Le professeur Sharpey se suicide en se jettant depuis un train en marche. Les services secrets bitanniques le soupçonnent d'avoir vendu quelque secret à une puissance d'Europe de l'Est. Le Major Hall (John Clements) mene son enquete auprès de ses anciens collaborateurs, dont le Dr Longman (Dirk Bogarde). Le professeur travaillait sur un projet concernant l'isolation extrême de l'humain, privé de ses sens dans un réservoir d'eau et dans le noir complet.
Tourné juste après l'excellent Victim (lien ci-après)
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... ght=victim
le film réunit à nouveau le tandem Basil Dearden/Dirk Bogarde pour un nouvel opus au sujet avancé pour l'époque.
Dirk Bogarde joue le role du Dr Longman, un scientifique qui accepte d'effectuer une expérience d'isolement total afin de prouver qu'un homme, privé pendant une longue période de ses sens, peut en venir à changer de comportement. Ceci afin de clarifier les accusations d'espionnage sur la personne d'un scientifique. A l'inverse, le Major Hall pense qu'un homme sortant d'une telle expérience peut voir son esprit brisé et quo'n puisse lui inculquer des idées contraires aux siennes. Un vrai lavage de cerveau.
Le Major Hall, voyant là une occasion unique tente à son tour un expérience. A la sortie d'un isolement toal de 7heures, il persuade le Dr Longman complètmeent hagard, pourtant fou amoureux de sa femme (Mary ure), que celui-ci ne l'a jamais aimé. L'dxpérience estvécue comme un échec, pourtant, le comportement du Dr Longman change radicalement.
Bogarde fait à nouveau preuve d'une capacité camélélonique impressionante, et l'interprétation de ces changements de comportements est remarquable.
Le film mélange des thèmes de science-fiction entre lavage de cerveau et expériences scientifiques, la ligne entre science et science-fiction estparfois très mince. C'est une des réussites du film, de pouvoir rendre crédible ce qui est mené à l'écran. On pourra poursuivre la réflexion avec la vision d'un autre film de basil dearden fait en 1970, où Roger Moore voit un double de lui-même prendre possession de sa vie. Comme un prolongement de l'amorce de sujet traité ici.
Trois problèmes à mes yeux, venant à la fois du scénario et de la msie en scène. Tout d'abord le personnage de la femme de Dirk Bogarde, qui sombre dans une dépression terrible. Suite aux révélations, elle ne semble en vouloir à personne, ce qui parait étonnant et hautement improbable vue la situation. Puis le personnage du Pr Tate, par qui la manipulation arrive, évacué par le scénario dans les 20 dernières minutes. Enfin le Major Hall, à qui chaucn semble vouloir donner raison -la raison de l'état est toujours la seule vérité?-, restant droit comme un I, impassible face aux dégats qu'il a provoqué. Des réactions peu plausibles qui nuisent à la force du sujet.
Le film commence comme un récit d'espionnage, vire au thriller de science-fictionpour ensuite se terminer dans un cas de conscience aux implications romantico-familiales.... le mélange est curieux et la dernière partie n'est pas franchement réussie. Voire inutile et un peu longue. Cet aspect du scénario n'est pas le plus intéressant, loin s'en faut.
Ceci dit, le film ne tackle pas son sujet. La descente aux enfers psychologique du dr Longman est montrée de manière directe, sans ambage. Le couple Bogarde/Ure est celui qui porte le film de par leur interprétation solide et extrement convaincante d'un couple en voie de désintégration.
L'utilisation de la bande-son, parfois stridente quant aux hurlements des cobayes, se trouve d'un parfiate acuité lors de l'expérience avec le D Longman. Une sensation de flottement visuel à la vue de cet homme harnaché, voguant dans l'eau comme dans un rêve, assailli de visions surréalistes et parfois érotiques. Des scènes à l'impact certain.
De par son sujet, le film rappelle bien évidemment d'autres métrages traitant du sujet comme Un crime dans la Tête, Ipcress Danger Immédiat... mais surtout il préfigure avec presque 20 ans d'avance le Au dela du Réel de Ken Russell.
Basil Dearden est un cinéaste britannique régulièrement oublié. Non pas qu'il ait effectué d'oeuvres incunables ou de classiques impérissables, mais l'interet pour des sujets risqués (comme pour Victim ou ici même), voire des sujets d'espionnages pur comme Masquerade en 1965 ou de film fantastique aux limites du réel (the Man who Haunted Himself), devrait lui valoir un début de reconnaissance de par les destins limites dont ses héros auront fait presque toujours preuve.
Vus sur le DVD Z1 chez Anchor Bay (avec une jaquette limite ridicule et mensongère)
1.66:1
16/9
NB
109mn
VO 2.0 mono sur deux canaux (avec un peu de souffle)
Film annonce
Bio Dirk Bogarde
