Samuel Brown vit en Alaska. Lorsqu'il apprend l'assassinat de sa sœur à San Francisco, il décide d'aller retrouver le meurtrier. Les assassinats continuent et Buckley Clarke, chargé de l'enquête à la police criminelle de San Francisco, se joint - à contre-cœur - aux efforts de Sam. Peu à peu, les indices les mènent vers une personne mince, sans doute une femme qui marcherait avec une canne…

Au programme de ce Pavement : une énième traque de serial killer menée par un duo contrasté, ici une femme flic et un … hum … pisteur venu du grand nord, frère de l’une des victimes. Et, du côté de notre dingue de service, un gus qui sort également quelque peu de l’ordinaire, puisque le malheureux a tout de même de gros problèmes de vue le jour, une attelle à la guibole et un corps atrophié. Ce qui ne l’empêche pas de manier la seringue avec une certaine dextérité si l’on en juge par le raffinement de son mode opératoire.
Voilà pour les protagonistes. Pour ce qui est de l’histoire, mieux vaut ne pas regarder tout ça de trop près car le scénario est quand même assez mal ficelé, riche en situations improbables (cf notre paralytique qui tient tête à toute une brigade d’assaut du FBI) et autres rebondissements faciles. Fort heureusement, le film est plutôt soigné pour un petit DTV et, à défaut d’être convaincu, on ne voit pas trop le temps passer. La réalisation du sud-africain Darrell Roodt aurait néanmoins gagné à être un poil plus sobre par moment.
Au niveau de l’interprétation, Robert Patrick, la mâchoire serrée et le regard qu’en dit long, nous la joue donc trappeur philosophe à la Crocodile Dundee, en moins drôle quand même, et se révèle finalement un tout petit peu plus crédible que Lauren Holly en inspectrice tantôt hard boiled, tantôt complètement nunuche (voir tout ce qui concerne sa relation amoureuse avec Robert Patrick).
Censé se dérouler à San Francisco, ainsi que l'indique son titre français, Traque à San Francisco , mais filmé en Afrique du Sud. Et je vous laisse sur cette réplique énigmatique de Robert Patrick : « Parfois la réponse est dans la recherche elle-même »