Une innocente s'installe à Paris. Là, happée par les frivolités de la capitale française, elle perd sa vertu en même temps que ses illusions.
Conquis par sa Michetonneuse réalisée un an plus tôt, j'ai profité de son récent passage sur Ciné cinéma auteur pour découvrir ces Tentations de Marianne, autre opus érotico-contestataire du futur spécialiste hexagonal du X Francis Leroi.
Le film me semble bénéficier d’une renommée plus importante que La Michetonneuse - peut-être liée au fait qu'il s'agit déjà, à mon sens, d'une oeuvre plus facile d'accès, plus classique dans sa forme et son contenu, légèrement plus coquine et, qui plus est, dotée à première vue d'un budget un peu plus confortable.
Le propos du film, sur les rapports entre sexe, argent et pouvoir au sein de la société, n'est pas franchement neuf. Et le parcours semé de désillusions de la jeune Marianne, servant de support à cette étude engagée, ne débouche sur aucune grande révélation. Mais la réalisation de Francis Leroi fait la différence. Son approche frontale du sujet et l'incursion de séquences semi-oniriques (le repas avec le patron, la fête galante qui s'en suit) dans un récit versant au départ plutôt dans un réalisme cru très début seventies en font une oeuvre curieuse et souvent imprévisible très intéressante à suivre.
L'interprétation est en revanche un peu inégale, comme cela était déjà le cas sur La Michetonneuse. Le film existe en DVD, une édition anglaise je crois, sans piste française.
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