couvertures des livres) sur son équivalente paranoiaque. Si cette interdépendance entre le Subjectif et l'Objectif ne peut dorénavant être réfutée par le héros, les deux derniers épisodes concluent le film de manière beaucoup trop abrupte pour moi. Certes, Trent subit un choc et plonge définitivement dans la folie. De là à s'emparer d'une hache... Si la chose reste cohérente au regard de l'ellipse, cette dernière tend également à rompre l'identification du spectateur au personnage. PRéSUPPOSé au lieu d'être éPROUVé, le processus (logique) qui fait de Trent un meurtrier atténue ma sympathie de spectatrice. En retrouvant ce même protagoniste en train de visionner sa propre histoire au cinéma, je me dis que la "séparation" était nécessaire, qu'il s'agissait pour Carpenter de provoquer un substitution plutôt qu'une fusion. Je regarde "L'Antre de la folie comme (et non avec) Trent contemple sa vie sur grand écran. Conceptualisée par une figure de style (mise en abyme) à mon avis très inutile, la métaphore au coeur du film (rapport de l'être à la fiction) perd de son efficacité (heureusement quelques minutes). Cette conclusion décevante (pour moi), a de quoi surprendre si l'on écoute Carpenter dans le premier bonus du dvd (je n'ai pas eu le temps d'écouter le commentaire audio). Le réalisateur insiste ici sur l'efficacité et la beauté des "phrases finales" dans l'oeuvre de Lovecraft. L'écrivain termine en effet de multiples nouvelles sur l' "acmée de l'Epouvante", la Découverte Ultime, celle qui correspond chez Carpenter à l'épisode de l'éditeur...