Rage Of Honor (1987) Gordon Hessler

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
arioch
Site Admin
Messages : 12542
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Rage Of Honor (1987) Gordon Hessler

Message par arioch »

Gordon Hessler et Sho Kosugi sont en plein histoire d'amour apres avoir fait le plutôt très bon PRIERE POUR UN TUEUR. Sho Kosugi est "auréolé" de la gloire de ses films de ninjas produit au sein de la Canon et il est temps de marquer le coup. Les deux hommes vont donc rempiler pour RAGE OF HONOR. Notez qu'ils se retrouveront plus tard pour JOURNEY OF HONOR qui n'a strictement rien à voir (pas de ninja mais un film d'aventure sympathique quoi que carrément fauché mais avec Toshiro Mifune et Christopher Lee). Mais ne nous égarons pas !

Shiro Tanaka est un agent des narcotiques. Il vient de mettre un sale coup à un ponte de la schnouf en Amérique du Sud ce qui nous permet de voir l'assaut d'un yacht avec coup de pied dans le groin des méchants et poursuite en hors-bord qui se termine par une explosion (normal). Que se passe t'il ? Mais où est passé notre ninja préféré ? A l'évidence, Sho Kosugi cherche a changer d'image car ce film lorgne plus vers le thriller policier et d'action, voire meme le film type James Bond, que les délires en pyjamas sombres (et pourtant...). D'ailleurs, Kosugi utilise des armes assez particuliere comme un shuriken retractable, un shuriken avec affichage digital (?)...

De retour aux USA, Shiro retrouve sa copine, une blonde qui a l'air carrément idiote. Kosugi dans un pyjama fait illusion, mais Kosugi en smoking avec du eye liner noir sous les yeux et un mode expression cireux, ça fait mal. Sa copine, elle est pas contente car il n'est jamais là. Et d'ailleurs, il s'eclipse apres avoir recu un coup de fil de son coequipier qu'il ne tardera pas a retrouver mort avant que tout n'explose autour de lui. Le méchant, très méchant mais très risible aussi, est persuadé d'avoir fait son affaire à "l'asiatique" (c'est dans les dialogues) et il repart directos à Buenos Aires. Enervé le Tanaka (un clin d'oeil à James Bond, au fait ?), il demissionne et prend ses valises pour aller regler son compte au vilain. Il prend ses valises et il emmène sa nana avec lui. Carrément idiot car elle l'encombre carrément, ne sert a rien si ce n'est de se faire kidnapper. Entre nous, le scénario est pourri ! Mais ne vous inquiétez pas, nous étions encore jusqu'ici dans des eaux normales...

On passe rapidement sur le fait que notre heros se fait enfermer en prison pour approcher un suspect/témoin. Et, là, derrière les barreaux, il va affronter deux ninjas envoyés par le vilain. Pourquoi pas ! et puis ça fait des ninjas, hein ?
Suite au kidnapping, notre héros part dans la jungle pour retrouver sa nana, un collegue et une disquette (5 1/4, la haute technologie d'hier). Et, là... Le film devient assez surréaliste ! A peine court il depuis quelques minutes dans la jungle qu'il est assailli par des indigènes en pagne. Un comité d'accueil que notre héros trucide. Après les indigènes, notre héros rencontre des locaux habillés en trafiquant de drogue (treillis, t-shirt) et notre heros, il les trucide. Les cadavres s'ammoncelent dans la jungle et le vilain decide de liberer la blonde juste pour le plaisir de la suivre (hein ?). Le heros les rattrape tous les deux et il kicke le vilain mechamment dans une cascade (un mannequin s'envole dans les eaux pures de l'Amazone). Et là, il y a un probleme car cela fait a peine plus d'une heure que cela a commencé. En meme temps, on aimerait bien que ca se termine car c'est filmé avec les pieds. Mais, ne vous inquietez pas, le pire reste a venir... :shock:

Par radio, le gentil demande qu'on lui envoie un hélico. Bien... Il arrive et, à bord, c'est l'horreur ! Une demi douzaine de ninjas en tenus de camouflage qui commence a mitrailler comme des dingues. Car le ninja d'aujourd'hui tire à la mitrailleuse lourde ou sont equipe de lance-flammes. :shock: Toutefois, etrangement, ils lachent les petoires et s'attaquent à Tanaka avec des sabres. Ca dure un peu avant que dans la mélée tout le monde tombe d'accord et reprennent les flingues. N'importe quoi ! Bon, finalement, le héros, il trucide tous les ninjas et il prend l'hélico avec la blonde. Ouf ! Mais c'est pas fini ! :shock:

On lui dit de se poser dans une usine désaffecté. Et le héros, il se pose dans une usine désaffecté pour trucider encore pleins de gens qui lui tirent dessus a pied, a jeep, en voiture, au lance-roquette, à la grenade... Et puis le grand vilain, salement amoché, il a nagé jusque là et c'est le grand affrontement au sabre où Havlock (c'est son nom) dit, sans bouger les lêvres (vu en version originale pourtant) "Tu croyais maitriser cet art !". Mais de quoi il parle ? Je ne vous raconterais pas la fin mais ça se finit dans des chiottes, sans deconner ! Enfin, ca ressemble a des cabines de chiottes individuels et c'est anti spectaculaire ! Fin, musique 80s et :shock:

Bilan ? Affrontement foireux mano à mano et au ralenti. Affrontement foireux à coup de pétoire. Scénario foireux. Prestations des acteurs foireuses. Je crois que ce film est foireux !

C'est sorti depuis pas mal de temps déjà chez MGM aux USA dans une version salement recadré ce qui n'aide pas pour apprécier les chorégraphies martiales qui sont, de toutes facons, tres approximatives !

Toujours dans l'optique de capitaliser sur le personnage Kosugi, la Canon produira assez vite BLACK EAGLE : L'ARME ABSOLUE. Notre acteur y est un super agent de la CIA confronté à un super agent du KGB incarné par... Jean-Claude Van Damme. Pas revu depuis longtemps mais dans mon souvenir, c'est aussi mauvais !
"Fuck The World", Rambo
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Rage Of Honor (1987) Gordon Hessler

Message par manuma »

Problème number one de cette Rage of honor : son scénario, inepte de bout en bout. L’intrigue est truffée de péripéties aux frontières du nonsensique et Shô Kosugi en flic borderline ninja maqué à une pouffe peroxydée, ça le fait carrément pas niveau crédibilité…

Maintenant, la bêtise du script (apparemment coécrit par un gars qui recevra un oscar un an plus tard... pour les maquillages de Beetlejuice) s’avère somme toute secondaire, vu qu’au bout de 50 minutes l’intrigue policière est bouclée, s’effaçant seul bénéfice de la baston. D'autant que du côté castagne, il n’y a en revanche rien à dire. C’est certes du n’importe quoi complet, mais généreusement offert et bien filmé, dans des décors parfois assez impressionnants (l’immense usine abandonnée, le cimetière maritime).

Curieusement, la musique est signée Stelvio Cipriani. J’avoue n’avoir absolument pas reconnu sa patte ici. Une composition synthétique fauchée passe partout, indigne de son talent…
Répondre