Voilà un film assez curieux, pas très équilibré et qui hésite entre le polar 70 urbain, le film sexy et comme son titre l’indique à l’hommage aux productions SF des années 50.
Co-écrit par Nicholas Meyer, futur réalisateur de « C’était demain » et de quelques « Star trek », la trame d’« invasion of the bee girls » prenant pour argument les dangers des manipulations génétiques est un peu confuse. Les morts se succèdent si vite que l’on ne sait plus qui est qui et on a du mal à comprendre les origines et motivations de cette secte de femmes-abeilles tueuses, dont les yeux uniformément noirs sont dissimulés par de larges lunettes.

Mais le scénario est surtout prétexte à dénuder la poitrine des actrices. L’érotisme soft atteint son paroxysme lors d’une scène dans le laboratoire où le groupe de femmes abeilles prépare une nouvelle recrue à la mutation en lui enduisant le corps nu d’une mélasse blanche puis fête la fin de sa transformation par quelques caresses onanistes. Un rituel qui a dû faire fantasmer plus d’un spectateur de Drive In…
On a même droit à une scène de viol qui bien que courte, tranche un peu par sa violence avec les pratiques sexuelles mortelles mais sommes toutes « bon enfant » de nos femmes mutantes.

Le charmes des actrices, en premier lieu d’Anitra Ford et de Victoria Vetri (héroïne de « quand les dinosaures dominaient le mondes ») font oubliés les quelques imperfections du film qui ne se prend pas au sérieux et s’achève sur les notes grandiose du « Also sprach Zarathustra » de Richard Strauss, hommage amusé et amusant au film de Kubrick.
Un film de SF qui devrait plaire à notre ami Eric Draven...


