300 - Zack Snyder (2006)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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DPG
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Message par DPG »

Pour ce qui est de projo numerique ou non, j'avoue que je suis tout sauf expert, j'ai annoncé ça parce que je l'ai vu placardé sur les murs à l'entrée du ciné, mais je serais bien incapable de donner un avis perso là dessus. Par ctre, je me suis dis que ça changeait pt etre qque chose parce que j'avais lu ici ou là pas mal de reproches sur le coté téchnique du film, que ça sonnait "faux" à l'image, etc... et perso, à part pt etre 2-3 plans de une seconde ou deux chacun, j'ai vraiment JAMAIS eu une quelconque sensation de qque chose de factice !

Quoiqu'il en soit , vous pouvez le voir au Max Linder, c'est toujours un plaisir ! :P


PS : Puisqu'on parle du Max Linder, si ça interesse des gens, les prochains films qui y seront projetés seront le prochain Boyle, puis "Spiderman 3". :wink:
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
rusty james
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Message par rusty james »

Sinon, apparemment, excellent démarrage hier à Paris. Ce qui devient de plus en plus rare pour les films américains...
Ouai nan mais y'a rien de rien de tripant aussi en ce moment au ciné à part ce 300 :? ... çà fait au moins trois mois que çà dure j'ai l'impression :(
Manolito
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Message par Manolito »

En fait, je ne sais pas trop non plus pour la projo. J'ai vraiment trouvé que la qualité de l'image était excellente, avec des contrastes excellents, des noirs très profonds - alors que c'est un des problèmes de la projection numérique où les noirs restent en général "gris", où les contrastes sont un peu "mous", et avec des couleurs un peu "particulières". En même temps, je n'ai jamais vu projeté en numérique dans de bonnes conditions que des films tournés en numérique directement (La revanche des Sith, Superman Returns, Cars), donc mon appréciaion est biaisée. Pendant la projection de "300" hier, j'ai été très impressionné par le fixité, notamment des sous-titres, ce qui veut peut-être dire que c'est bien du numérique... En fait, je n'en sais rien et si ça se trouve, je divague... :lol: J'espère que c'est le cas, car cela signifierait que les projections numériques ont fait de gros progrés... :wink:

Pour avoir revu le film, cela confirme un peu ce que je pensais sur son ampleur visuelle relative. Curieusement, je n'ai pas trouvé que la projection au max Linder apporte énormément par rapport à la celle que j'ai vue aux locaux de Warner (écran moyen-petit) ; à part peut-être deux moments (la tempête et la première aparition de l'armée de Xerxes en marche avec le tremblement de terre).

Evidemment, c'est mieux quand même, mais il n'y a pas eu le très gros écart de perception du film que j'ai ressenti en revoyant "La revanche des Sith" dans la grande salle du Gaumont Parnasse après une vision dans une salle de taille moyenne (le Publicis Champs Elysées)... Paradoxalement, je trouve même que les scènes dans la ville de Sparte souffre un peu sur très grand écran, leur côté "cheap" devient sensible. Cela pardonne moins certaines incrustations un peu approximatives aussi - le départ des spartiates de leurs champs de blé) ; mais en même temps le grand écran met en valeur la plupart des choses extrêmement réussies ! On Cherche la petite bête, et, le plus souvent, on ne la trouve pas !

Sinon, je trouve qu'il y a un passage très fort dans le film : de la première bataille aux Thermopyles à la fin de la seconde journée (avec la mort du fils du capitaine). La première bataille est vraiment excellente, et tactiquement assez correcte : le fonctionnement de la phalange, le choc des boucliers, la poussée... C'est vraiment le fonctionnement de la mêlée antique. La percée de Leonidas, puis le défilé de méchants à la fois horribles et grotesques (les immortels, le géant, les magiciens :lol: , etc.)... Là, c'est vraiment le coeur du métrage, et c'est tout à fait remarquable, ça vaut nettement la vision. Mais le début m'a paru par contre laborieux, à la fois trop rapide dans son traitement (l'éducation spartiate) et prenant trop de temps pour arriver à la bataille. Enfin, le dénouement manque de force. Mais bon...

