You are not alone- 1978- E. Johansen ( Public averti)

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eric draven
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You are not alone- 1978- E. Johansen ( Public averti)

Message par eric draven »

Aprés les audaces transalpines de La maladolescenza et ses pré-adolescents se laissant aller à leurs ébats sans tabou ou les amours interdites de La gamine et L'immoralità, c'est dans le registre gay que donne cette fois You are not alone.

You are not alone conte la vie au quotidien d'adolescents de 12 à 16 ans dans un pensionnat conservateur tenu par un directeur austère. C'est dans ce contexte que son fils de 12 ans, Kim, découvre ses premiers émois qui le conduisent dans les bras de son meilleur ami, Bo, 15 ans, qui lui découvre son homosexualité.

Contrairement aux oeuvres citées ci dessus, c'est de beaucoup de pudeur que font preuve les réalisateurs ici. You are not alone est une tranche de vie, celle de collégiens découvrant la vie pour les plus jeunes, le sexe et les plaisirs interdits pour les plus vieux, ceux qu'on se raconte le soir dans les chambrées, ces posters et revues pornographiques qu'on collectionne et étale, les blagues qu'on aime se faire pour mieux affirmer sa maturité.
Si quelques filles sont présentes, on reste essentiellement dans un univers de garçons, entre garçons avec ce que cela entraine comme plaisanteries graveleuses comme le faux sperme deposé a l'insu d'un camarade endormi.
C'est simplement la vie au quotidien dans les chambres, les douches, les salles de classes et les moments de libertés d'un pensionnat rigide.

Dans cet univers de fraicheur, au rythme des cours où on parle du danger de la drogue et des sermons religieux du directeur banissant toute forme de sexe, l'idylle nait entre kim et Bo.

Si dés l'ouverture du film, on prend conscience de l'homosexualité de Bo, celui ci ne pouvant détourner ses yeux du fessier de son camarade, ses doigts s'en approchant timidement, il en va differemment de Kim qui du haut de ses 12 ans se cherche et découvre gentillement, innocemment et son corps et la sexualité.

You are not alone est également un film sur la recherche de son identité sexuelle à cet âge, partagé entre les filles et cette étrange attirance pour les garçons qu'on n'est pas encore apte à comprendre et qui reste qu'un jeu innocent.

C'est lentement que la relation amicale entre les deux garçons va se transformer en relation amoureuse, Kim prenant conscience de ses preferences et de l'homosexualité de Bo à travers un regard, une attitude, une accolade, un simple frisson.
Ce qui était innocent devient le plus naturellement du monde plus profond, l'amour nait. On est sans cesse partagé entre innocence et attirance.

La scéne de la douche, seule séquence réellement osée du film où on dévoile l'integrale nudité des adolescents est assez révélatrice.
On parle de sexe, on se savonne, on s'accole, le regard langoureux, avant que Kim dans la pureté de ses douze ans ne finisse assis dans la mousse, batifolant, riant de la maturité de Bo. L'audace de la scéne s'en trouve alors désamorcée et redevient fort innocente.

Si certains trouveront inutile ou gratuites les séquences de nudité integrale, ces scénes trouvent pourtant tout leur sens. C'est par le biais de la caméra la vision de Bo sur la découverte de ce corps qu'il désire et le regard innocent sur cette maturité que Kim ne réalise pas encore.

C'est plus tard qu'il se rendra compte de ses véritables sentiments et qu'à son tour, l'amour naitra. On s'endort enlacés au pied d'un arbre, les baisers s'éparpillent le long des torses, glissent, avant les premières escapades nocturnes où Kim rejoint Bo sous sa couette.

Suite au renvoi d'un élève pour avoir fait circuler des photographies pornographiques, tous deux en accord avec leurs camarades décideront de projeter le jour de la fête de fin d'année devant tous les professeurs et le directeur réunis, un film les montrant en train de s'embrasser longuement, fougueusement, long baiser sous un arbre à travers le feuillage duquel les rayons du soleil léchent les corps qui amoureusement se denudent, véritable hymne à l'amour et à la tolérance.

Ni l'amour ni le sexe ne sont sales, quelque soit ses choix, quelque soit l' age, l'important c'est d'aimer et d'être aimé, de ne pas être seul nous dit le réalisateur d'où le titre du film.

Récompensé au Danemark, You are not alone fut souvent comparé au cinéma de Truffaut, frais, à la fois osé et innocent, provocateur et libertaire.

You are not alone est une oeuvre avant tout lyrique, emplie d'une extrême fraicheur, souvent amusante, petillante comme un diabolo menthe aurait pu écrire Dyane Kurys.

