Rocky VI
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Clair que c’est un film que j’avais envie d’aimer avant même d’en avoir vu une seule image. Parce que, même si je n’ai jamais été un grand fan de cet acteur, j’ai grandi avec Stallone et Rocky, au rythme de leur triomphes et de leurs échecs respectifs, et que je voulais que cette histoire finisse en beauté, comme elle avait commencé, afin de redorer un peu le blason de l’ex-star des eighties. Après, c’est pas pour cela que c’était gagné d’avance. Je m’étais déjà fait avoir par Rocky V, dont j’espérais également beaucoup à l’époque de sa sortie et qui s’était révélé une énorme déception pour moi. Fallait quand même que le film assure …
Et bien ça tombe pas trop mal parce qu'il assure drôlement ce Rocky Balboa … bon, il y a quelques petites maladresses dans l’écriture, mais qui au bout du compte ne font que participer au charme, à l’émotion que dégage le film, tant celles-ci collent à la personnalité de Stallone et à celle de son personnage dans le film.
Alors ok le match final n’est pas la meilleure scène de boxe que j’ai vu dans un film – c’est par ailleurs le seul moment où Stallone abandonne ce parti pris d’extrême simplicité qui caractérise tout le reste de sa réalisation - mais sur le plan émotionnel cette séquence fonctionne du feu de dieu. Les images de la vie de Rocky que l’on voit défiler au cours de cette scène se confondent avec nos souvenirs des succès passés de Stallone. Et c’est finalement bien Stallone que l’on a envie d’acclamer lorsqu’il descend du ring, au terme de ce que l’on ressent comme l’un de ses derniers combats cinématographiques.
Bref, j’ai marché à fond, j’avais la gorge un peu nouée à la fin. C’est vraiment le film que j’avais espéré voir.
Très beau générique de fin, humble à l’image du film, comme l’a déjà souligné Superfly.
Et bien ça tombe pas trop mal parce qu'il assure drôlement ce Rocky Balboa … bon, il y a quelques petites maladresses dans l’écriture, mais qui au bout du compte ne font que participer au charme, à l’émotion que dégage le film, tant celles-ci collent à la personnalité de Stallone et à celle de son personnage dans le film.
Alors ok le match final n’est pas la meilleure scène de boxe que j’ai vu dans un film – c’est par ailleurs le seul moment où Stallone abandonne ce parti pris d’extrême simplicité qui caractérise tout le reste de sa réalisation - mais sur le plan émotionnel cette séquence fonctionne du feu de dieu. Les images de la vie de Rocky que l’on voit défiler au cours de cette scène se confondent avec nos souvenirs des succès passés de Stallone. Et c’est finalement bien Stallone que l’on a envie d’acclamer lorsqu’il descend du ring, au terme de ce que l’on ressent comme l’un de ses derniers combats cinématographiques.
Bref, j’ai marché à fond, j’avais la gorge un peu nouée à la fin. C’est vraiment le film que j’avais espéré voir.
Très beau générique de fin, humble à l’image du film, comme l’a déjà souligné Superfly.
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ROCKY BALBOA n’est pas un film sur Rocky, le boxeur : ROCKY BALBOA est un film sur Stallone, l’acteur. Comme tous les ROCKY, par ailleurs. D’abord, l’ascension sociale : Rocky Balboa, petite frappe de Philadelphie, commence à gagner une certaine reconnaissance dans le monde de la boxe par sa volonté, sa soif de réussite et sa foi en l’avenir. Ainsi, malgré un combat perdu contre le champion du monde en titre, Rocky finit par gagner le respect du public en incarnant le rêve américain, celui qui, parti de rien, réussit tout. Du même coup, l’acteur Stallone, jeune acteur inconnu gagne également le respect du public. Ensuite vient la revanche d’Apollo, le champion humilié qui, cette fois, perd son combat contre Rocky. Le boxeur et l’acteur deviennent des stars mondiales anesthésiées par le luxe ; dans ROCKY III, un boxeur aussi brutal que vulgaire surgit alors de la rue, décidé à rappeler à Rocky d’où il vient. ROCKY IV plongera le boxeur dans une mégalomanie et un patriotisme au diapason de l’époque, avant de le laisser aborder une nouvelle ère de désillusion et d’épuisement dans ROCKY V.
