Le Gore, un genre pour spectateurs décérébrés ?

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riton
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Message par riton »

fantomas 2 a écrit : "Les gens... " il doit tout de même y avoir des exceptions, puisque pour ma part, c'est tout le contraire. Est-ce que je dois me justifier pour expliquer pourquoi je n'éprouve aucun plaisir devant le malheur des autres ?
Primo, la question du taux de gens qui essayent de voir n'est pas absolument fondamentale, la constatation du phénomène est soi-même informatif.
Ensuite, qui te dit que ces gens prennent du plaisir devant le malheur des autres ? C'est un jugement moral un peu rapide.

Ja serais plutôt comme Arioch, qui explique fort bien la différence entre le réel et la fiction, et que le fait de vibrer devant des scènes bien sanguinolentes à l'écran n'a strictement rien à voir avec la réalité. Nous savons toujours que ce sont des acteurs en représentation, même si leur talent peut le faire oublier le temps du film.
Ce que tu vois à l'écran résonne avec ta vision du monde, ou contribue à l'édifier. Sinon tu te fais chier.
Donc oui, le ciné permet (entre autres) de voir des personnages vivre, aimer, mourir, se faire réduire en charpie en toute bonne conscience. Mais ça a un rapport avec la vie du spectateur.

Faudrait pas prendre le parti du cinéma cocon, parfaitement coupé du monde : c'est aussi réducteur que l'hypothèse des mass murderers engendrés par les films de serial killers.
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Red Helling
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Message par Red Helling »

arioch a écrit :
Red Helling a écrit :Ben à moins que je comprenne pas ce qu'il veut dire. Je devrai pas mais je persiste. Un fan décérébré ça existe ? OUI. Et pas que dans le gore ! Bon ben il parle de ceux-là ! C'est pas comme s'il disait, tous les fans de gore le sont.
La, on part dans le n'importe quoi. Si quelqu'un dit "des films produits pour les fans decerebres". On pense pas à 0.001% des fans mais on met bel et bien tous ceux qui aiment dans le meme sac. Tu aimes donc tu es decerebre (on parles quand meme de SAW III ou LA COLLINE A DES YEUX 2 puis par extension de VENDREDI 13 :shock: ). C'est pejoratif, c'est peut etre maladroit de la part de Achab, je n'en sais rien... Ce qui est tout autant maladroit que d'embrayer en disant en gros que c'est bon seulement quand on avait 12 ans ce qui fait montre d'un certain mépris de ceux qui pourraient eventuellement apprecier passer la barre de l'adolescence. C'est ultra pejoratif. Alors, c'est peut etre maladroit de la part de Achab, je n'en sais rien... Mais on s'excuse si on met les pieds dans le plat. Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'Achab, il nous disent clairement avec des mots pesés ce qu'il voulait dire exactement car on ne sait plus trop mais il semble plus interesse par ce que l'on va penser de lui (cela dit en passant, l'anonymat du net devrait pourtant preserver de cela) que de vraiment participer a une discussion. Partageons des points de vue, oui ! Balancer des phrases que tout le monde interprete mal, non ! Et si jamais c'est le cas alors essayons de parler sur le debat que cela ouvres plutot que sur la semantique d'une phrase.
Qu'on amène de la boue et des bikinis ! :D

Bon sérieusement, faut voir ce qu'il veut dire avec son terme décérébré. On peut tous qualifier bien des choses avec ce terme de plus en plus utilisé. Les mots s'usent, se vident de sens. Maintenant on dit limite salope comme on dit bonjour tellement c'est galvaudé... Je dis pas que c'est bien mais ça complique la communication ;). Et je pense qu'il y a un peu de tout ça dans ses propos. Après il y a aussi le contexte, l'ambiance, pour peu qu'il l'ait utilisé dans une idée d'exagération volontaire et de provocation... Enfin bon, j'ai un peu du mal à comprendre pourquoi il aurait mal pris qu'on se serve de ses mots pour titre s'il avait voulu leur donner la porté qu'ils ont dans le titre justement. Bon il s'en expliquera s'il le veut, même si j'ai l'impression qu'il l'a déjà un peu fait...

