Après avoir été blessé au cours d’une mission, un agent de la CIA souffre d’amnésie. Il mène l’enquête et découvre les troubles agissements de son patron.

William McNamara, Dina Meyer, Roy Scheider et Henry Rollins associés à une histoire de sérum d’effacement de la mémoire humaine et de trafic de valise nucléaire entre l’Irak et quelques ripoux de la CIA : voilà à la fois un casting limite limite niveau crédibilité et une intrigue aussi sérieuse et convaincante que – pour rester dans le sujet - le dossier de Bush Jr. sur les armes de destructions massives irakiennes. Bref, tout ça sent le DTV fauché à 1 euro chez NOZ, la présence du directeur de la photo / réalisateur David Worth aux commandes de l’opération venant accréditer officiellement cette thèse.
Maintenant, pour peu que l’on soit aussi indulgent que moi envers ce type de produit, ça reste dans les limites du regardable. Passé une première demi-heure incompréhensible, Time Lapse nous installe dans une classique mais pas désagréable histoire d’amnésique traqué à la recherche de la vérité. On sent cependant bien que la production n’a pas trop de sous à balancer à l'écran : Les intérieurs font souvent vides, dehors il fait presque toujours nuit et les rues sont désertes. Quant aux deux seules séquences spectaculaires du film, elles sont composées à 90% de stock-shots piqués à des productions plus fortunées : j’ai reconnu dans la première la très bonne première scène d’action du Narrow margin de Peter Hyams mais je sèche encore sur la seconde (un camion citerne retourné sur un pont, avec une grosse explosion à la fin détruisant le pont).
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