Par contre, je suis intéressé de lire certains avis sur l'adaptation du personnage de Léonidas, comme quoi le film l'aurait adouci. Je serais curieux de lire la BD si j'arrive à mettre la main dessus... Dans le film, on ne comprend pas trop si les spartiates sont des psychopathes ou des héros, Snyder lui-même ne semble pas trop savoir ce qu'il veut en faire... Et le film souffre de ce flou qui ne semble même pas volontaire ou maitrisé. D'où un défilé de figurines "Musclor", parfois terrifiants, parfois un peu risibles (le cri de guerre :? )...

De l'excellent, et du moins bon donc...
Modifié en dernier par Anonymous le jeu. mars 22, 2007 11:50 am, modifié 1 fois.
Manolito
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Message par Manolito »

Lien intéressant pour se faire une idée des idées politiques de Frank Miller sur la situation américaine aujourd'hui - non, l'interview ne date pas d'il y a trois ans, mais de janvier 2007 ! Consciences sensibles, s'abstenir ! :lol: Voilà, comme ça, on a une idée de qui sont les deux personnes derrière "300"...

http://hangrightpolitics.com/2007/01/26 ... ur-nation/
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Manolito a écrit : Par contre, je suis intéressé de lire certains avis sur l'adaptation du personnage de Léonidas, comme quoi le film l'aurait adouci. Je serais curieux de lire la BD si j'arrive à mettre la main dessus... Dans le film, on ne comprend pas trop si les spartiates sont des psychopathes ou des héros, Snyder lui-même ne semble pas trop savoir ce qu'il veut en faire... Et le film souffre de ce flou qui ne semble même pas volontaire ou maitrisé. D'où un défilé de figurines "Musclor", parfois terrifiants, parfois un peu risibles (le cri de guerre :? )...

De l'excellent, et du moins bon donc...
SPOILERS

Dans la BD, que j'ai lu entretemps, Léonidas est un roi dur, intransigeant, mais juste. Un Spartiate, quoi. La grosse différence avec le film, c'est qu'il est plus sobre, il y a même un je ne sais quoi de mélancolique chez lui, de solitude dans la BD qu'on ne retrouve pas dans le film...

Exemple : quand il jette l'émissaire dans le trou, il ne geule pas comme un malade. Il dit juste "C'est Sparte". Et boum.

La scène avec son fils, très intime et paternelle, est à contresens de la BD. Léonidas, s'il appelle ses soldats "mes enfants", ne fait jamais preuve d'intimité, de compassion, d'empathie ou de sentiments qui le rendraient plus humain. Du moins quand il parle : ses pensées, c'est autre chose. Il est obsédé par le poids de ses responsabilités, et considère la guerre non pas comme un déferlement de haine mais comme un art noble.

Ce qui est significatif, c'est quand les Spartiates achèvent les Perses sur le champ de bataille. Xerxes demande à le voir, il accepte contre l'avis de ses hommes, et rajoute "A-t-on une raison d'être grossier ?" On lui répond non. Cette scène n'est pas du tout ironique, à ce moment-là il est tout à fait sérieux :mrgreen:
qwerty
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Message par qwerty »

Lien intéressant pour se faire une idée des idées politiques de Frank Miller sur la situation américaine aujourd'hui - non, l'interview ne date pas d'il y a trois ans, mais de janvier 2007 ! Consciences sensibles, s'abstenir ! Laughing Voilà, comme ça, on a une idée de qui sont les deux personnes derrière "300"...

http://hangrightpolitics.com/2007/01/26 ... ur-nation/
Bon je voudrais pas faire un HS parce que le sujet c'est 300 et pas Frank Miller mais rien de ce qu'il ya dans l'interview n'est vraiment surprenant ou inédit.
Tout est déjà dans dans Dark Knight returns , Vengeance Aveugle( un daredevil avec Cap America existentiel, humain et crédible),DK2.
Seul Liberty pourrait faire un peu tâche.
Manolito
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Message par Manolito »