Dans cette progression de la saga Rocky, étroitement liée à l’évolution de la vie de son interprète comme rarement l’a été une série de films, ROCKY BALBOA apparaît comme une conclusion parfaitement logique. Ainsi, ne vous attendez pas à voir une succession de provocations viriles entre deux combattants ou l’apologie d’une star sur le retour désireuse d’en découdre avec les action-stars du troisième millénaire, car ROCKY BALBOA n’est rien d’autre qu’un film nostalgique. Et même, pourrait-on dire, un film pathétique (au sens précis du terme).
Du début à la fin du film, Stallone revient sur sa gloire passée (les anecdotes racontées aux clients de son restaurant sont, à ce titre, très significatives). Il traverse sa ville comme un fantôme, se recueille sur la tombe de sa femme, observe d’un œil lointain un combat de boxe virtuel l’opposant au champion en titre… Rocky revient sur sa carrière de boxeur comme Stallone observe sa carrière d’acteur, d’un regard désabusé, comme si le meilleur sommeillait derrière lui. Pourtant, quelque chose le démange : l’envie de finir en beauté, d’offrir à ses fans un final digne de leur héros. Pour cela, Rocky accepte de livrer un dernier combat contre le champion en titre. Pour cela, Stallone accepte de tourner ROCKY VI.
Ainsi, le combat n’est ici qu’un prétexte, un alibi. D’ailleurs, les choses sont claires : il s’agit d’un match d’exhibition, il n’y a rien à gagner. Son adversaire est mégalo, riche, égoïste : en l’affrontant, c’est le Rocky de ROCKY III et IV que Stallone affronte. Mais le boxeur a vieilli, et si la scène d’entraînement est essentiellement là pour ravir les fans, elle est également destinée à nous montrer qu’il est moins facile d’affronter la vie à 60 ans qu’à 30. Stallone s’amuse même à courir avec un chien à ses côtés, comme un papy promenant son caniche dans la rue !
C’est donc une carrière ternie que l’acteur affronte, en souhaitant sûrement terminer sa filmographie comme il l’a commencée : de façon humble, intègre, tout entière tournée vers son public. S’il fallait le démontrer, le générique est là pour nous le prouver.
Dans cette progression de la saga Rocky, étroitement liée à l’évolution de la vie de son interprète comme rarement l’a été une série de films, ROCKY BALBOA apparaît comme une conclusion parfaitement logique. Ainsi, ne vous attendez pas à voir une succession de provocations viriles entre deux combattants ou l’apologie d’une star sur le retour désireuse d’en découdre avec les action-stars du troisième millénaire, car ROCKY BALBOA n’est rien d’autre qu’un film nostalgique. Et même, pourrait-on dire, un film pathétique (au sens précis du terme).
Du début à la fin du film, Stallone revient sur sa gloire passée (les anecdotes racontées aux clients de son restaurant sont, à ce titre, très significatives). Il traverse sa ville comme un fantôme, se recueille sur la tombe de sa femme, observe d’un œil lointain un combat de boxe virtuel l’opposant au champion en titre… Rocky revient sur sa carrière de boxeur comme Stallone observe sa carrière d’acteur, d’un regard désabusé, comme si le meilleur sommeillait derrière lui. Pourtant, quelque chose le démange : l’envie de finir en beauté, d’offrir à ses fans un final digne de leur héros. Pour cela, Rocky accepte de livrer un dernier combat contre le champion en titre. Pour cela, Stallone accepte de tourner ROCKY VI.
