Joue ou crève / To play or to die- 1990- Frank Krom

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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eric draven
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Joue ou crève / To play or to die- 1990- Frank Krom

Message par eric draven »

To play or to die: Alors qu'il éjacule, sa tête explose!

On retrouve un collège dans les années 60 et sa discipline stricte, un univers de garçons où la virilité est de mise.
Kees a 15 ans, garçon solitaire et secret dont la passion est la lecture et les barres asymetriques sur lesquelles il aime passer son temps, suspendu tel un oiseau. Il s'y repose comme cet oiseau qu'il aimerait être, voltigeant, image d'une liberté qu'il aimerait, celle de s'envoler et d'être libre d'aimer Charel, son viril camarade de classe orgueilleux, fier et arrogant.

Il existe entre eux l'ambiguité d'une relation claire-obscure, cette notion d'amour/haine. Il doit en effet subir les humiliations de Charel, incapable d'exprimer ses sentiments et d'interpreter ceux de Kees mais le trouble est présent des deux cotés, surnois, celui qu'on tente de dissimuler mais qu'un rien semble trahir.

Si pour ses sentiments sont réels, ne s'agit il pas d'un cruel et dangereux jeu pervers quant à Charel. Krom joue sans cesse sur cette ambiguité alors que Charell devient une véritable obsession pour Kees, une obsession qu'il controle de moins en moins.

Outre les humiliations de Charel, Kees doit également subir celles de ses camarades de classe jouant de sa difference. Surpris entrain de se masturber dans les toilettes, il y est enfermé avant d'être entièrement déshabillé 8) 8) dans les vestiaires, son slip servant de balle qu'il doit attraper sous les quolibets de Charel et ses comparses.

Humilié à son tour par le prof pour avoir declenché un tel jeu, Charel finira par accepter l'invitation de Kees à passer chez lui un soir sous pretexte de faire ses devoirs.
Invité dans sa chambre, Charel semble enfin laisser parler ses sentiments, s'interesser à l'univers de Kees et sa passion pour les barres pour mieux retourner la situation à son avantage et humilier une dernière fois le garçon.
Est ce par peur de franchir enfin la barrière, peur de la soudaine clareté des sentiments ou tout n'était il qu'un terrible jeu?

C'est alors toute la violence de Charel qui explose. Il frappe et frappe encore, le sang coule, la brutalité pour la virilité, la boxe sport d'homme contre les barres sport de femmelette, le rejet amer de la difference dans ce qu'il a de plus abject, laissant giser Kees sur le sol avant de claquer la porte. To play or to die.. On a joué, creve maintenant!

Des lors, Kees va lentement sombrer dans la folie, obsédé par Charel, replié sur lui même tel l'oiseau blessé. Au paroxysme de l'alienation, il se masturbera frenetiquement au milieu du salon 8).
Alors qu'il éjacule, des rires résonnent, la fenetre explose, un ballon rebondit dans la pièce, un ballon qui n'est autre que la tête de Charel qui rit et le nargue, réalité et cauchemar se confondent dans une horreur sans nom.

Kees a atteint le point de non retour basculant dans une autre dimension, celle du suicide interieur, de l'auto-destruction. Quelques tours de barre et l'oiseau s'envole, le corps vole enfin mais il ne fait pourtant que dégringoler l'escalier...

Au delà de l'amour et de la difference, To play or to die est avant tout un film sur le suicide interieur et l'auto-destruction d'un être different et fragile que la vie désagrège petit à petit.
Krom met savamment en place les regles d'un jeu pervers où l'ambiguité des rôles est le maître mot, ces règles qui nous font encore plus nous perdre au jeu cruel de l'amour et de la haine.

Kees, déchiré par son amour pour Charel ne cesse de lui envoyer des signaux de detresse, parfois si anodins, qu'il ne sait déchiffrer ou ne veut dechiffrer ce qui le destabilise et le rend incontrolable dans ses réactions, passant de la gentillesse à la cruauté, la honte et l'humiliation, sans cesse partagé entre compassion et defiance.

To play or to die c'est aussi ca, l'incomprehension du coeur et de ses pulsions. Par peur, lacheté ou tout simplement par cette incomprehension Charel a pris tout ca pour un jeu dont il a cru sortir vainqueur.
Krom parvient à balayer ici toute une palette d'emotions et de contraste faisant de son film un réel drame psychologique aux limites du fantastique.

A l'image de son héros, Krom fait en effet sombrer son film dans le plus pur fantastique, symbole de la perte de conscience de Kees d'avec la réalité, image de sa lente folie et toute l'horreur qui l'accompagne. L'escalier final n'est jamais que l'escalier de sa vie qu'il déboule, qui s'effondre et se brise avant de le conduire vers la mort.