Dragonball a écrit : Il ne s'agit pas de prendre la têteà qui que ce soit, juste de réagir à des propos me semblant déplacé.

Lorsque le sujet a été lancé, je me suis dis qu'il s'esouflerait assez rapidement, tant celui ci me semble d'un autre âge et assez étrange ici même,au même titre que des trucs du style "Les jeux vidéo sont ils dangeureux ?".
Voilà un autre exemple de méprise, je déconnais avec cette dernière question. Après au-delà des propos d'Achab que vous interprétez peut-être à leur juste valeur et pas moi. C'est tout à fait possible. Mais tu t'en ai surtout pris à moi au sujet de ma question. Question que tu as trouvé éventuellement intéressante dès lors qu'elle était posée par quelqu'un d'autres. Enfin... méprises... quelques pages pour rien...
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fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

de Riton: "Ensuite, qui te dit que ces gens prennent du plaisir devant le malheur des autres ? C'est un jugement moral un peu rapide."


"Plaisir" n'est peut-être pas le mot qui convient, disons, pour une partie de ces personnes, une espèce de fascination que je ne ressens absolument pas devant un accident. J'y vois aussi de l'excitation, souvent, la même peut-être que ressentaient les spectateurs des jeux du cirque autrefois, ou devant une exécution capitale il y a somme toute fort peu de temps. Là, désolé, l'excitation malsaine, donc le plaisir, était bel et bien au programme. Ca n'a rien à voir avec un jugement moral, c'est juste la description d'un fait.
Je ne dois pas être le seul à parfois trouver drôle le spectacle de deux personnes qui s'engueulent - et beaucoup moins drôle quand elles en viennent à se taper dessus. Je me vois donc mal aller contempler une pendaison, ou une exécution quelconque, alors que pas mal de gens s'y rendraient sans le moindre état d'âme.
Si chacun de nous a au fond de lui un besoin de violence, ce que je ne nie pas, je continue de penser que ceux qui le canalisent en lisant des thrillers ou en allant voir des films d'épouvante sont souvent bien moins fascinés par la violence réelle. A tel point que le prix de nos places de cinéma devrait être remboursé à 100% par la Sécurité Sociale :D
Achab
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Message par Achab »

Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'Achab, il nous disent clairement avec des mots pesés ce qu'il voulait dire exactement car on ne sait plus trop mais il semble plus interesse par ce que l'on va penser de lui (cela dit en passant, l'anonymat du net devrait pourtant preserver de cela) que de vraiment participer a une discussion.
Mais Arioch, comment veux-tu qu'on ait envie de participer à une discussion qui part d'une déformation totale de tes propos ? C'est ça ta conception de la discussion ? Pas moi.
Mais bon, néanmoins, vu que tu me le demandes, et malgré que je me sois déjà expliqué en long, en large et en travers sur ce que je pense, je veux bien tenter une explication de texte. Et quand je dis "explication de texte", c'est sans ironie aucune, c'est juste que je considère que la réponse à ta question est écrite blanc sur noir dans le message que j'ai laissé sur le topic de La Colline 2. Je remets donc ici ce message :
le problème il est dans la mode actuelle du film gore qui veut que les kilos de barbaque et les hectolitres d'hémoglobine soient une excuse pour s'abtenir de raconter une histoire, de construire des personnages et d'avoir un vrai point de vue de metteur en scène. Alors évidemment, ça marche auprès des fans décérébrés, ce qu'ont d'ailleurs bien compris les exécutifs qui nous débitent du Saw III et du Hills Have Eyes 2 au kilomètre, mais en ce qui me concerne, je préfèrerais toujours le taf d'un Aja ou d'un Rob Zombie, parce que ce sont eux qui tirent le film d'horreur vers le haut.
Donc, déjà, dès ma première phrase, on voit bien que, pour moi, le gore n'est pas un gage de qualité a priori et que je juge avant tout la qualité cinématographique du film (car oui, pour comparer ce qui est comparable, un Maniac est dix fois mieux filmé, interprété et écrit que La Colline a des yeux 2, c'est comme ça, ça s'appelle le talent et tout le monde n'en a pas, bienvenue chez les humains). Ensuite arrive l'expression tant décriée (désolé, la prochaine fois, je tenterai de m'exprimer comme François Bayrou, ça marchera peut-être mieux), où je parle de CERTAINS fans de films gore, en l'occurence les "décérébrés", c'est-à-dire les idiots, les pas très finauds, les gros bêtas, à qui on peut montrer la plus grosse purge du siècle et qui diront quand même que c'est bien juste parce que dedans y'a une énucléation à la pioche. Je connais des gens comme ça, mon expression ne veut pas dire qu'ils sont dans la vie de tous les jours des connards congénitaux, certains ont même sans doute un QI supérieur au mien mais simplement, dans leur rapport de fan avec les films d'horreur, ils sont "décérébrés", ils mettent leur cerveau de côté et salivent au moindre bout de tripaille qui surgit à l'écran. Alors, je vous vois venir, vous allez dire "ah ouais non mais attends, qu'est-ce qu'il dit là ? Que lui il sait garder son cerveau en place quand il mate un film ? Comme il sa la pète ce gros con !". La vérité, c'est que quand j'aborde une fiction ou un spectacle, quel qu'il soit, je suis totalement ouvert, je me soumet à ce que va m'imposer ledit spectacle, je me met en position de récepteur. Si le film en vaut la peine, que les auteurs tentent de me raconter une histoire avec talent, de me surprendre, de me choquer, de m'émouvoir, de me faire ressentir des émotions, je me laisse porter et je savoure. Par contre, si je me retrouve en face d'un truc comme La Colline 2, c'est-à-dire un bon gros navet bien baveux, un produit calibré et emballé en quatrième vitesse pour ramasser le fric, là ça m'énerve. Et forcément le mec qui me sort "bah c'était bien quand même, c'était gore", je vais lui répondre "ça va pas la tête ! C'est tout ce qu'il te faut pour prendre ton pied ?".
Alors, après Arioch, tu peux lire, relire et rerelire mon message initial, je te met au défi d'y trouver la phrase qu'en a pourtant extraite Manolito pour créer ce topic fumeux. J'ai l'air d'insister comme ça, mais il n'y a rien de pire que la malhonnêté intellectuelle dans un débat.
Ah oui, et pour finir, désolé, on va pas être d'accord, mais pour moi, Vendredi 13, c'est de la merde, c'est pas filmé, pas écrit, pas joué, et quand je tombe là-devant je me dit toujours : "comment t'as pu aimer ça à l'époque ?". C'est marrant, parce que pour prendre d'autres films de la même époque, ça me fait pas ça avec Halloween 1, Evil Dead ou Scanners. C'est grave docteur ?
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Message par antropophagus »

Non ce n'est pas grave, t'as le droit d'avoir mauvais goût. :D
Et puis si ça continue il va falloir extraire certains messages dans le post dédié à l'excellent, que dis-je, au classique des slashers, le premier Vendredi 13.
Cela dit les films avec des énucléations à la pioche y'en a pas beaucoup, si tu as des titres ça m'intéresse.
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Message par mercredi »