J'étais au courant, mais je ne pensais pas que ça en était à ce point-là en tous cas, surtout aujourd'hui. Mais bon, j'y vois beaucoup de provocation pour ma part, ça ne m'émeut pas beaucoup. Miller, c'est peu un anar de droite, comme Jean Amadou en France... :lol:
Modifié en dernier par Anonymous le jeu. mars 22, 2007 7:14 pm, modifié 1 fois.
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Miller a toujours été très à droite, un peu réac'. Maintenant, je me demande s'il est vraiment assez naïf pour croire que la civilisation américaine est supérieure à la civilisation arabe, que tous les Irakiens sont des coupeurs de têtes, que les USA doivent imposer leur mode de vie au monde, que Bush est intervenu en Irak au nom de la liberté, tout ça.

Il a écrit quelques un des meilleurs comics, mais humainement, ce que je pense de lui, c'est que c'est un sale con (ça, s'est fait...)

Et sinon, son prochain projet c'est BATMAN vs BEN LADEN, et au 1er degré en plus. Dans l'industrie du comics, marquée à gauche comme il le dit, et dont la vision du conflit est souvent intelligente et pertinente (comme quoi les comics c'est pas que pour les geeks de 13 ans) tout le monde se fout de sa gueule, mais il le cherche un peu.
Modifié en dernier par Fatalis rex le jeu. mars 22, 2007 7:50 pm, modifié 1 fois.
Kaeron
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Message par Kaeron »

Bon alors j'ai vu 300 deux fois hier...

Et ben 300, c'est tout simplement le film de l'année pour moi, juste devant Rocky Balboa, je le dis depuis des mois.

Pourquoi ? Parce qu'au delà du film de bourrin monté sur camion de couilles dopées à la testostérone, on a un film particulièrement sensible, poétique... Alors oui, le film est d'une violence assez implacable, mais heureusement il ne s'arrête pas là, la scène finale étant un monument d'émotion qu'on se prend en pleine gueule. Je me suis retrouvé les deux fois au bord des larmes. Je passerai par ailleurs sur les acteurs, tous impeccables (Gérard Butler en tête).

Et qu'on ne vienne pas me comparer ça avec Sin City bordel de merde, film dénué de mise en scène, d'émotion, qui parvient à grand peine à créer des personnages. Snyder adapte véritablement 300, il ne se contente pas de filmer des cases comme l'autre empaffé de Rodriguez, il fait vivre son film, non seulement en y ajoutant des séquences pertinentes qui font avancer l'intrigue, mais en construisant véritablement une narration autour d'un scénario qui reprend l'essence de la BD sans la copier plan pour plan, si ce n'est au détour de quelques images iconiques à souhait.

Alors oui, le film n'est pas exempt de défauts, on sent parfois un peu le fond bleu/vert, ephialtes est effectivement un peu plastoc, la mouette qui s'envole de la lance est mal foutue... BAAAAAAHHHHH on s'en branle putain, le film sent le courage, l'honneur, l'amour à plein nez et bon dieu que c'est bon de pouvoir assister à un vrai beau spectacle épique !

Le film est suresthétisé, certes, et ça peut en rebuter certains, mais quelque part, je trouve que pour une fois, c'est justifié :

Tout comme dans la BD, Snyder axe la narration du film autour du personnage de Dilios, Spartiate ayant pris part à la bataille mais surtout, seul survivant des combats, puisque Léonidas lui demande d'aller raconter leur histoire. Il s'agit donc d'une histoire contée du début à la fin, déformée par un de ses protagonistes, qui l'utilise afin de galvaniser les troupes.

Le premier plan montrant Dilios le montre parlant aux troupes des armées spartiate et grecque réunies, tout comme il le refera à la fin du film (sn bandeau noir masquant son oeil perdu), et pas aux 300 hommes de Léonidas contrairement à ce qu'on pourrait penser au départ.

