Un jour, Boris surgit. Il vient rendre visite à Philip, son vieil ami de pension. Seulement Philip n'est pas là. Il n'arrivera que demain, après-demain au pire, on ne sait pas.
A défaut de pouvoir bronzer en terrasse ou à la plage, je me suis offert une petite séance dépaysante cet aprem' et j'ai laissé sa chance à ce "UV". Gilles Paquet Brenner avait laissé entrevoir d'interessantes dispositions dans ses "Jolies choses" prometteuses, puis est venu "Gomez et Tavares" qui est venu mettre un enorme bemol à cet élan d'entousiasme. Avant de découvrir en salles la suite de notre buddy movie à la française (ou pas, faut pas se sentir obligé hein !

Alors, l'ami Gillou, il le dit lui-meme en itv, les references pour son film, il en avait plusieurs en tête. Ca va des "Proies" de Don Siegel à "La piscine", en passant par "Plein soleil" et je crois l'avoir entendu citer "Theoreme" aussi. Bref, du bon. Mais le truc qu'on se dit en voyant ce "UV", c'est qu'il s'est pas trop foulé. Il cite, reprend un truc à gauche, un truc à droite dans tous les films que je viens de vous citer, et il livre ça sans apporter reellement de valeur ajoutée. Pour dire ça simplement, à aucun moment quasiment, on ne sent une vraie vision d'auteur derrière tout ça. Et à la fin, ça manque cruellement !
Alors le film n'est pas mauvais pour autant, la forme est soignée, élégante, on se laisse qd meme bercer assez gentiment par ce beau décor. Les acteurs sont beaux, bronzés, c'est l'été, on farniente, Dutronc trimballe sa nonchalance, le jeune Nicolas Cazalé impose sans mal son insolente beauté et sa (relative) virginité à l'écran lui permet d'etre totalement envoutant dans son rôle.
Le principal problème est que Paquet Brenner n'arrive que trop rarement à instaurer le malaise, la tension, l'ambiguité qu'un tel scenario nécessitait. Il fait son film comme un élève appliqué, mais sans surprise, sans passion. Et la personne qui a vu tous les titres que j'ai pu citer plus haut trouvera qd meme tout ça plutot vain et creux.
Voilà, pas désagreable, mais totalement innofensif et plat tout de même. A voir pour oublier la grisaille parisienne eventuellement !
PS : J'ai une petite interrogation sur la fin du film, si qqu'un le voit, on pourra en parler