Les réponses apportées aux interrogations intiales s'avèrent intéressantes en dépit des polémiques (inévitables) sous-jacentes. Le "gore" comme spectacle soumis au mode d'appréhension viscéral. Ok! Néanmoins, pour revenir à la première question, celle du thread même, personne ne s'est clairement attardé sur les mécanismes à l'origine du plaisir ici procuré. L'objectif oui: plus ou moins une perspective cathartique (dixit Arioch). Mais par quels moyens (cinématographiques, je m'entends)? Le développement de cette fameuse fascination, voire "jouissance" nécessite une mise en scène particulière, celle inhérente au gore. Arioch évoque l'importance naturellement primordiale du "bon scénario"... Pourquoi? Pour servir l'identification et nous faire PAR CONSÉQUENT éprouver les sentiments ou impulsions du personnage... mais lequel: VICTIME ou TUEUR? Cette question réordonne l'enjeu du débat. Ceux qui reprochent au fan de gore de ressentir du plaisir au spectacle de la torture (fictionnelle) présupposent (puisque c'est un reproche) qu'il s'identifie au bourreau et qu'à ce titre, il aimerait être à sa place... Pourquoi pas? Après tout, cela demeure de la fiction, constate Arioch à juste titre. Comme le sport, l'Art permettrait de canaliser la violence de chacun. Cette perspective somme toute banale me semble pourtant limitée en ce qu'elle oublie la possible (essentielle) identification à la victime. Éprouver du plaisir au spectacle de sa propre mort (et quelle mort!), voilà un sentiment peut-être plus complexe, moins compréhensible et en cela presque tabou. Sommes-nous (les fans) morbides? Derrière nos blagues, bières (oui, oui, même toi Dragonball), cigarettes (encore toi Dragonball) et autres soirées superrrrrrrrrrrrrrr sympas (cf threads "soirées du lundi"), se cache peut-être autre chose...
ps: cette hypothèse ne dénie pas la vocation également fun de "soirées" que je pratique régulièrement :D
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Message par Manolito »

Le Gore fonctionne pour moi comme un mécanisme du film d'horreur, provoquant l'horreur, le dégout : le gore rajoute à l'intensité du sentiment horrifiant. Et cette intensité du sentiment est ce que nous venons ressentir au cinéma, quel que soit le genre, afin de sortir de la projection "transformé". J'étais patraque en rentrant voir une comédie : j'en suis sorti hilare, j'ai oublié les soucis de la journée, j'ai fait le "ménage" dans ma tête; pris du recul. Là, pareil, j'ai été voir un film très horrifiant, très intense, jai été intensément "dépaysé". Le film a fonctionné...

Je ne prends guère de "plaisir" à voir une scène gore, mais je me confronte à des images rares, éprouvantes, proches de choses plutôt taboues dans nos sociétés : la mort et la souffrance. L'arbitraire "physique" de la vie. Ce sont deux choses que tout le monde redoute et que le cinéma Gore nous permet d'expérimenter au plus près (tout en restant "un jeu"). Jusqu'où je peux aller avant de détourner le regard, jusqu'où va aller la scène... Mais cela reste un jeu.

D'où une impression de confrontation à l'interdit (qui s'émousse avec les années et l'expérience de la "vraie vie", mais qui reste quand même toujours un peu), à une terreur que nous ressentons de façon très différente dans la vie. Et donc une façon d'évacuer une certaine angoisse face à cet inconnu. Moi, je trouve ça sain : avoir peur de la mort, peur de la violence qui peut nous tomber dessus de façon arbitraire dans la vie, de sa souffrenace, de la souffrance des autres... S'y confronter, vivre cette horreur intensément, mais de façon ludique, je pense que, parfois, c'est sain...

Mais le Gore n'est qu'un aspect du seniment horrifique. Parce que "massacre à la tronçonneuse" n'est pas Gore, et il fonctionne sur les mêmes mécanismes : l'arbitraire de la violence, de la mort, de la blessure, la fragilité désrisoire de l'humain physique. Dans ce contexte, le Gore n'est q'un élément, parmi d'autres, du sentiment horrifiant, de son intensité, de son "efficacité" sur le spectateur. Il sera utilisé à plus ou moins forte dose, selon les réalisateurs, les films...

Attention, en terme de spectacle cinématographique, je sépare bien le terme "horreur" (au sens de ce qu'on ressent devant "Massacre à la tronçonneuse" ou même "Salo") et "Peur" (qui est quelque chose de plus diffus, lié à des films comme "La maison du Diable" ou "Alien" par exemple). Le Gore fonctionne sur le registre de l'horreur...

