
Les aléas des assemblées de copropriétaires d'un immeuble parisien du 28 rue des oursins... des petites luttes intestines aux insultes, le tout entrecoupé de la vie personnelle de plusieurs des intervenants.
C'est parfois amusant et teinté de malaise*. De voir les réactions ouvertement petites, étroites d'esprit, de défendre son carré de jardin à tout prix... les insultes déguisées, les manipulations. Le film joue parfois la carte du peu reluisant. A la faveur du décès d'un locataire, un propriétaire lance "ce qu'il y a de bien avec le SIDA, c'est qu'on rembourse pas la caution".
Malgré tout, Mille millèmes reste bien en deça de son potentiel. Faute peut etre à trop de personnages qui gravitent pendant 87mn. On s'yattache relativement peu, même si le film se focalise sur un petit groupe.
Le meilleur portrait demeure celui de Gregori Derangère. C'est le plus épouvantable de tous, en fait, car n'avançant jamais ce qu'il pense vraimenet. manipulant à tout va, mentant à tous ou presque. Profitant de la faiblesse des uns, de l'absence des autres pour avancer ses pions. Même si les autres proprios donnent dans la réflexion odieuse, on sait à quoi s'en tenir. Avec lui, c'est plus pervers car ne donnant jamais le change à quique ce soit. Et travaillant pour son bénéfice.
Patrick Chesnais est amusant en patron de bar ayant viré sa cutie et vivant avec un autre homme... et qui va découvrir làaussi l'infidélité. Tout en voulant ouvrir un café philo dont le sujet serait l'homosexualité et la peinture de la renaissance


JP Daroussin est lui aussi attachant dans son role antipathique de chef d'atelier de fabricant de médailles commémoratives. Triste en permanence et peu regardant des autres, il n'a qu'une envie : celui de faire communqiuer son appartement avec celui de sa bien aimée...chose que refusent l'ensemble de l'assemblée. Ce à quoi Chesnais lui répond "un droit, ça se prend".
Irene Jacob n'est pas bien servie par son personnage, Guillaume canet traverse le film en météorite, valérie Stroh est quasi invisible,...on a pas non plus le temps de s'attacher au destin de Suzanne Flon, en vieille dame lente plongée dans le noir du fait d'une minuterie trop courte. A qui on refuse quelques dizaines d'euros afin d'allonger le temps de la minuterie!
la plupart versent un petit peu dans la caricature, le scénario n'offrant pas d'autre alternative de les considérer autrement.
La mise en scène s'avère assez quelconque, statique...le film n'aurait pas déplu sur une scène de théatre. Au cinéma, par contre...
Remi Waterhouse indique s'etre inspiré de plusieurs réunions de co-propriétaires pour écrire son film. Chose confirmée par plusieurs acteurs interviewés dans les compléments du DVD. Ca fait froid dans le dos!
Je règle monpas sur le pas de mon père partait d'un projet attachant, mais s'était révélé tout aussi quleconque au fianl. C'est un peu le même cas ici, dommage. On peut penser que waterhouse est plkus doué en scénariste? Quand on voit qu'il a co-écrit Ridicule, oui, mais viennent s'ajouter Absolument Fabuleux, L'affut...et la plupart des films de Yannick Belon. Ca donne pas dans la finesse.
DVD Editions Montparnasse correct, copie lumineuse aux jolis contrastes.
2.35:1
16/9
5.1
87mn
compléments : interviews des acteurs/actrices/realisateur.