Magnifié par un beau N/B, To play or to die, outre ses quelques scenes plutot osées et ses plans de nudité frontale 8) 8) en accord avec une certaine imagerie du l'univers gay, bénéficie en outre d'une excellente interprétation de ses protagonistes fort investis de leur personnage, le blond et musclé Tiebbo Gerritsma dans la peau de Charrel et le jeune Gert Hunaest, au physique plus ingrat dans celle de Kees, Gert dont on admirera ici le kiki à satieté, magnifique membre fort apetissant. :D

Frank Rom en quelques 50mn a signé là un petit chef d'oeuvre du film gay fantastique, sombre, cruel, un drame psychologique tragique qui ne laissera pas indifferent, certaines séquences comme l'humiliation de Kees dans les vestiaires, le violent et déchirant affrontement final entre les deux garçons et l'auto-destruction de Kees possedant un pouvoir emotionnel etonnant.

Le corbeau qui adore jouer avec de gros oiseaux! :oops: 8)
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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eric draven
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Message par eric draven »

To play or to die, moyen metrage de 90 donc, est signé du réalisateur neerlandais Frank Krom dont c'était là le 1er essai en tant que cinéaste.
Il existe un beau DVD neerlandais sous titré anglais. :D

Le jeune belge Geert Hunaerts qui interpréte le fragile Kees débuta cinq ans auparavant dans l'hallucinant Crazy love, film fantastique surréaliste et necrophile où agé de 15 ans alors, il joue un enfant de 12 ans, idéaliste et innocent sur les choses de la vie mais va faire l'apprentissage de la sexualité homosexuelle en 3 nuits clé... à travers l'alcool et la necrophilie, l'enfant se transformant lentement en veritable bitch of sex dans un monde qui n'existe pas!

Geert deviendra celebre pour son incroyable masturbation sur le cadavre de Michael Pas... Eric vous en fait la review sous peu!! :D
... et la masturbation il sait ce que c'est dans Joue ou creve :lol:, n'ayant pas peur de devoiler sa plus parfaite intimité!! 8)

Geert va ensuite s'assagir et entre deux morceaux rock avec son groupe, il se tourne vers la TV et devient un temps un des heros de la série ALIAS

ROCKEEEEEEEEEEET, mon ami Rocket.. ALIAAAAAAAAAAS!!! 8) 8)

Tiebo Gerritsma, son arrogant et borné amant s'est quant à lui tourné definitivement vers la TV, series et telefilms neerlandais.

Un tout jeune Geert dans Joue ou crève avec de dos Tiebo:

Image

Geert un peu plus tard:

Image

On grandit:

Image

17 ans plus tard tel qu'il apparait dans Alias :cry:

ImageImage
Modifié en dernier par eric draven le ven. mars 30, 2007 10:58 am, modifié 1 fois.
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Message par eric draven »

Le DVD Z1:

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Et je decouvre qu'il existe un Z2 aussi contenant un documentaire: Un siecle de cinéma gay!! INDISPENSBLE!!

Image
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Manolito
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Message par Manolito »

Geert Hunaerts joue bien dans "Crazy Love", mais ce dernier est en fait un long-métrage ("L'amour est un chien d'enfer"), déjà chroniqué par deux fois sur le site :

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1010

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1130
eric draven
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Message par eric draven »

Merci du lien DD pour Crazy love.. et O joie! Hop hop hop barbasex!! Eric a trouvé hier soir le DVD apparemment le plus complet pour seulement 4E!!
Review obligatoire dés que je l'ai reçu!! 8) Du teen sex, un ado qui se masturbe, de la necrophilie, du trash.. Eric's movie!! 8)
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rocket
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Message par rocket »

eric draven a écrit :

Geert va ensuite s'assagir et entre deux morceaux rock avec son groupe, il se tourne vers la TV et devient un temps un des heros de la série ALIAS

ROCKEEEEEEEEEEET, mon ami Rocket.. ALIAAAAAAAAAAS!!! 8) 8)

http://nl.wikipedia.org/wiki/Alias_%28film%29

rien a voir et vlan te voila de nouveau dabs la peau d un oisillon en guise de punition! :twisted:
eric draven
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Message par eric draven »

Hmmm.. ne faisant pas toujours confiance à wikipedia, j'ai verifié l'info.. et en effet, il s'agit du film de 2002 et non pas de la série TV.. Le biographe à qui j'ai emprunté l'info parlait de la serie TV.. un blame pour lui! :twisted:
Dire qu'Eric a failli commencer à mater la serie culte de son ami ROCKET suite à cette erreur!! :?

Heureusement que Superocket et son slip rouge Versace a rétabli loi et justice!! :lol: :lol: :wink:
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