Enfin, il y a le registre de la comédie Gore (Braindead, Elmer...), qui est à rapprocher du cartoon et de la comédie noire, mais, là c'est autre chose...
arioch
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Message par arioch »

mercredi a écrit :Pourquoi? Pour servir l'identification et nous faire PAR CONSÉQUENT éprouver les sentiments ou impulsions du personnage... mais lequel: VICTIME ou TUEUR? Cette question réordonne l'enjeu du débat. Ceux qui reprochent au fan de gore de ressentir du plaisir au spectacle de la torture (fictionnelle) présupposent (puisque c'est un reproche) qu'il s'identifie au bourreau et qu'à ce titre, il aimerait être à sa place... Pourquoi pas? Après tout, cela demeure de la fiction, constate Arioch à juste titre. Comme le sport, l'Art permettrait de canaliser la violence de chacun.
En terme d'identification, je pense qu'en général, on est plus du coté de la victime. L'effroi ou la peur ne fonctionnerait pas aussi bien si on ne suivait pas la victime. D'ailleurs, dans la plupart des slashers, le tueur est souvent effacé et on essaie de nous faire partager la peur de la victime. Ensuite, il y a effectivement des films qui placent le spectateur dans la peau du tueur, plus rare, mais l'objectif est alors tres different. Et il y a aussi les films qui vous font partager le calvaire d'une victime pour mieux retourner la situation en vous plaçant finalement dans la peau du bourreau (victime et bourreau se confondant). Mais dans ce dernier cas, on est plus dans la même optique qu'un film d'action où le héros se doit de chatier le vilain.
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Message par manuel001 »

Je suis d'accord pour dire que le Gore doit servir intelligemment le récit pour le rendre plus cru et violent, pour accentuer l'effroi !!! d'ailleurs les films vraiment très gores sont rarement effrayants, les scènes tenant presque du clownesque ou du cartoon ... sans parler d'un manque de réalisme assez estomaquant quand on y regarde bien ( malgré le génie de certain dont le maestro Tom Savini qui voulait rester très près de la réalité )!! des coups de hache dans la tronche, ça ressemble pas à ce qu'on voit dans ces films tout comme les explosions de zombies ... comme dans les films d'action, les bagnoles n'ont pas à exploser dès qu'elles frolent un muret ...

en fait, le gore est le vrai gore quand il se distille avec talent, ponctuant le film par ses apparitions savamment orchestrées ( visuellement et musicalement ) !! le gore vraiment crade ( pas le rigolo de Bad Taste ou d'autres ) c'est celui de Romero ou de Fulci .. mais pour n'avoir jamais vu d'énucléations en vrai ( dieu merci ! ), je ne saurait dire si Fulci restitue bien ses scènes craspec et terrifiantes à l'écran !! :?

la comparaison avec le porno est bien vu et assez evidente maintenant que j'y repense.... En fait, ça expliquerait les quelques "titillations" au niveau du bas ventre à l'approche de visionner un bon film gore ! :mrgreen: ...
Pour la comparaison avec le porno, je dirais simplement qu'il est plus aisé d'envisager une bonne pénétration anale qu'une éviscération nocturne avec un couteau de boucher sur le premier gars qui passe ... le gore serait-il le genre ultime mais inavoué du porno ? ils sont en tout cas réunis dans des oeuvres odieuses Outre-Rhin...
le gore semble fonctionner sur l'aspect basique de l'impact visuelle et des pulsions primaires que l'on a tous plus ou moins ? Comme le porno, le gore a-t-il tendance a aller de plus en plus loin ( genre un Felching version sucage de boyaux !! ) ? je crois pas ... s'il on excepte les deviances germaniques de Schnass, Ittenbach ou Bethmann, les oeuvres horrifiques avec "gore inside" sont beaucoup moins audacieuses qu'auparavant ( hormis quelques exceptions ) ... un soft gore de bon aloi, qui à l'air bien sale mais qui a été méthodiquement javélisé auparavant ..... Mais le gore est-il pour autant un artefact cinématographique pour ados libidineux ?? :? :?