Ainsi, le combat n’est ici qu’un prétexte, un alibi. D’ailleurs, les choses sont claires : il s’agit d’un match d’exhibition, il n’y a rien à gagner. Son adversaire est mégalo, riche, égoïste : en l’affrontant, c’est le Rocky de ROCKY III et IV que Stallone affronte. Mais le boxeur a vieilli, et si la scène d’entraînement est essentiellement là pour ravir les fans, elle est également destinée à nous montrer qu’il est moins facile d’affronter la vie à 60 ans qu’à 30. Stallone s’amuse même à courir avec un chien à ses côtés, comme un papy promenant son caniche dans la rue !
C’est donc une carrière ternie que l’acteur affronte, en souhaitant sûrement terminer sa filmographie comme il l’a commencée : de façon humble, intègre, tout entière tournée vers son public. S’il fallait le démontrer, le générique est là pour nous le prouver.
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Je comprend pas comment tu peux dire qu'en affrontant Mason Dixon, Balboa affronte le Rocky du 3eme et 4eme.
Mason Dixon n'a rien de comparable au Rocky du 3eme. Il n'a jamais affronté d'Appolo Creed et n'a jamais fait ses preuves...Il a zob de charisme, est detesté par le public et represente le "declin de la boxe et du sport en general". Rien à voir avec le Rocky embourgeoisé du début du 3 (celui qui n'a pas encore l'oeil du tigre).
Et rien à voir non plus avec le Rocky vengeur du IV qui soit dit en passant n'a rien à gagner non plus en affrontant Ivan Drago puisque c'est un match non officiel.
Mason Dixon n'a rien de comparable au Rocky du 3eme. Il n'a jamais affronté d'Appolo Creed et n'a jamais fait ses preuves...Il a zob de charisme, est detesté par le public et represente le "declin de la boxe et du sport en general". Rien à voir avec le Rocky embourgeoisé du début du 3 (celui qui n'a pas encore l'oeil du tigre).
Et rien à voir non plus avec le Rocky vengeur du IV qui soit dit en passant n'a rien à gagner non plus en affrontant Ivan Drago puisque c'est un match non officiel.
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Mason Dixon est transparent, sans personnalité, c'est le mec qui se la joue bad boy alors qu'il est pété de thunes, c'est Tony Parker, quoi. Donc ici, dans ROCKY VI, l'important n'est pas l'adversaire, qui n'est somme toute qu'une marionnette, Rocky pourrait tout aussi bien taper sur un punching-ball.
En somme, Rocky livre un combat intérieur contre ses propres démons. Mason Dixon se retrouve dans la position de favori dans laquelle se trouvait Rocky dans ROCKY III et au début de ROCKY IV en tant qu'entraîneur d'Apollo. Puis, après le traumatisme de la mort d'Apollo, il est revenu à l'humilité de ses débuts.
Dixon, c'est Rocky à son zénith, avec tout ce que cela inclut de show-bizz, de fric et de pub (les pubs pour le casino on line
). Donc ce que je veux dire c'est que c'est un peu le Rocky/Stallone humble qui se bat contre la star Rocky Stallone, c'est un clash entre 2 époques, même, plus généralement, entre les années fric de Reagan et les années moroses et nostalgiques (c'était mieux avant) que nous vivons aujourd'hui.
En somme, Rocky livre un combat intérieur contre ses propres démons. Mason Dixon se retrouve dans la position de favori dans laquelle se trouvait Rocky dans ROCKY III et au début de ROCKY IV en tant qu'entraîneur d'Apollo. Puis, après le traumatisme de la mort d'Apollo, il est revenu à l'humilité de ses débuts.
Dixon, c'est Rocky à son zénith, avec tout ce que cela inclut de show-bizz, de fric et de pub (les pubs pour le casino on line

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Je suis plus ou moins d'accord mais même avec ses defauts Rocky n'a jamais été aussi transparant que THE LINE et ce que Dixon recherche (c'est à dire du respect et un adversaire à sa taille - un peu ce que cherchait Tommy le robot Gunn- ) Rocky l'a eu dès la fin de son 1er match contre the master of disaster: APPOLO CREED!!!
