La blonde Angie Anderson (Sharon Stone) est traumatisée par certains événements cachés de son enfance qui la perturbent profondement, au point que ses relations avec la gent masculine frisent la désolation totale..... C'est pour cela d'ailleurs qu'elle fréquente assidument un psychanalyste plein de compassion (Ronny Cox), marié a une bourgeoise arrogante et politicienne. Notre perturbee demoiselle victime d'une agression dans l'ascenseur de son immeuble, va faire la connaissance de deux frères, dont l'un est handicapé, après avoir reçu un samovar sur la tête.
La réalisation la plus connue de Frank de Felitta, connu avant tout comme scénariste auprès des fantasticophiles (notamment AUDREY ROSE et THE ENTITY)... un thriller qui revendique son ambiance de névrose sexuelle typiquement hitchcokienne aussi subtile qu'un piano à queue.
Sharon Stone, qui a cette époque traversait une grave crise de doute quant à la poursuite ou non de sa carrière, s'inscrit sans difficultés dans les pas des grandes blondes névrosées du cinéma américain, conférant au film un regain d'intérêt non négligeable. Dès son agression dans l'ascenseur très "dressed to kill", on chavire avec elle, peu à peu dans son environnement cloitré, enfermé, cathartique et traumatique qui ne demande qu'à exploser.
Le réalisateur parvient à gentiment ballader son spectateur en balisant son intrigue en forme de spirale infernale, d'élements d'étrangeté plus ou moins diffus, greffés à une intrigue qui multiplie les sources de questionnement sur les fondements des protagonistes. Le doute s'immisce et glisse. La géméllité, la récurrence des relations dominé /dominant, et bien sur passe en revue les chers thèmes du voyeurisme et de la frustation sexuelle. Le huis clos des âmes débouchant sur le huis clos de l'espace dans une seconde partie, appuyant avec efficacité les doutes éparpillés jusqu'alors. Rêve ou réalité ? Eclairages chatoyants quittant le réel, caméra tournoyante jouant l'onirisme à la clé, on mets les lunettes de soleil et c'est parti les lasers.
Cependant le réalisateur n'a pas l'air très à l'aise pour créer des ambiances explicitement sexuelles, se rapprochant trop du côté glam bon marché de porno soft sur musique d'ascenseur qui fait style chez De Palma, mais qui içi fait tout au plus sourire par son manque d'inspiration, encombré de réfèrences, et sa gêne finalement apparente. De Fellita ne parvient pas à tuer l'image du père.
VF immonde.
Le film est sorti en france en video sous le titre lourdement référentiel de "Fenêtre sur Crime" chez CIC VIDEO peu après la sortie de BASIC INSTINCT.
Je salue enfin l'élégance du programmateur d'avoir glissé un film avec Sharon Stone dans ces fameuses "soirées du lundi".
Vivement "Cold Steel"! 
matiné à la sauce Barbe rousse (le conte).
(on se demande en effet pourquoi il a été choisi ce film 
)
(bon elle est à poil au moins ?