
Impossible de le trouver en vidéo chez nous, et il n'existe à ce jour aucun dvd du film. Chose étrange, car il a bien connu une exploitation dans nos salles obscures en 1991...
Bien qu'il est touché au surréalisme et au bizarre de nombreuses fois, Peter Greenaway ne versera dans le fantastique le plus pure qu'avec cette adaptation ambitieuse de La tempête de Shakespeare, experience unique en son genre plutôt que simple blockbuster...
Exilé depuis sa naissance sur une mystérieuse île, Prospero a été privé de son statut de Duc et ne connaît guère le monde des hommes : il a étudié, evolué et apprit la magie via une collection de différents livres portant sur de multiples thèmes. Nous trouvons ainsi le livre de l'eau, de l'amour, du jeu, des miroirs, de la mythologie, des plantes, de la terre, de l'anatomie...

Prospero n'est pas seul cependant : outre les créatures magiques de l'île, il y a sa fille, Miranda, Caliban, son esclave, et Ariel, esprit de l'air. Avec la complicité de celui-ci, il provoque le naufrage d'un bateau transportant son frère félon et d'autres hommes...
Le cinéma de Greenaway est riche, splendide, constamment rattaché au monde la peinture...et peut paraître gonflant pour beaucoup.
Prospero's Books est une oeuvre d'art vivante, un délice pour les yeux et les oreilles, alors bercé de bout en bout par la voix de John Gielgud. D'ailleurs, Prospero's Books est sans aucun doute l'un des plus beaux (si ce n'est LE) film fantastique des années 90...
Livre d'images sensuelles (beaucoup beaucoup de nus masculins et féminins

Nyman fait un travail fabuleux (il est à Greenaway ce que Elfman est à Burton, on le sait bien...) et techniquement, difficile de faire mieux (le film n'a pas vieilli d'un pouce). Dommage que, quelques films plus tard, Greenaway retrouvera le format court pour s'enfoncer dans un bien triste mélasse cinématographique


Pas facile d'accés, Prospero's Books m'a paru tout de même un peu trop long et l'absence de sous-titres français ne m'a pas aidé du tout, Shakespeare oblige...
Outre John Gielgud, on trouve en arrière-plan un Michel Blanc innatendu



La Isabelle qui aujourd'hui ne fout quasiment plus rien, mais franchement jolie à regarder

Isabelle Pasco c'était ça :



Ah
