Coma / Morts suspectes de Michael Crichton (1978)

[rusty james]

Une femme médecin voit une de ses collègues sombrer dans le coma après une "simple" anesthésie de routine. Etonnée elle mène l'enquête et découvre plusieurs autres cas similaires qui vont la mener jusqu'à un étrange établissement médical...

Deuxième réalisation ciné signé Crichton après Mondwest, le film met en vedette Geneviève Bujold, fraichement sorti (ou presque) du Obsession de Brian de Palma et peu avant de se faire prendre la corde au cou par Clint Eastwood. A ses côté on retrouve le petit Michael Douglas qui essaie de se sortir de son image télé (Les rues de San Francisco). Michael Crichton lui donnera sa chance, on connait la suite...
On notera aussi l'apparition de Tom Selleck, une rencontre heureuse qui poussera le réalisateur a parler de lui à Steven Spielberg qui le pressentira pour le rôle d'Indi comme chacun sait...

Bon le film maintenant. Faut bien le dire çà reste (j'avais le souvenir d'un bon film mais un peu mou) quand même quelque part assez chiant, çà manque de rythme. Les premières vingt minutes, plus dramatique passent bien. C'est après quand le film se braque uniquement sur l'héroïne que cela baisse d'un ton... avant finalement de rentrer vraiment dans le vif du sujet : le thriller. Un thriller assez efficace.

De part les couleurs (on pense aussi un peu à Chromosome 3), son sujet (maîtrisé, Crichton a été médecin et connaît bien le milieu - doit y avoir aussi un peu d'auto-biographie la-deadns forcément) et son actrice principal le film préfigure les délires Cronenberg dans Faux Semblant (on retrouve une "belle" scène une belle scène de gynécologie aussi).

Le film inspirera plus largement Mesures d'urgence qui versera plus franchement dans le thriller médical (un genre a succès du roman policier).


Un bon petit film, une bonne histoire mais tous cela manque un peu de patate...

[arioch]

Michael Douglas etait déjà producteur a ce moment là, je ne suis pas sur que ce soit vraiment Michael Crichton qui lui a vraiment mis le pied a l'etrier dans le domaine cinematographique, il aurait pu le faire de lui meme. D'ailleurs, la plupart des films ou il apparaitra par la suite sont produit par lui y compris A LA POURSUITE DU DIAMANT VERT.

Bon, a part ca, moi, j'aime bien MORTS SUSPECTES. C'est un bon thriller mâtiné de fantastique avec le centre ou des corps reposent en suspension et le tueur. Et puis le film met aussi a l'ecran le grand Richard Widmark.

[rusty james]

Oui il y a peut-être Vol au-dessus d'un nid de coucou avant dans ses productions, pas vérifié s'il avait produit le Crichton, mais c'est peut-être pas inutile de le préciser... enfin c'est son premier film de ciné...

[manuma]

Un petit mélange de thriller parano bien années 70 - avec une sombre musique de Goldsmith, utilisée avec parcimonie, qui va dans ce sens - et de fantastique qui a surement dû pas mal vieillir, comme à peu près tous les films de Crichton, mais dont je garde un bon souvenir. Il y a quelques images fortes (la grande salle de la clinique) et une belle confrontation entre Geneviève Bujold et Richard Widmark. Pas mon Crichton préféré néanmoins.

[Manolito]

Oui, le cinéma de richton est daté, mais dans le bon sens du terme : une approche rentre-dedans d'un sujet de SF en avance sur son époque et aux implications réellement inquiétantes, une réalisation rigoureuse et consciencieuse, de bons acteurs, une certaine impression de crudité et, surtout, un film avec une vraie conviction, une vraie personnalité... Aujoud'hui, sur le même thème on fait "The Island"...

Certainement pas un chef-d'oeuvre, mais un réussite aussi solide qu'honorable...

Le test du zone 1 sur le site

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=943

[rusty james]

avec une sombre musique de Goldsmith, utilisée avec parcimonie

avec parcimonie oui effectivement parce que ce qui marque dans le film justement plus que la musique c'est son abscence. Cà donne un côté encore plus lourd à l'ambiance générale en fait...

[manuma]

Si je me souviens bien (et surtout si je relis le livret de la BOF) on entends la première note de musique seulement au bout de la 49eme minutes de film.

Oui, le cinéma de richton est daté, mais dans le bon sens du terme : une approche rentre-dedans d'un sujet de SF en avance sur son époque et aux implications réellement inquiétantes, une réalisation rigoureuse et consciencieuse, de bons acteurs, une certaine impression de crudité et, surtout, un film avec une vraie conviction, une vraie personnalité... Aujoud'hui, sur le même thème on fait "The Island"...

Pas entièrement d'accord. Dans la mise en scène, je ne trouve pas ça vraiment daté. Le film a en effet ce style sobre, carré, un peu froid même, qui convient parfaitement à ce type de sujet et qui en effet fait pas mal défaut dans le cinéma d'anticipation américain actuel.

