Fanatic (1965) Silvio Narizzano

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Manolito
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Fanatic (1965) Silvio Narizzano

Message par Manolito »

Cette production Hammer interprété par Don Sutherland et écrit par Richard Matheson va bientôt débarquer en Grande Bretagne, en zone 2 (on le savait déjà avec la DB). Mais , surtout, avec des sous-titres français, absents de l'édition zone 1 déjà sortie auparavant ! Tout ça sous le titre américain "Die, die, my darling"...

Plus d'infos sur DVDActive

http://www.dvdactive.com/news/releases/ ... rling.html
arioch
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Message par arioch »

Voilà une belle curiosité produite par la Hammer Films. Thriller psychologique, et non pas film d'épouvante gothique, ce film narre les mésaventures d'une jeune Américaine qui rend visite à la mère de l'homme qu'elle a failli épouser avant que celui-ci ne décède. A peine arrivée en Angleterre, elle se rend donc en voiture auprès de cette chère vieille dame. Elle ne comptait rester qu'une petite après-midi mais son séjouer va s'éterniser quelque peu !

Cette jolie surprise n'est pas signée Jimmy Sangster, c'est pourtant lui qui écrira la plupart des thrillers tendance horrifique de la firme (PARANOIAC, NIGHTMARE, LE MANNEQUIN DEFIGURE, etc...), mais de la main de Richard Matheson qui adapte un livre de Anne Blaisdell (ça fait bien de dire ça, mais je ne la connais pas du tout !). A la réalisation, ce n'est pas non plus l'un des réalisateurs habituels de la Hammer mais Silvio Narizzano. Quoi qu'il en soit, le film, malgré une intrigue assez mince, réussi le pari de nous captiver et de nous placer efficacement dans la situation assez inextricable où l'héroïne a pu se fourrer ! Démarrant sous les traits d'une douce comédie, petit à petit, l'ambiance va se faire plus étouffante en même temps que le piège se referme sur la pauvre jeune femme incarné par Stephanie Powers (Pour l'Amour du Risque... Jonathan & Jennifer... Nananana !). Et si on pouvait s'attendre a une prestation en pilotage automatique type série TV, il faut bien reconnaitre que l'actrice est vraiment excellente dans ce rôle de jeune femme mignonne, naïve et sans défense. Face à elle, l'artillerie lourde, c'est Tallulah Bankhead qui est carrément epoustouflante en vieille dame dévoré par l'amour pour son fils et celui de la religion. A ses côtés, on reconnaîtra Donald Sutherland dans le rôle d'un grand dadais au QI d'une huître.
Les quelques sequences les plus violentes se derouleront sous des eclairages verts, bleu et rouges donnant aux images un eclat que n'aurait pas renié Mario Bava ! Excellent, donc !

Vu sur le Zone 1 qui ne presente que la VO sous-titrée anglaise (amovible forcement) et trois bandes annonces pour des films de William Castle (donc rien a voir).
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Superwonderscope
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Re: Fanatic (1965) Silvio Narizzano

Message par Superwonderscope »

Arrivée du DVD/Blu ray français pour 12/2019:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10906
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
comte vonkrolock
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Re: Fanatic (1965) Silvio Narizzano

Message par comte vonkrolock »

Fanatic ou Die ! Die ! My Darling n'a pas le même attrait que les précédents thrillers psychologiques de la Hammer.

Ici point de veille battît gothique (Nightmare, Paranoiac...) point de décors dépaysants (Maniac). Ou de suspense à tiroirs. Comme on l'apprend dans les bonus du digipack sorti par ESC Éditions, la plupart des équipes techniques de l'époque étaient à l'étranger (tournage de She). Il aura donc fallu donc faire sans le scénariste maison de cette série, Jimmy Sangster. Même le réalisateur est un transfuge Canadien.
Reste alors une intrigue plus linéaire, mais non moins bien emballer par un Richard Mathesson qui à l'époque officiait plus pour un certain Roger Corman.
Une histoire mêlant le Psychose du grand Alfred Hitchcock, où les rôles sont inversés la mère illuminée religieuse fanatisant la religion et son fiston mort. L'affrontement entre cette vieille gloire des années 20, Tallulah Bankhead et la jeune héroïne de la future série à succès, l'Amour du Risque, fait tout l'attrait de ce spectacle. On peut y croiser dans son 3ème ou 4ème film (après ou avant le train des épouvantes) le jeune Donald Sutherland dans un rôle secondaire de simplet. Un huis clos, forme de jeu de tortue religieuse.

Avec une fin en forme de clin d’œil au Giallo de Mario Bava, avec cet éclairage mariant un fort beau jeu de couleurs au travers de cet éclairage qui ne manquera pas de rappeler certains des meilleurs films du maitre Italien, avec cette esthétique tout droit sortie du corps et le fouet ou des Six Femmes pour l'Assassin : -D comme si la Hammer film tendait la main à l'un de ses concurrents au travers de ce tableau final.

Vue donc sur le BR édité par ESC, la copie est loin d'être immaculée. il n'y a pas mal de point blanc (surtout sur le générique), mais à part ça il n'y rien à redire, on a un technicolor flamboyant pour un film se passant en majeur parti dans un cottage et un petit bourg Anglais, le rendu fait bien HD.
Quant au supplémentent s'ils ne sont pas nombreux, avec toujours cette même présentation de la Hammer par Nicolas Stanzik et le livret de M. Toullec. L’entretien que donne Erwan le Gac offre de nombreuses anecdotes de tournage, ainsi que le projet de ce film et de l'historique de ces métrages produit par le studio assez complet, d'une durée de près de 20 tunes.

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Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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