je pense pas ... mais bon j'au du mal à juger vu que je suis moi-même certainement un ado attardé ... :lol:
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Message par Dragonball »

manuel001 a écrit :en fait, le gore est le vrai gore quand il se distille avec talent, ponctuant le film par ses apparitions savamment orchestrées ( visuellement et musicalement ) !! le gore vraiment crade ( pas le rigolo de Bad Taste ou d'autres ) c'est celui de Romero ou de Fulci .. mais pour n'avoir jamais vu d'énucléations en vrai ( dieu merci ! ), je ne saurait dire si Fulci restitue bien ses scènes craspec et terrifiantes à l'écran !! :?
Les approches du gore chez Romero et chez Fulci sont très diférrents.
Chez Romero, le gore vient renforcer l'impact de scènes qui pourraient plus ou moins s'en passer. (Mais elles perdraient évidement enormément de leurs forces !).
Chez Fulci, le gore passe par contre dans certains films quasiment avant le récit du film lui même. C'est surtout visible dans "Frauyeurs", avec ses nombreuses scènes gores qui ne servent pas l'intrgiue sont sont juste là pour faire jolies. Enfin moche plutôt ! :D
manuel001 a écrit :la comparaison avec le porno est bien vu et assez evidente maintenant que j'y repense.... En fait, ça expliquerait les quelques "titillations" au niveau du bas ventre à l'approche de visionner un bon film gore ! :mrgreen: ...
Oui, enfin, les pornos, ce sont quand même des films un peu à part. Je ne sais pas qui se tape ici des pornos en entiers, mais ça doit tout de même être assez rare ! :D
Lorsqu'on remarque un film gore, on recherche certaines sensations forte, mais cette attente n'est à mon avis pas plus forte que celle des amateurs de films comiques, qui, lorsqu'ils se mattent la dernières comédies sortie, attendent tout simplement de rire.
C'est encore plus falgrant avec les films du style "Scary movies", ou il n'y a quasiment plus de scénario, mais jsute un enfilades de scènes plus ou moins sensé être drole.
manuel001 a écrit :le gore serait-il le genre ultime mais inavoué du porno ? ils sont en tout cas réunis dans des oeuvres odieuses Outre-Rhin...
Ah, tu penses à quels films précisément ?
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

PORNOGRAPHIE n.f. (gr. pornê, prostituée, et graphein, décrire). Représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique.

Et voilà tout est dit :D
arioch
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Message par arioch »

Alors, attention, si l'on peux faire des parallèles entre le porno (terme commun pour désigner les films pour adultes a caractere sexuel) et le gore dans une certaine mesure : evolution du genre, structure, etc... Je pense qu'il ne faut pas pour autant faire un amalgame ensuite sur les envies du spectateurs... Car, la, tout d'un coup, il y a un gouffre.

Le porno presente des actes sexuels de même a stimuler une excitation forcement sexuelle chez le spectacteur. Excitation sexuelle qui peut être utilisée de manière diverse par le ou les spectateurs : palliatif d'un manque (sexuel, affectif, fantasme) ? prise de plaisir pure et simple ? Stimuli au sein d'un couple ? Quoi qu'il arrive, le spectacle sexuel va susciter une réponse sexuelle. Ajoutons tout de meme que le spectateur de porno cherche aussi du fantasme cru. Je doutes que le mec qui regarde une nana entreprise par 6 gars ait forcement envie, lui aussi, de se retrouver dans la meme situation. L'excitation sexuelle générée n'est pas forcément le reflet de l'envie de faire exactement ce que l'on trouves sur l'écran.

Le gore et le cinéma violent ne marche pas de la même façon sur le spectateur. Car le spectacle violent ne va pas susciter une réponse violente chez le spectateur. En tout cas pas chez le spectateur normalement constitué. La prise de "plaisir" n'a plus rien a voir. Ce serait comme comparer un porno avec un tour de grand 8. Les sensations n'ont rien a voir, on ne les recherches pas pour la même raison. Et a ce niveau, je pense qu'il est bon d'arreter la comparaison porno / gore des que l'on parle de "plaisir" face au spectacle car cela n'a plus rien a voir.