C'est plus du côté de la progression dramatique de l'histoire que ça me semble daté. Coma a recours à des schémas narratifs (la nana qui mêne son enquête toute seule et que personne ne croît, le climax) qui ont depuis été repris un paquet de fois, et notamment par Crichton lui-même. Le film se trouve en outre un peu à cheval entre les années 70 et les années 80 si l'on s'en réfère à son final SPOILER un happy-end peu conforme à ce qui se faisait l'époque en matière de thriller parano SPOILER

Enfin bon, j'en cause ... mais je ne l'ai pas revu depuis une quinzaine d'années ce film.

[Haribo]

Je crois que c'est mon préféré de Crichton !
J'aime beaucoup son aspect stylisé et technologique, l'air de pas-y-toucher. Dès le début, on est scotché... un cinéma mécanique de précision qui embarque direct le spectateur !
C'est un peu "les hommes du président" version urgences, y a du suspense, du métier de partout (Jerry Rules!), une intrigue forte... du très bon cinéma américain!
J'aimerai bien le revoir d'ailleurs...

[igorfx]

Le film est passé dimanche à la cinémathèque et suite à mon enthousiasme concernant Looker j'y suis allé... c'est beaucoup plus classique dans la forme, moins série B ricaine des années 80.. mais le film tient la route et maintient le spectateur en haleine pendant pratiquement les deux heures de film...

Le passage dans le Johnson Institute est pas mal et la personne qui m'accompagnait a relevé la présence dans les films de Crichton des couloirs où les héros se perdent...

Il y a aussi à un moment dans un petit rôle Ed Harris...

[Superwonderscope]

Un film que j'aime beaucoup - il sort en Blu Ray chez warner US le 10 juin 2012 :

[Superwonderscope]

Egalement, pas loin d'être mon Crichton préféré. Solide, contemporain et d'une acuité en terme de discours médical 40 ans après. Tout y est : système médical, indécision des politiques, coût, transplantations, complexe de Dieu de certains médecins, systèmes parallèles profitant aux plus riches. Et avec le débat sur ObamaCare/MediCare aux USA, le film trouve une résonance encore meilleure (ou pire, c'est selon le point de vue) en terme d'actualité brulante.

Ce thriller chirurgical sous forme de suspense est surtout le thetare de choix remarquables en termes de décors. une froideur architecturale absolue pour l'institut jefferson (en fait le siège de Xerox ), les intérieurs roses et bleus aux éclairages presque irréels, et un véritable labyrinthe sans fin. Qui contrastent avec le choix de l'hôpital de Boston pour les intérieurs. Mais qui se rejoignent d'un point de vue narratif sur le même côté labyrinthique - où se perd une formidable Geneviève Bujold.

Le film se tient par ailleurs remarquablement bien à la fois en conteur d'histoire, de personnages ambivalents (Elizabeth Ashley possède elle aussi une froideur remarquable). pas de scènes d'action à la con, juste une narration solide, qui ne faiblit pas en terme de rythme. Il y croit, ne masque pas le découpage de cerveau en tranche. et bien évidemment, ces surprenants plans de corps suspendus dans le vide. (rejoignant quelque peu une des idées récentes de Seven Sisters/What happened to monade, quelque part, sur le "bonheur" après le coma). Certes, le format suivi de l'enquête menée par une quidam peut sembler peu réaliste...mais pour 1978, faire d'une quidam peu attrayante l'héroïne était une idée novatrice. (à noter que le rôle devait être pris par Julie Christie qui refusa, puis farah Fawcett qui ne put, coincée dans son contrat avec Droles de Dames). L'héroïne du roman était aussi une femme blonde avec personnalité et pétrie de convictions féministes... qui ont toutes été presqu'abandonnées avec le choix de Geneviève Bujold. Mais pour une fois, une femme mène l'enquête, en est l'héroïne dans une monde d'hommes, avec une personnalité, un savoir-faire et qui ne gueule pas le moindre accroc qui intervient.

franchement, un spectacle toujours passionnant, moderne et qui passe ses 113mn sans coup férir.

Je l'ai revu sur le Z1 qui trône toujours bien. avec un bon upscaling, cela fait merveille. Z1, au format. Je vais essayer de passer au BD, qui traine à pas cher actuellement...

[comte vonkrolock]

Très bon Crichton qui s'intéressait encore une fois au futur de la science ici le milieu hôspitalier et qui d'une certaine façon préfigurais ça série à venir qui rendra George "What'else" Clooney Célèbre. Un excellent duo, avec Rip Torn et Richard Widmark en second couteaux.

Découvert sur le tard grâce au BR éditer au US par Warner avec toutes les options Francophone et une VF d’époque je pense qui ne sonne pas Canadienne