La bataille des Thermopyles - 1962 - Rudolph Maté

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par Manolito »

"Tes remarques sont vexantes. J'utilise le terme baroque pour exprimer un sentiment global qui, de manière générale, reste compris par le quidam (c'est le but)."

Hé bien, justement, je pense que l'on s'exprime plus clairement en n'employant pas des termes qui peuvent prêter à confusion entre différentes interprétations, à l'imprécision dans le raisonnement. Sachant que le quidam ne sait d'ailleurs pas forcément ce que signifie "baroque"... La langue française est riche, utilisons-la au mieux pour rester toujours dans la clarté et la précision... tel est mon credo... :wink:

"En revanche, je ne crois pas qu'apprécier le cinéma en rupture avec des formes d'art plus anciennes (peinture, littérature ou autre) soit cohérent. Réduire son analyse comparatiste aux formes d'expression contemporaines me paraît complètement absurde."

Je n'ai jamais dit ça, je parlais évidemment pour les références aux mouvements artistiques. Si l'on parle d'un "cinéma baroque" pour parler par exemple du "Suspiria" d'Argento - comme on le fait trop souvent à mon goût - on n'est pas vraiment dans l'exactitude à mon sens ; ça ne correspond pas à grand chose par rapport à la peinture baroque. Alors que son "fantôme de l'opéra" dont de nombreuses séquences ont été conçues sous l'influence de De La Tour, là oui, on a une vraie source picturale baroque !

Le cinéma expressionniste, lui, sa création a été la conséquence de l'arrivée d'acteurs, de décorateurs, d'écrivains venat de l'art exprsionniste, et employant le cinéma pour aller dans le même sens social et culturel que l'art expressionniste dans les autres supports - c'est même l'histoire de la génèse de "Caligari". On peut aussi tout à fait se référer à des mouvements ou des idées antérieurs qui ont circulé, sont restés - par exemple, le romantisme en général et Gustav Friedriech en particulier pour les deux versions de "Nosferatu"... Mais encore une fois, il faut le faire avec rigueur...
mercredi
DeVilDead Team
Messages : 1107
Enregistré le : mer. déc. 06, 2006 2:55 pm

Message par mercredi »

Manolito a écrit :"Tes remarques sont vexantes. J'utilise le terme baroque pour exprimer un sentiment global qui, de manière générale, reste compris par le quidam (c'est le but)."

Hé bien, justement, je pense que l'on s'exprime plus clairement en n'employant pas des termes qui peuvent prêter à confusion entre différentes interprétations, à l'imprécision dans le raisonnement. Sachant que le quidam ne sait d'ailleurs pas forcément ce que signifie "baroque"... La langue française est riche, utilisons-la au mieux pour rester toujours dans la clarté et la précision... tel est mon credo... :wink:
Clarté et précision: je n'oublierai pas mais attention, un raisonnement ne parvient pas toujours transcrire (et même à expliquer) avec JUSTESSE un sentiment (on parle d'Art et non de mathématiques ni d'Histoire). Si tu te méfies des interprétations fumeuses, moi, c'est le raisonnement trop strict qui me fait peur. L'entre-deux, la nuance, l'interprétation "fumeuse" peuvent réellement toucher l'interlocuteur un tant soit peu sensible. Il y a des vérités premières, indémontrables (voire insaisissables) expliquait Pascal...

"En revanche, je ne crois pas qu'apprécier le cinéma en rupture avec des formes d'art plus anciennes (peinture, littérature ou autre) soit cohérent. Réduire son analyse comparatiste aux formes d'expression contemporaines me paraît complètement absurde."

Je n'ai jamais dit ça, je parlais évidemment pour les références aux mouvements artistiques. Si l'on parle d'un "cinéma baroque" pour parler par exemple du "Suspiria" d'Argento - comme on le fait trop souvent à mon goût - on n'est pas vraiment dans l'exactitude à mon sens ; ça ne correspond pas à grand chose par rapport à la peinture baroque. Alors que son "fantôme de l'opéra" dont de nombreuses séquences ont été conçues sous l'influence de De La Tour, là oui, on a une vraie source picturale baroque !
Donc, Suspiria possède une "exactitude"?
Le cinéma expressionniste, lui, sa création a été la conséquence de l'arrivée d'acteurs, de décorateurs, d'écrivains venat de l'art exprsionniste, et employant le cinéma pour aller dans le même sens social et culturel que l'art expressionniste dans les autres supports - c'est même l'histoire de la génèse de "Caligari". On peut aussi tout à fait se référer à des mouvements ou des idées antérieurs qui ont circulé, sont restés - par exemple, le romantisme en général et Gustav Friedriech en particulier pour les deux versions de "Nosferatu"... Mais encore une fois, il faut le faire avec rigueur...

