Suite à une rupture amoureuse, un jeune étudiant en peinture devenu insomniaque décide "d'utiliser" ses nuits en travaillant dans un supermarché. Cet emploi est l'occasion de rencontres diverses et variées, notamment celle d'une belle femme...
Le film tente d'adopter le ton décalé qui firent, entre autres, les beaux jours de Sundance. Personnages archétypaux, apologie de la simplicité (banalité des protagonistes, du cadre représenté, ici un supermarché), réflexion sur les relations humaines (familiales, amoureuses, amicales) constituent les principaux objets / sujets d'une mise en scène bien déterminée à suivre la trace de certains prédécesseurs, celle jouant sur la (parfois subtile) combinaison d'un point de vue ironique néanmoins pourvoyeur de tendresse. Peu de réalisateurs réussissent à faire prendre "la mayonnaise" et le cinéaste britannique n'échappe pas à la règle.
D'une part, la critique (sociale, entre autres) tourne court car dénuée de véritable objet. Le stéréotype (amis benêts, obsédés...) demeure en l'état (aucune assise référentielle) donc du tout drôle. D'autre part, la "tendresse" prend la forme d'une mièvrerie souvent horripilante. À cela s'ajoute l'extrême prétention d'un réalisateur espérant nous faire réfléchir sur l'appréhension artistique d'un monde dont chaque seconde (ah, j'oubliais, et pour cause, la métaphore temporelle) comporte une beauté qui, appréciée à sa juste valeur, mène à l'Eternité.
En bref, un film prétentieux, guère original tant dans son propos que dans sa mise en scène. Et un de plus!
Cashback Sean Ellis 2006
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J'ai pas trouvé ça prétentieux
La première demi-heure est déconcertante puis petit à petit le film prend son envol pour se transformer en une love-story amusante et pétillante. Pas banale en tout cas. Le mode "Pause" est ici utilisé juste pour l'humour un peu potache et la mise en valeur de la beauté féminine. Très bonnes musiques

La première demi-heure est déconcertante puis petit à petit le film prend son envol pour se transformer en une love-story amusante et pétillante. Pas banale en tout cas. Le mode "Pause" est ici utilisé juste pour l'humour un peu potache et la mise en valeur de la beauté féminine. Très bonnes musiques


Je serai moins sévère que mercredi quand même...
Bien sur, il y a un côté un peu prétentieux dans le sujet, mais que je trouve assez désémorcé par le traitement doucement ironique du film, par l'originalité de son sujet fantastique - un dessinateur capable de suspendre le temps pour peaufiner ces oeuvres, c'est tout de même peu banal. Il y a des des facilités dans le traitement de personnages secondaires (au supermarché), mais, je trouve que cela fonctionne quand même assez bien et "allège" le sujet principal. Il y a cet antagonisme-complémentarité entre la "hauteur" du sujet (l'"Artiste" face à la "Beauté") et le cadre hyper terre à terre dans lequel il se déroule qui donne un côté relativement singulier et sympathique au métrage. La mise en scène n'est pas révolutionnaire, certes, on sent les influences kurickienne entre autres, mais elle est appliquée et soignée... Bref, cette rêverie mi-poétique, mi-coquine m'a plutôt convaincu, dans le registre qui est plutôt celui de la comédie romantique qu'autre chose...
Bien sur, il y a un côté un peu prétentieux dans le sujet, mais que je trouve assez désémorcé par le traitement doucement ironique du film, par l'originalité de son sujet fantastique - un dessinateur capable de suspendre le temps pour peaufiner ces oeuvres, c'est tout de même peu banal. Il y a des des facilités dans le traitement de personnages secondaires (au supermarché), mais, je trouve que cela fonctionne quand même assez bien et "allège" le sujet principal. Il y a cet antagonisme-complémentarité entre la "hauteur" du sujet (l'"Artiste" face à la "Beauté") et le cadre hyper terre à terre dans lequel il se déroule qui donne un côté relativement singulier et sympathique au métrage. La mise en scène n'est pas révolutionnaire, certes, on sent les influences kurickienne entre autres, mais elle est appliquée et soignée... Bref, cette rêverie mi-poétique, mi-coquine m'a plutôt convaincu, dans le registre qui est plutôt celui de la comédie romantique qu'autre chose...
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Re: Cashback Sean Ellis 2006
Mais il est trés bien ce film. Déjà d'un point de vue technique, la banalité des décors (ville anglaise de base et supermarché) est magnifiée par une superbe photo et un scope classe. Les acteurs pas trop connus à la base s'en sortent tous trés bien même si certains rôles sont un peu archétypaux.
Aprés même si le film hésite longtemps ça se rapproche plutôt d'une comédie romantique pas culcul cependant. Le "chemin de croix" du héros quitté par sa copine est assez bien retranscrit au point du vue émotionnel.
Par contre on ne sait jamais si le héros réussi vraiment à arrêter le temps où s'il s'imagine le faire. Les scénes où il déshabille les clientes sont originales aussi et pas vulgos du tout. Toute la partie sur la fascination engendrée par le corps de la femme est bien vue aussi.
Au final c'est pas le film qui va changer votre vision de l'existence mais c'est agréable, original et bien joué
Aprés même si le film hésite longtemps ça se rapproche plutôt d'une comédie romantique pas culcul cependant. Le "chemin de croix" du héros quitté par sa copine est assez bien retranscrit au point du vue émotionnel.
Par contre on ne sait jamais si le héros réussi vraiment à arrêter le temps où s'il s'imagine le faire. Les scénes où il déshabille les clientes sont originales aussi et pas vulgos du tout. Toute la partie sur la fascination engendrée par le corps de la femme est bien vue aussi.
Au final c'est pas le film qui va changer votre vision de l'existence mais c'est agréable, original et bien joué
"Regarde moi avec ma cocaïne !!!" Robert Zdar in "Heat Street"