Komma, Martine Doyen, 2006

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
mercredi
DeVilDead Team
Messages : 1107
Enregistré le : mer. déc. 06, 2006 2:55 pm

Komma, Martine Doyen, 2006

Message par mercredi »

Coproduction franco-belge réalisée par Martine Doyen, “Komma” nous conte l’aventure d’un homme (Arno, enfin coiffé) qui, s’éveillant à la morgue, profite de la situation pour changer d’identité. Le héros rencontre une belle amnésique (Valérie Lemaître) et décide rapidement d’offrir à cette “Belle-au-bois dormant” contemporaine un retour aux sources salvateur.
Le thème de la quête des origines emprunte ici à l’intertexte du conte de fées pour plonger le spectateur dans un monde onirique chargé de symboles. Du château au méchant Loup en passant par la pantoufle, l’eau, la neige ou le feu, les grands archétypes du genre jalonnent le parcours initiatique présenté. Souvent absubstantiels, les décors urbains ou champêtres se caractérisent par la froideur nihiliste qui, depuis 2001 (entre autres), sert à codifier (un peu facilement d’ailleurs), l’expérience métaphysique.
Finalement, l’intérêt du métrage réside peut-être et fort paradoxalement dans les courtes séquences évoquant la (re)naissance biologique. Ainsi, l’incipit use du réseau métaphorique “chrysalidien” pour dépeindre “l’effeuillage” progressif (lequel fait penser à “Alien”) de l’homme; ce dernier se dégage lentement du papier et titube nu dans la morgue... Parallèlement, l’omniprésence du liquide (douches, piscine...) évoque celui du baptême mais surtout son équivalent amniotique. La dimension charnelle de cette résurrection soutient également une mise en scène intéressante chargée de livrer une perception parcellaire de l’Être (gros plans sur maintes parties du corps; nuque, mains, pieds...), judicieuse façon de suggérer la “reconstruction organique” des personnages. En bref, pas mal, parfois un peu long, mais à voir...
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par Manolito »

Attention, ! On sent qu'il y a de la volonté de bien faire, de l'application dans le travail sur l'image et le son, dans la musique, et du côté des acteurs aussi (Edith Scob, encore formidable, qui a la meilleure scène du film). Mais à côté de cela, on nage dans le manque d'inspiration le plus total, dans l'accumulation naïve de tartes à la crème branchées de ces trente dernières années : influence envahissante de Lynch, Cronenberg ou Kaurismaki, symbolisme, mise en abyme irritante de l'auteur (qui est aussi artiste contemporaine) dans le personnage principale... Sur une idée de départ qui en vaut a priori bien une autre (la rencontre de deux adultes sans passé), on accumule les passages ennuyeux, souvent horriblement cadrés, et surtout suivant un scénario parfaitement mal pensé (la mise en place du personnage de la femme est beaucoup trop longue, la fin sent le manque d'inspiration)... On est assez ébahi de constater que le film a gagné un concours d'aide au scénario, a reçu une assistance spécialisé dans ce domaine tant à l'évidence, "Komma" a des problèmes !
Répondre