
Un peintre américain plutôt mondain (Mort Shuman) débarque à Bruxelles . Le hasard le porte à croiser le chemin de Mimi (Annie Cordy), une femme ayant des crises de violence. Connue dans le quartier, il apprend qu'elle n'a plus toute sa tête. Curieux, il perd petit à petit de son côté snob bien pensant et cherche à se rapprocher de cette personnalité pour le moins bizarre.
Plutot connue comme étant La Bonne du Curé ou Tata Yoyo, on imagine mal Annie Cordy dans un role dramatique. C'est pourtant une comédienne hors pair et elle le prouve ici dans une composition à mille lieues de ses frasques comiques. Elle y est proprement effarante!
Allant et venant à un arret d'autobus, elle semble attendre indéfiniment quelques chose - ou quelqu'un. Lui . Là aussi Mort Shuman s'éloigne de ses compositions musicales ou de ses rares apparitions cinéma.
Tous les deux en manque d'une partie de leur vie, il semble sensible à cette femme perdue... et de cet homme qui semble veiller sur elle. La découverte de son terrible secret rend le film parfois bouleversant, touchant ou dérangeant en fonction de chacun.
La caméra sait capter l'ordinaire dans toute sa splendeur (ou dans toute son horreur, en fonction du point de vue) et reste sur le fil du documentaire et de la fiction. Bruxelles vue par quartier comme en jeu social (la Place des Sablons, plutot bourgeoise -toujours le cas- et la Rue Haute, un cran social en dessous. Quoiqu'en 2007 ça a bien changé!)
Un film assez étrange de par son choix de casting, un peu lent à démarrer, porté par ses interprètes. Mais qui récompense le spectateur par final assez poignant.
Vu sur une VHS Spectrum. 1.66:1. 1H30.