" C’est la renaissance d’un artiste. Alors qu’il y a encore quelques années, on pensait Werner Herzog nostalgique de sa relation amour-haine avec Klaus Kinski (le beau Ennemis Intimes) ; il frappe plus fort que jamais avec des documentaires d’exception (l’excellent Grizzly Man actuellement en salles et l’épatant The White Diamond prochainement) et surtout Rescue Dawn, une fiction qui risque de faire parler d’elle avec dans le rôle principal l’élastique Christian Bale. La bande-annonce vient de tomber.
Ce n’est pas nouveau : Werner Herzog a toujours passionné par la frontière (ténue) qui sépare la réalité et la fiction. C’est le sujet premier de la majorité de ses films jusqu’au récent Grizzly Man qui triture si élégamment les fils du documenteur qu’on ne sait toujours pas si c’est du lard ou du cochon. Le cas de Rescue Dawn, son prochain long-métrage de fiction, tourné en Thaïlande, est troublant. Il y a quelques années, le cinéaste allemand avait foudroyé le petit monde de la cinéphilie avec Little Dieter needs to fly, un documentaire sauvage et intense sur Dieter Dengler, un soldat américain capturé au Viêt-nam qui reproduisait sous la caméra du réalisateur allemand ce qu’il avait vécu aux mains des ennemis.
Rescue Dawn reprendra grosso modo la même trame en se focalisant sur le parcours d’un pilote de l’armée américaine, germano-américain, capturé au Laos pendant la guerre du Vietnam et qui organise une fuite. Mais Werner œuvre cette fois-ci dans le registre de la fiction. Plus expérimental que jamais, le cinéaste va certainement en profiter pour explorer ses marottes. Dans le rôle principal du soldat, on retrouve Christian Bale qui n’en finit plus de changer de look (doit-on revenir sur le cas des excellents Machinist et Batman Begins ?) et dans un rôle secondaire, Steve Zahn (Happy Texas)."
dvdrama
BA
http://www.gibraltarfilms.com/theatre/rescuedawn.mpg
site officiel
http://www.gibraltarfilms.com/projects/ ... /index.htm#
), mais j’ai été un poil déçu au final. Le film a clairement du caractère. On sent dans certaines séquences un œil de documentariste aguerri, les interprètes sont bien dirigés (Davies, qui m’irrite souvent au plus haut point, passe bien ici, alors qu’il nous rejoue encore une fois son personnage de doux-dingue bordeline), la séquence d’ouverture laisse espérer quelque chose d’intense, de grandiose, et s’il s’agit effectivement d’un petit budget, alors il est vrai que Herzog gère celui-ci très bien.