Une jeune femme ayant été accusée du meurtre de son mari trouve un travail dans un journal après être sortie de prison. Elle flirte rapidement avec son boss, un moustachu adepte de la pipe.
Difficile pour elle de supporter la pression et le regard des autres, surtout qu'une collègue commence à montrer des signes de jalousie, voire de folie pure et simple.
Beaucoup de choses dans ce petit film de Hong Kong, à commencer par la présence de l'innénarrable Godfrey HO au scénario, gage d'une folie certaine.
Finalement, le film est facilement compréhensible et va bien au bout de son concept. Mais ce n'est pas pour autant qu'on assiste à un spectacle conventionnel, comme le prouve ces quelques exemples:
UN DEBUT PLACE SOUS LE SIGNE DU SAVON: en effet, on nous montre lors des flash back de la prison une scène de douche avec une lame de rasoir cachée dans un savon (à l'insu de l'héroine) et la dramatique coupure qui s'en suit. Je n'avais encore jamais vu ça dans un film (si quelqu'un connait) et j'ai trouvé que c'était une idée révoltante.Puis savon encore, diabolique savon aurais-je envie de dire, avec une scène d'une rare violence: notre héroine lave le plafond, postée fièrement sur son escabeau. Et c'est à ce moment là que du savon sorti de nulle part glisse et se coince sous un pied de l'escabeau, provoquant une chute à la fois impressionnante et pitoyable.
UNE MUSIQUE DE FOU: beatbox, bruits des démons d'EVIL DEAD en fond sonore, funk... Un melting-pot détonnant. DES SCENES INSOUTENABLES: notre pauvre héroine va subir un coup dur sous la forme d'un accident de vélo après qu'on lui ai coupé les freins et qu'un jeune idiot lui fasse peur avec son BMX. Elle valdingue dans le décor et par chance son ami/amant/patron la récupère en voiture. Il ne lui proposera même pas de l'emmener à l'hopital, pas un petit mot, rien; au contraire il ne perd pas le nord et hop direction travail!Cette héroine devient progressivement parano car le malheur la poursuit: alors que tout le monde se balade et que tout se passe bien, un enfant mange un NEM fourré au verre. On accuse la pauvre fille bien sûr, et il s'en suit une scène d'hystérie de plusieurs minutes complètement cinglée.
HALLUCINANTE REVELATION SUR VENDREDI 13: Il semble en effet que Sean Cunningham ait vu ce film avant de faire le sien et s'en soit clairement inspiré, pour la simple et bonne raison que la fin est ABSOLUMENT IDENTIQUE! Une plage, deux femmes, une avec une machette, celle avec l'arme s'élance, gros plan sur le visage de l'autre, et... décapitation, tout cela au ralenti et deux ans avant!
Dans tous les cas un film bien rythmé, au doublage éxécrable.