Les réalisateurs ont choisi l'honneteté, la simplicité afin de parler de l'éveil de la sexualité. Leur film traite des premiers émois, cette barrière si ténue entre l'amitié et l'amour, de la découverte de son corps, ses sens, cette recherche de cette fameuse identité sexuelle qui fera franchir cette fameuse barrière.

C'est aussi une reflexion non seulement sur la jeunesse et cette société en pleine révolution sexuelle mais également et avant tout sur l'innocence, l'amour et la rebellion adolescente.

Empreint d'une infinie tendresse, You are not alone est un hymne à l'amour, l'amour qui a raison de tout, arme invincible contre laquelle on ne peut rien, triomphatrice.
You are not alone est une oeuvre solaire tant par la fraicheur de ses héros que par cette nature baignée de soleil où s'aiment nos heros à l'instar de La maladolescenza à la difference prés qu'ici, les réalisateurs ont su rester prudes si ce n'est lors de quelques séquences soft core comme la scéne de douche donc et du long baiser final, la caméra se contentant pour le reste de suggerer ou multiplier les plans des pensionnaires en petite tenue, rapellant que le film vise aussi un public gay.

S'il ne se passe pas grand chose ici et que cela pourra chez certains engendrer un profond ennui, Du er ikke alene est un film touchant, d'une etonnante simplicité, un film qui comme de nombreux autres en provenance du Nord de l'Europe a su franchir un cap que le cinéma américain n'a jamais osé alors franchir, montrer sans détour l'amour et la sexualité pré-nubile et dans sa nudité- la douche- et dans sa profonde pureté- le long baiser- faisant du film un classique d'un certain cinéma gay porté par le naturel de ses deux jeunes interprètes.

Les amateurs des années 70 retrouveront toute l'ambiance de cette époque, festival de cheveux longs et coupes au bol, patt' d'eph au son d'une BO tres flower power. Un régal!

Recompenses, infos sur le film et le DVD, les acteurs et Les photos en lien pour les interessés sous peu.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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eric draven
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Message par eric draven »

LE DVD Z1

Image

Les photos bientot.. en lien..
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mercredi
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Message par mercredi »

Ce film m'avait beaucoup touchée à l'époque. Abordant non sans pudeur mais avec un idéniable talent, un sujet particulièrement tabou, cette oeuvre ne pourrait (à mon sens) être réalisée de nos jours :oops:
À découvrir.
arioch
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Message par arioch »

Il y a etrangement beaucoup de films qui ne pourraient plus être fait de nos jours. Même en parler, en faisant de surcroit de l'humour ou de la provocation à l'image de notre estimé Draven, est carrement mal perçu. La, j'ai vu passé un truc avec pleins de nanas à poil, en provenance d'Asie, pourtant dans les derniers films à destination des "adultes" que j'ai pu voir en provenance du même pays, il n'y a presque plus rien à voir en terme de nudité. Même dans des films familiaux chinois, datant des années 70, on pouvait parfois voir des nanas à poil (voir l'un des films de la serie des Monkey Goes West). Donc, imagines des que l'on touche a des tabous ! Dans quelques heures, y'aura du cul en page principale, oui, c'est dit !
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mercredi
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Message par mercredi »

Je ne comprends pas ce retour à "l'ordre moral"... Néanmoins, le film bénéficie d'une sortie dvd: rien est perdu :)
arioch
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Message par arioch »

mercredi a écrit :Je ne comprends pas ce retour à "l'ordre moral"... Néanmoins, le film bénéficie d'une sortie dvd: rien est perdu :)
Merde, c'est de ma faute, on est déjà en train de s'egarer total.
En fait, je ne sais pas si on peut parler d'un retour à l'ordre moral car le fait de supprimer la nudité, n'empeche pas de voir fleurir des films que je trouve, moi, comme totalement immoraux et quelque part franchement peu responsable alors qu'il s'adresse a un public influencable. C'est le cas dans le jeu video, dans la musique et dans le cinema. Je sais que Manolito ne va pas tarder a me tomber dessus ! :D
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Message par Superwonderscope »

et hop on va faire un sujet sur le retour à l'ordre moral.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Manolito
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Message par Manolito »

Perso, je ne suis pas modérateur, ce n'est pas moi qui ai demandé à que la première version du texte soit retiré, je n'ai émis aucun commentaire à son sujet jusqu'à maintenant. Mais je comprends parfaitement que quelques photos qui aient été mises en ligne et les commentaires les accompagnant aient pu choquer. C'était d'ailleurs le but, je pense !

Ayant dans mon entourage des personnes qui ont été victimes - il n'y pas d'autres mots - de pédophiles quand ils étaient gamins ou très jeunes ados, voilà, des personnes qui ont passé une dizaine d'années à ne pas supporter l'idée qu'on puisse les toucher ou les caresser... C'est un peu facile de tout relativiser...