Ca suffit à mes yeux à montrer le film tel qu'il est : beau, irréel, fantastique, épique. Effectivement, y'a beaucoup de ralentis, mais pour une fois, ils servent véritablement le propos du film, contrairement à beaucoup de films où ils ne servent à rien, sinon à montrer la même explosion 14 fois. Il s'agit ici de montrer la vision d'un homme, le souvenir éthéré d'une bataille, déformé par sa propre expérience et son souvenir. Il se souvient de cette bataille telle qu'elle n'a pas forcément été, et nous la livre telle qu'il aimerait qu'on la voie : puissante, épique, courageuse à l'excès. Le ralenti et la suresthétisation ne sont pour moi qu'une façon de nous plonger dans un univers qui est tout sauf réaliste ou historique et qui flirte allègrement avec l'onirique.

Tout le film marche d'ailleurs dans ce sens, l'histoire ne s'arrêtant pas avec le départ de Dilios : alors qu'il n'est pas présent lors de la chute (bouleversante de poésie et de sensibilité en à peine 3 petites phrases) de Léonidas, le récit continue, comme inventé par Dilios lui-même...

Bref un vrai grand film épique, qui succède avec les honneurs à son grand frère Lord Of The Rings, bien que très différemment, bien sûr.

Dieu que c'était bon, j'ai hâte d'y retourner !!!

6/6
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mercredi
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Message par mercredi »

Bravant maux de tête, de ventre et fatigue générale, je me suis rendue dès ce matin à Bercy afin de visionner ce qui devait constituer le métrage événementiel du mois. La fièvre m’empêchant de saisir une richesse encore et fort malheureusement postulée à ce jour, je me contenterai de quelques remarques:
Rien à dire sur une mise en scène globale qui, sans être forcément subtile, possède le mérite (rare aujourd’hui) de demeurer signifiante. Ainsi les combats se multiplient-ils indépendamment de véritable “gradation” (esthétique ou psychologique: l’Évolution ne peut être véritablement de mise au regard de l’idéologie spartiate promulguée). Alors le spectateur de s’ennuyer parfois un peu... Les décors, la musique, l’interprétation (...) restent tout de même appréciables.
En ce qui concerne le soubassement politique a priori réac (et donc nauséabond): euh... OUI. Connaissant les bonhommes (Snyder et Miller), cela n’a rien de surprenant (le deuxième étant plus équivoque à ce sujet).
Néanmoins, “300” illustre pour moi l’incidence latente du travail effectué par certaines équipes techniques (au sens large) sur le contenu idéologique de maintes productions. Les maquilleurs, costumiers... ont en effet créé un SUPERBE... méchant. Magnifique de charisme, de prestance et de beauté, Xerxès magistralement incarné ici, écrase littéralement Léonidas, le “butor”. Si les personnages représentent deux éthiques opposées (Bien / Mal; Liberté / Tyrannie; ...), ils partagent cependant une folie commune, celle de la démesure idéelle (celle de Léonidas peut-être amoindrie par rapport à la bd). Et, sur ce plan, l’érotique et cynique tyran remporte la préférence de Mercredi. De fait, face à une armée de soldats que l’on dirait issue des pires cauchemars de WellB, Xerxès illustre l’universelle et primordiale (du moins au cinéma) Beauté du Mal.
Modifié en dernier par mercredi le jeu. mars 22, 2007 7:30 pm, modifié 1 fois.
mercredi
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Message par mercredi »

Kaeron a écrit : Il s'agit donc d'une histoire contée du début à la fin, déformée par un de ses protagonistes, qui l'utilise afin de galvaniser les troupes.
Je dirais plutôt CONDITIONNER les troupes...
Kaeron a écrit : Il s'agit ici de montrer la vision d'un homme, le souvenir éthéré d'une bataille, déformé par sa propre expérience et son souvenir. Il se souvient de cette bataille telle qu'elle n'a pas forcément été, et nous la livre telle qu'il aimerait qu'on la voie : puissante, épique, courageuse à l'excès. Le ralenti et la suresthétisation ne sont pour moi qu'une façon de nous plonger dans un univers qui est tout sauf réaliste ou historique et qui flirte allègrement avec l'onirique.
Même évoquée très (trop) brièvement dans le film, l'éducation spartiate relève d'un conditionnement, d'un "lavage de cerveau". En conséquence, peut-on vraiment parler de "courage"... Litigieux (Lis, si ce n'est déjà fait, La mort est mon métier de R Merle). Ne s'agit-il pas davantage d'une manipulation des foules?