Je comprends et prends note :)
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par Manolito »

"Clarté et précision: je n'oublierai pas mais attention, un raisonnement ne parvient pas toujours transcrire (et même à expliquer) avec JUSTESSE un sentiment (on parle d'Art et non de mathématiques ni d'Histoire). Si tu te méfies des interprétations fumeuses, moi, c'est le raisonnement trop strict qui me fait peur. L'entre-deux, la nuance, l'interprétation "fumeuse" peuvent réellement toucher l'interlocuteur un tant soit peu sensible. Il y a des vérités premières, indémontrables (voire insaisissables) expliquait Pascal..."

Retranscrire des impressions, imprécises par définition, avec netteté grâce aux mots, c'est bien ce qui fait la difficulté et le sel de l'exercice de l'écriture "critique" sur l'Art, justement... :wink: Des discussions, comme sur un forum ou les etxtes d'autrui, peuvent aider à "mettre le doigt" encore plus précisément sur ce qu'on a ressenti, compris, etc. On ne peut jamais y arriver totalement, mais on peut s'en approcher autant que possible, à condition de faire les choses de bonne foi - là, on est face à sa conscience, évidemment - et avec la volonté de communiquer, de transmettre. Transmettre la connaissance, et aussi transmettre sa passion, bien évidement, sinon, ce n'est même pas la peine d'écrire, je pense...

[quote]"En revanche, je ne crois pas qu'apprécier le cinéma en rupture avec des formes d'art plus anciennes (peinture, littérature ou autre) soit cohérent. Réduire son analyse comparatiste aux formes d'expression contemporaines me paraît complètement absurde."

"Donc, Suspiria possède une "exactitude"?"

Ce que je voulais dire, c'est que ce n'était pas exact de parler de "Suspiria" comme un film baroque...

Mais fermons cette parenthèse pour retourner à nos pauvres spartiates... :wink:
MadXav
DeVilDead Team
Messages : 12859
Enregistré le : lun. mai 03, 2004 8:18 am
Localisation : Sur la plage à latter des Ninjas rouges

Message par MadXav »

Hophop, je remonte le thread tant qu'il est chaud et sans me prendre le chou parce que j'ai beau être barbu, je suis ni sage ni grec. :D
Donc moi, j'ai regardé ce film en faisant abstraction totale d'un quelconque message politique ou d'une vérité historique supposée... Et je dois reconnaitre que j'ai été assez conquis. Le film n'a pas la sauvagerie que l'on pourrait espérer pour un tel projet et certaines tactiques de combats peuvent paraitre étranges mais qu'importe... Les acteurs sont bons, émotion et bravoure sont au rendez-vous, Léonidas est magnifique. Un très agréable moment qui ne m'a pas ennuyé un seul instant. L'introduction est certes un peu longue mais elle permet de poser les bases d'une histoire solide et surtout de la motivation extraordinaire dont fait preuve Sparte. S'ils reculent, ce n'est pas seulement une défaite ou un affront, c'est toute la grèce qui s'effondrera. Je regrette que la fin de Léonidas soit si "quelconque" mais cette image s'oublie bien vite au profit de celle nous montrant la centaine de Spartiates survivants se mettre en formation serrée pour fendre les lignes adverses... Une image réellement puissante, épaulée par des décors grec naturels qui possèdent un charme indéniable.

Et puis y'a quand même de sacrés dialogues dans ce film :

Léonidas : Leur armée est aussi grande que cela ?
Son espion : Quand la nuit tombe, il y a plus de feu de camp que d'étoile.
Léonidas : Parfait. Quand j'étais enfant, je révais d'atteindre les étoiles avec ma lance. :D

La vérité est un vin trop fort. Un politique ne doit pas en abuser avec les gens. :twisted:

Comment comprendre les Dieux ? Ils crées de charmantes jeunes filles qui deviennent des épouses... :roll:

Emissaire Perse : Aujourd'hui, nos flèches obscurcieront le ciel...
Léonidas : Bien. Nous nous battrons à l'ombre. :shock: :D
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Image
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21521
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Re: La bataille des Thermopyles - 1962 - Rudolph Maté

Message par Superwonderscope »

Ca sort en blu ray US chez Fox le 25/02/2014 avec des stf

Image
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre