Personnellement, le dernier très bon Franco... il est sorti en Z1 chez Severin dans une édition soignée, avec une très belle remastérisation en 16/9 en espagnol avec des sous-titres anglais.
Le film se passe dans une des îles de Canaries, dont l'ambiance est très envoutante... ça donne envie d'y aller faire un tour...
Côté acteurs, il y a Ajita Wilson qui nous dévoile tout... d'ailleurs dans l'interview de Franco et de Lina Romay, ils expliquent qu'elle avait tout d'une femme. D'ailleurs pour Franco, c'était même la Christopher Lee féminine....
S'il est un domaine que Jesus Franco connait, c'est bel et bien celui de l'érotisme pour le meilleur comme trop souvent pour le pire.
Et force est de constater que ce Macumba sexual fait partie de ce qu'il fit de mieux en la matière, trés agréable surprise qui dés les images d'ouverture dégage quelque chose d'envoûtant, presque fascinant.
On est ici face à un film qui mélange érotisme et fantastique dans un contexte exotico-oriental aux confins de la magie noire flirtant gentillement avec un certain onirisme.
Cela reste bien entendu assez léger mais avouons que Franco a su créer une réelle atmosphère, une aura étrange d'où émane une sorte de fascination malsaine, une ambiance hypnotique dû d'une part aux paysages des Canaries, cette magie propre à ses étendues de sable doré, ces dunes s'elevant dans le ciel bleu azur qui rapellent le bon temps des travelogues d'Emanuelle, d'autre part aux séquences oniriques troublantes parfois furtives.
On retiendra entre autres celle des hommes-chien tenus en laisse par la Princesse du Mal qu'elle jette sur ses victimes enchainées à des poteaux au milieu de nulle part ou ces rapides visions de volatiles écorchés, leurs blessures s'ouvrant tels des vagins écarlates béants.
On retiendra surtout l'interprétation d'Ajita Wilson dans le rôle de la princesse du Mal, majestueuse, altière, drappée dans de somptueux déshabillés, plus inquiètante que jamais, simple hallucination ou bien réelle, ses rires diaboliques résonnant sans fin comme des échos maléfiques.
La lancinante partition musicale achève de donner à l'ensemble cette touche si délectable de mystère.
L'erotisme est ici plutôt beau, jamais vulgaire, restant etonnamment sage si on excepte quelques audaces charnelles comme ce magnifique gros plan de fouillage de vagin avec perle de cyprine accrochée aux poils.
Aux cotés d'Ajita et ses pommettes saillantes, notre eternellement adorable trans bien aimée, superbe et envoûtante, on retrouvera la vulgarité de la toujours detestable Lina Ronay et son fessier de mammouth en proie aux tourments des pouvoirs démoniaques d'Ajita, la moustache d'Antonio Mayans et l'habituelle Lorna Greene, Jesus Franco s'octroyant un petit rôle.
Macumba sexual fait sans aucun doute partie des meilleurs oeuvres érotiques de Franco qui rejouira les amateurs d'érotisme oriental et de fantastique déletère teinté d'onirisme macabre.
Le corbeau qui adore se faire fouiller!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
