
Andrea Bianchi accouche donc de ces Jeux charnels, pure production euro-trash comme l'Italie en produisait alors même si celui ci arrive en fin de parcours alors que le cinéma d'exploitation était moribond.
L'histoire de cette Dravennerie est on ne peut plus simple. Deux hommes dont un aimant se travestir écument les routes passant leur temps à violer à tout-va des jeunes filles jusqu'au jour où ils prennent à leur bord une infirmière tombée en panne de voiture. Violée, elle se vengera en les castrant.
Giochi carnali qui se range dans le Rape and revenge se veut malsain et provoquant mais le film est si maladroit qu'il en devient bien vite inoffensif.
Le principal défaut de Giochi carnali est qu'il oscille constamment entre la sexy comedie et un certain type de cinéma trash sans jamais trouver son juste équilibre.
Ainsi nos deux violeurs en série nous sont présentés comme deux pauvres lurons caricaturaux à souhait: le bon moustachu rondouillard marié à une imposante matronne qui le rebute sexuellement et un jeune éphèbe

Ne cherchons point une explication à leurs agissements. Entre deux pitreries, ils aiment le sexe... comme Eric


Entre deux viols, on subit les déboires sentimentaux d'une infirmière féministe qui semblent combler le vide du scénario jusqu'à sa capture et sa vengeance finale.
Alourdi par des dialogues clownesques et détruit par l'absence de mise en scéne, enlaidi par une photographie des plus médiocre et une insupportable musique, Giochi.. ennuie vite plus qu'il n'excite.
Restent donc au crédit du film, heureusement pour nous


L'amateur d'urophilie aura droit à son petit jet doré de notre travesti. Eric est heureux!

On retiendra bien entendu la castration qui clot le film nous rapellant au bon temps du ciné d'exploitaion 70s, le scalpel tranchant le sexe des deux mécréants qui se réveilleront, leur pénis face à eux flottant dans des bocaux de formol.

Pensant ajouter à son histoire un coté encore plus malsain, Bianchi insère comme autrefois juste avant les crédits finaux une pancarte nous avertissant que cette histoire est tirée d'un fait réel.

Dans sa version integrale, le film est truffé d'inserts X. Giochi carnali se transforme donc vite en une farandole merveilleuse de fellations, sodomies, penetrations et autres va-et-vient rejouissants sans oublier l'indispensable et goulu ébat saphique qui alourdit encore plus le film. Amateurs de pénis en fureur et de vulves écarlates dilatées, la goutte ne sera pas seulement au nez!

On retrouve dans le rôle principal Sirpa Lane, jadis couverte de sperme et penetrée par La bête de Borowczyk, la Lane, un autre destin tragique, plus monolithique que jamais dont ce fut le dernier film, triste chant du cygne aprés une longue descente aux Enfers et sa mort prematurée, la Lane plus bouffie et rougeaude que jamais, le cheveu trés court, ayant perdu tout son charme passé.
A ses cotés, Franco Parisi et mon bel ephebe tout en dentelles travesti Domenico Anastasi!

Serie Z, rape and revenge, comedie... l'amateur choisira là où il voudra bien ranger cette bande ratée dont il zappera en avance rapide une bonne partie pour ne garder que le plus croustillant.
Giochi carnali est en quelque sorte le triste chant du cygne d'un certain cinéma d'exploitation mais de Bianchi on n'attendait guère une renaissance du genre!
Le cinéma d'Eric!

Le corbeau qui adore les va-et-vient mais n'aimerait pas voir son kiki dans un bocal!

