Ce produit batard allemand réalisé par Ernst Haufbauer, spécialiste du Teen X 70s, nous invite à suivre les exploits de Raspoutine qui ayant acquis toute la confiance des hauts dignitaires russes peut donc entre deux guérisons divines laisser libre cours à ses instincts sexuels sauvages et bestiaux.
Lorgnant plus vers le cinéma d'exploitation que vers le véritable X, Les orgies de Raspoutine oscille sans cesse entre un humour de boulevard plutôt franchouillard et justement l'exploitation pure avec notamment ces séquences de torture et autres petits massacres raffinés.
On est donc ici face à un film batard qui etonnera, séduira et apitoiera selon l'instant.
Les scénes de pure exploitation égalant un certain cinéma transalpin sont les plus abouties et les plus interessantes, scénes dont on retiendra entre autres le massacre de paysans dans les campagnes russes et le raffinement des tortures dont l'acide versée sur les plaies béantes ou l'execution d'un officier d'une balle dans la tête dans les cachots impériaux.
Malheureusement, les séquences de sexe viennent gâcher le plaisir pris devant ce film. Tournées sans imagination et plutôt vulgaires, elle transforment ces Orgies en une sorte de chevauchée charnelle digne d'une quelconque camionnerie signée Pallardy.
Les inserts curieusement placés- les fellations et éjaculations faciales sont tournées par les comédiens alors que les pénétrations sont la plupart des inserts
- renforce ce sentiment de gâchis.On relevera l'aspect franchement mysogine de Raspoutine particulièrement méprisant envers la gente féminine qu'il passe son temps à gifler, battre, insulter et traiter comme du bétail
, simple objet sexuel destiné à satisfaire ses instincts bestiaux, brutalité qui ici ne semble pas déplaire aux drolesses, bien au contraire. La version française franchement hilarante renforce cet aspect, les dialogues étant une simple suite d'insultes et de joyeusetés paillardes qui reviennent en boucle, prouvant le manque d'imagination des traducteurs, symphonie de Garce, putain, salope, noble pute je vais te dechirer et te défoncer les entrailles jusqu'à te transpercer la gorge de mon puissant pieu.
Lassant au bout d'un moment.On rira bien en apercevant ce fameux pieu dont notre divin moine se vante sans cesse devant quelques fadasses viandues s'exclamant: Mon dieu je n'ai jamais rien vu d'aussi gros!!!
Si 16 petits centimetres à vue d'oeil est pour Raspoutine et sa cour ce qui existe de plus gros, les russes en ce temps devaient être fort mal membrés!!!
Pour le reste, Les orgies de Raspoutine se partage entre un certain sérieux et une symphonie de gags éculés et de personnages ridicules tout droit sorti d'une série Z dont l'inévitable folle de service, le tout évoluant étonnamment sous la partition musicale de.. La folie des grandeurs de Oury
allégrement pillée, le film se terminant dans une royale orgie afin de feter la guerison miracle du jeune tsar!Sorti sous deux versions différentes, une soft et une hard, Les orgies de Raspoutine distraira certes l'amateur de bisserie polissonne mais il est regrettable qu'au vu de la qualité de certaines séquences, d'un budget apparemment confortable et un certain soin apporté tant aux décors qu'à la photographie, ce sérieux n'ait été gardé tout au long du film. Il en aurait gagné en teneur et en interet.
Au générique, Alexander Conte et sa barbe dans la peau et les 16 cm de raspoutine et Uschi Karnat dans le role de la goulue comtesse, la toute dodue karnat qui jadis fut une des terribles adolescentes du Teen X germanique.
Aucun mignon à l'horizon, la gente virile se cantonnant à un troupeau de bedonants, moustachus et autres rondouillards paysans rubiconds. Eric est triste!
Le corbeau orgiaque qui du bout de son aile guérit tous les maux!
