
Rien ne va plus pour Harry Odum. A 18 ans, il ne sait que faire de sa vie et sa relation très ambiguë avec sa mère possessive l'étouffe (et puis sa mère c'est quand même Blondie). Un jour, en accompagnant son ami, Arnie Finklestein, dans un club de striptease, il va se faire repérer par la mafia locale par son comportement particulièrement expéditif et violent. Ceux-ci trouvent en Harry une recrue de choix et décident de l'engager comme homme de main. Une nouvelle carrière commence pour ce jeune prodige du coup de poing au tempérament schizophrène...
Les "affranchis" tendance juive schyzoïde. Seconde réalisation ciné (inédite en salles en France) du producteur de la série OZ, voilà une série B qui étonne par son retournement assez adroit des conventions du genre, passant du ton de la comédie à celui du polar noir pour flirter avec le drame psychologique. Ou comment réhausser une histoire balisée et linéaire avec des idées scénaristique simples intelligemment intégrées et digérées par une mise en scène jouant à fond la carte du faux-semblant.
Le film gagne énormement du fait qu'on attends rien de lui.
Côté distribution Norman Reedus incarne de sa présence parfois troublante ce polar à la fois violent, grotesque et malsain. Avec sa gueule de paumé et sa trajectoire brouillée, mix de Di Caprio à l'acide et d'Ewan McGregor overdosé, il compose avec Deborah Harry qui joue sa mère (qui ne donne pas dans l'excès de toilettes içi) un binome presque plus dérangeant que les méthodes du monde de pourris qui les entoure et qu'il intègre parallèlement peu à peu.
Des guests de choix (Adrien Brody en petite frappe de dernière zone, Anna Thompson... forcêment prostituée mais aussi Isaac Hayes en flic pas clair)
Bref plutôt une surprise que ce petit film, DTV France sous le titre "Sous Influences" chez Blue Dolphin. Film au format / VF / VOST + bande-annonce.