Alors bien sur, il y a ceux qui melangent le porno et le gore. En general, c'est fait de maniere idiote et le "cineaste" n'a qu'une envie choquer son auditoire et, de tout ceux que j'ai vu, c'est surtout carrément raté. Raté car ce sont des gens qui ont soit un discours complément con (voir SLAUGHTER DISC) et qu'ils n'arrivent meme pas a concretiser l'idee derriere leur concept débile, ou bien ce sont des mecs qui font ca sans discours et ca tombe a plat car c'est filmé avec les pieds. Et le gag, c'est qu'ils ne reussissent ni a provoquer une excitation sexuelle (aucune véritable erotisation dans ce que l'on montre, c'est la viande) et qu'ils se plantent dans le domaine du gore a mon gout (tiens, un effet sanglant... Oui et alors ?). L'evidence, c'est qu'il n'y a plus grand chose a dire sur le sujet, d'autres sont passé par la auparavant et il ne reste donc plus aux enfants bâtards d'Herschell Gordon Lewis que d'essayer de transgresser quelques tabous (faisons du cul, faisons du sang...) mais sans meme essayer d'y apposer un minimum de qualité pour emballer le produit. C'est une impasse mais le souffre a toujours permis de faire vendre. Le gag, c'est qu'a la limite, quitte a faire dans le sulfureux, a mon avis, c'est certainement moins con de se taper un porno de Mario Salieri qui a un niveau technique plutot classe qu'un truc emballé en DV par un teutons manchots.
"Fuck The World", Rambo
Yog-Sothoth
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Message par Yog-Sothoth »

manuel001 a écrit :Je suis d'accord pour dire que le Gore doit servir intelligemment le récit pour le rendre plus cru et violent, pour accentuer l'effroi !!! d'ailleurs les films vraiment très gores sont rarement effrayants, les scènes tenant presque du clownesque ou du cartoon ... sans parler d'un manque de réalisme assez estomaquant quand on y regarde bien
C'est la reflexion que je me faisais, plus c'est gore moins ca me fait peur.
Difficile d'être totalement objectif quand même, les films qui me faisaient un peu peur dans ma jeunesse (en plus d'être gore) comme Evil Dead, Freddy, ou ReAnimator, est ce qu'ils me feraient le même effet aujourd'hui ? Impossible de vraiment le savoir mais j'en doute.

Finalement ce qui me fait peur aujourd'hui sont les mêmes choses que dans la réalité, un film sur les araignées s'il n'est pas bidon me fait de l'effet, ou encore le Dentiste, ca n'est pas le gore là dedans qui me fait flipper.

Avec les films récents, plus ou moins gore, je ne ressens plus grand chose et rarement de plaisir. Par exemple Hostel que j'ai vu dans ce fil, à mon avis il rate completement son message et n'implique pas assez le spectateur. En le regardant je m'en foutais de ce qui pouvait arriver au heros.
Que reste t'il ? Du sang, du gore mais un peu spécial, car on ne touche plus simplement à la viande mais à la torture (comme avec Saw, que je n'ai pas aimé non plus) mais comme je trouve qu'il n'y a rien derrière, ca ne me touche pas.

J'ai préféré un film vraiment gore comme Feast mais qui ne se prend pas au sérieux et qui m'a fait penser à des Bad Taste ou Brain Dead, avec un bon décalage.
manuel001 a écrit : Mais le gore est-il pour autant un artefact cinématographique pour ados libidineux ?? :? :?
En tous cas il peut effectivement être utilisé comme ca, comme beaucoup d'autres éléments comme les cascades idiotes à répétition, des femmes à moitié à poils (tiens d'ailleurs on en voit beaucoup de belles filles dans les films gore) et maintenant la torture comme je disais plus haut.
Tout comme pendant 20 ans on échappait plus à une scène de baise dans chaque film, ils pourraient utiliser le gore pour faire venir le spectateur qui en veut toujours plus.

Bien sur tout ca n'est que mon avis perso à moi que j'ai.
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