Enfin, pour compléter ce que dit Arioch sur les ilms et les époques, si je ne dis pas de bêtise, les pornos hard pédophiles étaient légaux en Scandinavie dans les années 70 - je ne classe pas le film de ce thread dans cette catégorie, je ne l'ai pas vu. Evidemment, ce n'est plus le cas aujourd'hui...
arioch
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Message par arioch »

Manolito a écrit :Enfin, pour compléter ce que dit Arioch sur les ilms et les époques, si je ne dis pas de bêtise, les pornos hard pédophiles étaient légaux en Scandinavie dans les années 70 - je ne classe pas le film de ce thread dans cette catégorie, je ne l'ai pas vu. Evidemment, ce n'est plus le cas aujourd'hui...
Le probleme, c'est qu'en disant ca, tu m'associes au truc ! Je n'ai rien a voir avec ca, hein, surtout que je n'y connais rien en cinéma pédophile, moi.
"Fuck The World", Rambo
Manolito
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Message par Manolito »

Dans le sens de "il y a des choses qu'on pouvait faire au cinéma à l'époque et qu'on ne pourrait plus faire maintenant"...
mercredi
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Message par mercredi »

Attention, le film en lui-même n'est pas réellement "choquant" et reste très bien réalisé. D'ailleurs, Draven parle essentiellement d'amour! Après, le regard du public (comprenant quelques pervers) peut modifier, voire salir, l'enjeu de l'oeuvre... Le problème se situe chez le spectateur non dans la fiction. L'ordre moral, selon moi, c'est lui qui condamne un métrage sans prendre la peine de le comprendre et, parallèlement, permet aux petites filles de s'habiller en lolita ou de regarder la "télé poubelle", symbole même de la vulgarité, pour ne pas dire de la pornographie, en vigueur dans la société actuelle.
Manolito
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Message par Manolito »

Je ne parle pas du film de mon côté, je parle des photos qui avaient été mises par eric et des commentaires qui les accompagnaient - qui ont été retirées maintenant...
mercredi
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Message par mercredi »

De manière générale, il faut se méfier des éléments (photos, dialogues...) sortis de leur contexte... Deux ou trois scènes de "nu" ne résument pas le métrage (loin de là), leur valeur et leur signification dépendant d'une mise en scène, photographie, dialogue, montage particuliers. Choisies avec soin, des photos peuvent être en en revanche représentatives mais là aussi, PERSONNELLEMENT, je n'aime pas trop cela (photos, blagues tirées d'un film comique et qui racontées ne s'avèrent plus drôles...). Mais, j'insiste, le film est vraiment très bien (rien à voir avec Truffaut, par contre).
eric draven
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Message par eric draven »

Le film fut récompensé au Danemark jadis... les realisateurs sont quant à eux des specialistes du film d'ado plutot glauques avec notamment les inédits Children of the warriors et Leave us alone.

Tous les enfants / ados étaient amateurs, jouant leurs propres roles, criant de naturel, excepté le jeune Ole qui a pousuivi une carriere par la suite au Danemark.

Le film est devenu au fil du temps un classique du film gay independant..
.... un film qui comme je le disais et comme le rapelle Mercredi ne parle que d'amour.. l'amour qui brise tous les tabous et se revele plus fort que tout, gay ou hetero, a tout age.. Aimer et ne pas etre seul d'ou le titre... y compris dans un univers austere et ultra conservateur régi par la religion et la morale, ici dans le contexte des 1ers frissons adolescents et l'eveil des sens, theme tres a la mode au cinéma dans les 70s.

Si tout est beau ici, il n'en va pas de même pour Néné du specialiste S. Sampieri dont Superwonderscope nous annonce enfin le DVD 8), le même theme vu par mes chers italiens dans le cinéma de genre où une adolescente précoce et obsédée par le sexe fera l'education de son cousin de 9 ans qui lui sombrera dans la folie meurtrière et destructrice... Deux films opposés mais qui se recoupent et declencha la chute de la Fani.
Des le DVD recu, Eric se met au clavier. :D

Le lien vers le mini site racontant You are not alone en photos pour les non prudes :lol: ...
et les paroles du generique pour les vocalistes et karaokistes.. 8)

http://w1.1396.telia.com/~u139601017/anotalpost.jpeg

Le corbeau qui n'a aucune morale!! 8)
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MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
milton arbogast
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Message par milton arbogast »

eric draven a écrit : (...) Deux films opposés mais qui se recoupent et declencha la chute de la Fani.
:shock: Heu? ....c'est qui la Fani?
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