Wade Hatton, ancien chasseur, convoie du bétail et des colons jusqu'à la ville naissante de Dodge City. La ville est à la botte de Jeff Surrett qui escroque les éleveurs des environs. Ville sans foi ni loi, Dodge City a donc besoin d'un nouveau sherif à même de remettre de l'ordre ! La population demande à Wade Hatton d'assumer ce rôle mais celui-ci refuse arguant que son boulot, c'est essentiellement de convoyer des boeufs (et accessoirement des colons). Un événement tragique et inattendu le fera changer d'avis et une croisade pour bannir les contrevenants à l'ordre se met alors en marche...
Western classique par excellence, on sera surpris de retrouver Errol Flynn dans le role d'un cow-boy surtout que le chapeau dont on l'a affublé est assez disgracieux. Qu'importe, l'histoire se deroule sans encombre alternant passages légers (les relations entre Wade et ses deux accolytes) et d'autres bien plus sombres (la mort du frère du personnage d'Olivia de Havilland, l'issue tragique d'une cavalcade dans la rue principale de Dodge City...). Mais on retiendra surtout ce passage impressionnant dans un train en flammes roulant à vive allure pendant que nos deux héros essaient de s'en échapper ! Le film fait preuve par endroit d'un certain machisme propre à l'homme de la pampa. Ainsi, le personnage d'Olivia de Havilland est présenté comme une femme emancipée qui sait ce qu'elle veux. Et lorsqu'elle va travailler dans un journal pour écrire des articles, c'est essentiellement à propos de sujets futiles : mode, potins... Bien evidemment, Errol Flynn s'en amuse après être passé par l'incompréhension de voir une femme travailler à un tel endroit. Mais, quelque part, une femme qui résiste a un cow-boy, n'est ce pas finalement pour lui une facon de prendre une pouliche sauvage pour finalement la dompter ? A méditer surtout dans un épilogue franchement tarte où, devenue la femme du héros, elle laisse de côté ses envies pour satisfaire celles de son mari. Logique !
Le tout est filmé en Technicolor avec de jolis couleurs. N'oublions pas, pour les détracteurs, que nous sommes à la fin des années 30 et que ce que l'on pourra éventuellement appeler des "clichés" (bataille dans le saloon, etc...) n'est à l'époque de DODGE CITY que des innovations du moment !
Enfin, le vilain de l'histoire est incarné par un certain Bruce Cabot dont le visage devrait vous être familier car il fut le Jack Driscoll du premier KING KONG et est apparu dans un grand nombre de films généralement en tant que second rôle.