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Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

mercredi a écrit :De fait, face à une armée de soldats que l’on dirait issue des pires cauchemars de WellB, Xerxès illustre l’universelle et primordiale (du moins au cinéma) Beauté du Mal.
Dommage que l'armée perse soit si peu exploitée, en particulier les Immortels, présentés comme des assassins parfaits et qui se font rétamer la gueule sans se battre (comme dans la BD, d'ailleurs). Idem pour les éléphants, le Rhino, le machin avec des lames à la place des bras... Il n'y a guère que le gros machin enchaîné qui se batte vraiment, les autres se font dégommer comme au ball-trap.
mercredi
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Message par mercredi »

Fatalis rex a écrit :
Dommage que l'armée perse soit si peu exploitée, en particulier les Immortels, présentés comme des assassins parfaits et qui se font rétamer la gueule sans se battre (comme dans la BD, d'ailleurs). Idem pour les éléphants, le Rhino, le machin avec des lames à la place des bras... Il n'y a guère que le gros machin enchaîné qui se batte vraiment, les autres se font dégommer comme au ball-trap.
Je trouve également ce parti pris stupide. Le cinéaste a voulu célébrer le "courage" des héros (ces machines de guerre :oops: ) au détriment d'adversaires qui finalement étaient davantage "intéressants" (tant au niveau dramatique qu'esthétique). Xerxès, selon moi, a été épargné dans la mesure où l'équipe technique (sens large) et le comédien ne partageaient pas ce dernier point de vue. Ils ont travaillé les personnages avec impartialité.
Lord Taki
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Message par Lord Taki »

J'ai adoré le film.
Trop tôt pour en parler avec plus de verve.

Par contre c'est quoi ce générique de fin français en rap?
Il me semble qu'originellement c'est plutôt du NIN.

http://www.youtube.com/watch?v=XZCVtpPChqA

Le syndrôme Prison Break? Comment gâcher son plaisir avec une musique hors sujet. Y a vraiment des cons chez Warner.
Kaeron
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Message par Kaeron »

mercredi a écrit :Même évoquée très (trop) brièvement dans le film, l'éducation spartiate relève d'un conditionnement, d'un "lavage de cerveau". En conséquence, peut-on vraiment parler de "courage"... Litigieux (Lis, si ce n'est déjà fait, La mort est mon métier de R Merle). Ne s'agit-il pas davantage d'une manipulation des foules?
Barf je vois les choses un peu différemment : conditionné ou pas depuis ton enfance, si un rhino te fonce dessus et que tu bouges pas, c'est que t'es monté sur camion de couilles, c'est tout.

Après bien sûr, les spartiates étaient effectivement conditionnés, mais deux choses :

Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un film historique. Si c'était le cas, effectivement, on pourrait dire que la notion de courage est nulle dans la mesure où ils ne faisaient que faire ce qu'ils estimaient être leur devoir. Dans le cas présent, tout est déformé par l'oeil très occidental de Miller au départ, puis de Snyder. Mais bon, soit.

Enfin, le fait que les spartaites subissent un lavage de cerveau dès leur plus jeune âge n'empèche en rien qu'un acte, même "normal", soit finalement héroïque, brave, courageux. Partir à la guerre contre Xerxès en suivant son roi était un acte naturel pour tout spartiate à l'époque. Partir à 300 hommes contre plusieurs centaines de milliers relève de bien plus que du conditionnement. Une fois que la trahison d'Ephialtès fut connue de Léonidas, rien ne l'empèchait de se retirer en attendant les armées grecques unies, et pourtant il a tout de même préféré se battre jusqu'au bout, et ses 300 hoplites avec lui, dire de retarder l'ennemi et laisser le temps à l'armée grecque de s'organiser contre Xerxès. Le fait que l'acte en lui même soit guidé par un certain conditionnement ne lui enlève en rien son courage à mon sens...
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