
Aprés les productions SS Eurociné, voici une obscure production qui représente cette fois le tréfond de l'ennui, le dégré zéro du genre, parfait reflet du vide pelliculaire qui de SS movie n'a que le nom.
Réalisé par Jess Franco aidé de l'erotophile Pierre Chevalier, spécialiste de la dépantalonnade à la française et de la comédie grasse, Convoi de filles se contente de reprendre l'inévitable histoire du bon officier allemand amoureux d'une belle française qu'il retrouve par hasard dans un bordel russe d'où il va tenter de la faire sortir.
Cette demi ligne résume à elle seule ce quart de film, confetti pelliculaire s'étendant sur quelques 80 minutes de bavardages qu'on réduira à 10 grâce à notre télécommande magique.
Si les productions Eurociné avaient au moins l'avantage de nous offrir quelques croustillantes scénes, Chevalier et Franco se contentent de filmer un salon misereux où officiers et catins en anachroniques robes jacquard trés fin 70s


Si Sergio Garrone nous offrait dans son apetissant SS camp 5 enfer de femmes de bien malsaines mais delectables visions de corps brulant dans des fours crématoires et si Canevari dans son sublime Bourreaux SS nous délivrait avec détails la recette du roti humain flambé au cognac sur lit de sperme, Chevalier se transforme en Gretchen Maïté.


Pour le reste, le pauvre bissopohile monté à bord de ce convoi n'aura quant à lui à se mettre sous la dent qu'une piteuse scéne de saphisme assez laide (un 69 de fouille-fente ménauposées et cellulitées avec nettoyage d'anus à la langue), trois coups de fouet molassons sur un fessier affaissé qu'on aurait préféré à fesser suivi d'un pitoyable viol qui ne jurerait même pas dans un quelconque épisode d'une quelconque Sitcom.
Quelques brefs stock-shots pris eux aussi dans un quelconque film de guerre, un plan d'Hitler saluant la foule pour l'aspect réalité, le petit train déjà utilisé dans Dernier train pour Hitler et Elsa Fraulein SS pour donner l'illusion que Chevalier a lui aussi son propre convoi, un village enneigé quelque part dans l'Est de la France ( Gerardmer??



Aussi transparent qu'une étoile de givre, Jean Marie Lemaire est un brave officier aryen décoloré au petit cul tout blanc dont le kiki nous est caché par un drap malvenu

A leurs cotés, trois blondasses tressées particulièrement godiches, la vulgarité porcine de la Stanford et l'egérie de Franco, Monica Swimm, la Swimm et son visage de garce de foire en apparition éclair dans le rôle d'une commandante SS.
Voilà ce Convoi de filles qui aurait dû s'intituler le Convoi de l'ennui. Le degré zéro du genre, l'espace intersidéral de la pellicule cinématographique où on caserait tout le vide siberien.