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Non non, c'est pas ça : c'est justement parce que Dixon est transparent qu'on peut en déduire que Rocky s'affronte lui-même. Bon, prend une vitre : c'est transparent, mais tu y vois ton reflet. C'est comme les maîtres en arts martiaux qui affontent un adversaire invisible : c'est eux-même qu'ils affrontent.Romain a écrit :Je suis plus ou moins d'accord mais même avec ses defauts Rocky n'a jamais été aussi transparant que THE LINE et ce que Dixon recherche (c'est à dire du respect et un adversaire à sa taille - un peu ce que cherchait Tommy le robot Gunn- ) Rocky l'a eu dès la fin de son 1er match contre the master of disaster: APPOLO CREED!!!
Mason Dixon N'EST PAS un équivalent moderne de Rocky, ça n'est pas dutout ce que je dis. Ce que je dis, c'est qu'il est un alibi, un adversaire sans consistance, un figurant qui sert de prétexte à Rocky pour revenir sur le ring et pour affronter ses démons.
Modifié en dernier par Fatalis rex le mer. janv. 24, 2007 4:24 pm, modifié 1 fois.
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Un très beau film, humble, brillant, ou l'on est tout le temps au bord des larmes. Le personnage de Rocky sort vainqueur de ce combat intérieur, ce mec est un héros! Stallone est bouleversant!
20/20
Mes préférés de la saga :
1-6-2-5-3-4
20/20
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Derriere chaque E.T se cache un PREDATOR!
http://scary-movies.forumactif.com/
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Un film boulversant du début à la fin.
D'autant plus qu'on peut lire dedans vraiment beaucoup de chose (dont ce qui dit Fatalis d'un manière un peu froide, mais qui est vrai). Le film prend aux trippes rapidemenent et la personnalité de Rocky-Stallone vous emeut à un point inimaginable. Rajouter à cela la musique de Conti et vous pleurer comme une madeleine.
La seule question que je me pose, c'est de savoir si ce film peut toucher aussi profondement d'autres personnes que celles qui on vu les films de la série en salle (ou à la télé dans les années 80), car le film fonctionne aussi beaucoup sur la nostalgie et la proximité avec le personnage-Stallone que l'on a vu veillir?
En tout cas, le plaisir était aussi grand de voir le film dans une salle bien remplie.
D'autant plus qu'on peut lire dedans vraiment beaucoup de chose (dont ce qui dit Fatalis d'un manière un peu froide, mais qui est vrai). Le film prend aux trippes rapidemenent et la personnalité de Rocky-Stallone vous emeut à un point inimaginable. Rajouter à cela la musique de Conti et vous pleurer comme une madeleine.
La seule question que je me pose, c'est de savoir si ce film peut toucher aussi profondement d'autres personnes que celles qui on vu les films de la série en salle (ou à la télé dans les années 80), car le film fonctionne aussi beaucoup sur la nostalgie et la proximité avec le personnage-Stallone que l'on a vu veillir?
En tout cas, le plaisir était aussi grand de voir le film dans une salle bien remplie.
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- DeVilDead Team
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Rocky Balboa prouve une fois de plus l'huistoire d'amour entre la France et Stallone. Le film rencontre le succès espéré, voire même au-delà. Plus de 22 000 entrées Paris.Périphérie pour le 1er jour (mêrci à la périphérie, aussi), un excellent score laissant augurer une belle carrière, si le bouche à oreille fonctionne.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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- Localisation : Dark City
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Beau, touchant, juste et j'en passe. La vraie bonne surprise pour moi de ce début d'année. Stallone est formidable et boucle la boucle de belle manière. Ca valait le coup de le faire Sly ! Merci pour ce personnage qui a fait vibrer un paquet de monde (dont moi bien sur) depuis 30 ans! Chapeau bas et 6/6
THEY LIVE !
...The fear of blood tends to create fear for the flesh...
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Bon, d'accord, à la fin, l'entrainement, le combat, on a un peu du mal à y croire... Mais le reste du film est vraiment superbe, un méga-beau cadeau de Sly à ses fans et aux fans de "Rocky", bien écrit, bien joué, extrêmement touchant... L'émotion est présente de la première à la dernière image du film... Chapeau ! 
